dimanche 30 août 2009

Le bonheur de la musique

Il y a longtemps que cela ne m’était plus arrivé. Nous fêtions l’anniversaire de Jean-Pierre et de Luc. Le groupe Gaïa, auquel j’ai participé pendant 10 ans en tant que contrebassiste, a commencé à animer le début de la soirée basée sur la convivialité des danses folk. Il y avait un problème de réglage de la sono et j’ai été sur scène pour essayer de l’améliorer. J’ai vu une guitare en attente, et je n’ai pas résisté : je l’ai saisie et je me suis immédiatement retrouvé en harmonie avec mes anciens compagnons de bal.

Je n’ai joué que 4 ou 5 morceaux, et j’aurais préféré avoir en mains ma contrebasse. N’empêche, le bonheur était total.

La musique est magique. On crée une œuvre commune, où chacun apporte les sons qu’il sort de son instrument, mais où chacun de ces sons n’a de sens qu’intégré aux autres. Ce qui compte, c’est l’harmonie, l’écoute mutuelle, la création réciproque.

Il est bien sûr possible de faire de la musique tout seul et cela m’arrive périodiquement. Mais c’est sans comparaison avec la rencontre avec d’autres musiciens pour une œuvre commune. Voir en plus que cette production offre à d’autres encore le plaisir de danser ensemble, en toute convivialité, c’est vraiment une belle expérience, toujours renouvelée.

Et si c’était ça, la vraie vie ?

mercredi 26 août 2009

Neutralité ou pluralité ?

D’après « Icare » © Henri Matisse, 1943

Dernièrement, j’ai été invité à signer le Manifeste pour la promotion d’un État laïque, proposé par le Réseau d'Actions Pour la Promotion d’un État Laïque (R.A.P.P.E.L.).

Si comme ses initiateurs, je suis attaché aux valeurs humanistes et démocratiques, soucieux d’égalité et de mixité sociale et culturelle, je ne peux adhérer au principe de neutralité qu’ils défendent, notamment pour être appliqué dans les services publics.

Je suis évidemment convaincu que le droit ne peut varier, tant dans sa création que dans son exécution, au gré d’un quelconque dogme, tradition ou particularisme « culturel ». Est-ce pour autant qu’il faille promouvoir la neutralité ?

Si on en croit Wikipedia, la neutralité désigne généralement un positionnement d'abstention bienveillant ou armé, l'absence d'implication. Quelque part, la neutralité, c’est une manière de ne pas exister. On s’abstient. Et s’abstenir, c’est accepter de ne pas être ce qu’on est, avec ses particularités, ses convictions, ses traditions.

Qu’il serait triste un monde où chacun vivrait en parfaite neutralité ! Surtout ne pas faire état de ses convictions de peur d’influencer l’autre d’une manière ou d’une autre ! N’est-ce pas d’ailleurs un profond manque de respect de l’autre qu’on considérerait comme incapable de se faire un avis par lui-même face à un autre avis ?

La neutralité me semble de plus un mythe, car elle est en soi une valeur que ses promoteurs souhaitent imposer aux autres. Ça me rappelle toute la mouvance libertaire en éducation qui a sévi durant la deuxième moitié du XXe siècle, notamment à Summerhill. Parmi d’autres, il y a l’idée de n’imposer aucune valeur aux enfants, de telle sorte qu’ils puissent construire eux-mêmes leurs valeurs en toute liberté. L’idée est généreuse, mais c’est oublier que l’absence de valeur est une valeur en soi, et que vouloir n’imposer aucune valeur, c’est imposer cette absence de valeur.

Mais alors, quoi ? Comment arriver à ne pas imposer une manière de voir ou de vivre selon des valeurs personnelles ? Comment préserver l’égalité entre toutes les personnes face à la chose publique ?

Il me semble que la pluralité est préférable à la neutralité. Chacun doit pouvoir être lui-même, à tout moment de sa vie, et doit pouvoir le rester. Il est normal qu’un être humain affiche ses convictions, surtout les plus profondes. Mais il est normal aussi qu’il respecte les convictions des autres, tout comme il attend que ses propres convictions soient respectées. Nous vivons de toute façon dans des sociétés où il y a pluralité de religions, de valeurs, de convictions, de cultures… Plutôt que d’ignorer cette diversité, il me semble plus important de la reconnaître et de la considérer comme une réalité fondamentale.

La neutralité consiste à croire artificiellement qu’on est tous pareils. La pluralité revient à reconnaître la spécificité de chacun et à permettre qu’elle s’exprime pour construire ensemble un monde pluriel, dans le respect mutuel. Une utopie ? Non, je ne crois pas. Pas une sinécure non plus. Mais une réelle possibilité de progresser vraiment, en prenant en compte le monde et les gens tels qu’ils sont.

Alors, neutralité ou pluralité ? À vos claviers…

mardi 25 août 2009

Un record vieux de 103 ans !

Une équipe britannique, avec le pilote Don Wales, vient de battre le record du monde de vitesse en voiture à vapeur, vieux de plus de 100 ans, avec une moyenne de 225,055 kilomètres par heure. Le précédent record avait été établi en 1906 par l’Américain Fred Marriott, qui avait poussé son bolide à 204,387 km/h à Daytona Beach (Floride, sud-est).

Le bolide avec lequel les Britanniques ont battu le record du monde – qui doit encore être homologué par la fédération internationale de l’automobile (FIA) – est un engin étrange, ressemblant davantage à un catamaran ou un engin spatial qu’à une voiture de course. Construit dans un mélange de fibre de carbone et d’aluminium, le véhicule pèse trois tonnes, mesure 7,6 mètres de long, et est équipé d’une douzaine de chaudières contenant plus de 3 000 mètres de tuyaux. La vapeur portée à plus de 400°C est injectée dans la turbine à une vitesse équivalente à deux fois la vitesse du son, précisent les organisateurs.

C’est génial, non ? Battre un record du monde vieux de 103 ans, ça m’émeut profondément ! Tant que le rêve existe, l'homme vit !

lundi 24 août 2009

Ils sont timbrés

Ainsi donc, il semble de plus en plus certain que le bureau de poste de Louvain-la-Neuve fermera à la fin de ce mois. Malgré l’ampleur du mouvement citoyen et l’opposition des autorités communales, notre chère Poste belge n’en démord pas : il faut fermer.

C’est assez incompréhensible. Louvain-la-Neuve est une ville universitaire, avec de nombreux étudiants étrangers. La Poste est un des moyens pour eux de rester en contact avec le reste du monde.

Si seulement il n’y avait jamais personne dans ce bureau de poste. Travaillant à Louvain-la-Neuve, je m’y rends périodiquement. J’ai toujours dû faire la file, malgré l’existence de deux ou trois guichets ouverts. Quand je dis « la file », ce n’est pas une petite file, mais une attente parfois d’une dizaine de minutes.

Alors pourquoi fermer ? Les responsables de la Poste avancent des chiffres. Lesquels ?

Si ce bureau n’est pas assez fréquenté pour rester ouvert, alors la plupart des bureaux de poste doivent fermer. Ce qui n’aurait pas de sens évidemment.

Il doit sans doute y avoir des raisons cachées. J’en viens à me demander si ce ne sont pas d’absurdes raisons philosophiques et/ou politiques. Louvain-la-Neuve est une ville universitaire, avec l’UCL, dont le C signifie encore « catholique » même s’il est devenu minuscule. Cela ne doit pas plaire à tout le monde. En plus, le bourgmestre d’Ottignies-Louvain-la-Neuve appartient au parti « Écolo ». Cela doit plaire encore à moins de gens. Bref, les raisons de cette fermeture sont peut-être obscures.

Plus largement, on se demande encore à quoi sert la Poste.

Il y a peu de place sur ce blog pour la politique politicienne, mais là, je me dis qu’ils sont vraiment timbrés. (Ouais, je sais, jeu de mots facile… mais c’est la vérité !)

samedi 22 août 2009

Éloge de la désobéissance

Il s’était retrouvé dans cette drôle de guerre. Simplement parce qu’il avait l’âge de faire son service militaire. Il était « appelé » et s’était retrouvé au front. Tout simplement. Sans trop se poser de questions. À quoi cela aurait-il servi de s’en poser ?

L’histoire est simple. Dans une guerre, il faut avancer et occuper le territoire. Un jour, son régiment se devait d’avancer. Mais, ça sentait la mort. Visiblement, les ennemis savaient qu’ils allaient par là et les attendaient pour les exterminer. C’est aussi cela la guerre.

Le commandant a dit : « On y va. »
Il a répondu : « Commandant, on va se faire tuer ! »
- Qu’en savez-vous ? Moi, je vous dis qu’on y va. On passera par là.
- Commandant, sauf votre respect, il ne faut pas y aller. Personne ne survivra.
- Écoutez, on y va, un point c’est tout. Et si vous n’y allez pas, je vous brûle la cervelle.
- Crever pour crever, alors, je n’y vais pas. Faites comme vous voulez, commandant ! Moi, je rebrousse chemin. Et que ceux qui aiment la vie me suivent. Par là, il n’y a que la mort !

Il a tourné les talons et s’en est allé, sans se retourner. Le commandant a saisi son arme, a visé, et puis l’a abaissée. Il a regardé ses troupes en disant « On y va ! ». Il a vu la moitié de ses hommes rebrousser chemin. Il a répété « On y va ! » et a avancé. La moitié de la troupe l’a suivi, obéissant aux ordres. Ils ont tous été tués.

Lui, il a mené ceux qui l’ont suivi vers la vie.

Plus tard, de retour au pays, ces hommes qu’il avait sauvés ne l’ont pas oublié. Ils ont dit qu’ils n’étaient vivants que grâce à lui. Pour une fois, il y eut un peu d’intelligence aussi du côté de la hiérarchie. Il a été félicité et décoré pour son acte de bravoure qui avait sauvé ses compagnons.

Décoré pour avoir désobéi. J’admire. J’admire la Nation qui a pu lui rendre hommage. Je l’admire surtout, lui qui a su dire « non », qui a osé braver l’autorité aveugle et absurde en lui opposant l’intelligence et la soif de vivre. Il aurait pu mourir immédiatement. Mais il a osé montrer le chemin de la vie et y conduire ses compagnons.

C’était il y a une cinquantaine d’années. C’est loin déjà, et pourtant si proche. Des moments pareils, ils ne vous quittent pas. Ça vous marque jusqu’à la fin de vos jours. Il a retrouvé son aimée et a éduqué ses deux filles. En portant à chaque instant la force de sa désobéissance.

Ce sont des hommes comme ça qui font la grandeur de l’humanité.

mardi 18 août 2009

À vos commentaires

FMG © 2009

Un blog doit beaucoup de sa notoriété aux commentaires que ses billets reçoivent. Un blog sans commentaires, c’est un peu comme des frites sans sel ! (Remarquez cependant que cette analogie est paradoxale : on associe « un blog » au singulier avec « des frites » au pluriel, alors que des « commentaires » rivalisent avec du « sel » !). Bref, les commentaires sont souvent ce qui fait la valeur ajoutée d’un blog, ce qu’on souhaite y lire avant tout.

Ce blog Réverbères reçoit peu de commentaires. La grande majorité d’entre eux provient de Cath, que je remercie au passage ! Je me suis souvent posé la question de savoir pourquoi il n’y a pas plus de commentaires.

Il y a plusieurs possibilités.
  • Soit ce que j’écris n’intéresse personne… ce qui en soi serait très vraisemblable, mais va à l’encontre du fait que j’ai quelques lecteurs/lectrices fidèles qui m’ont déjà signifié leur intérêt. Bref, solution pas trop plausible, même si je doute du fait que j’intéresserais beaucoup de monde.
  • Soit ce que j’écris n’appelle aucun commentaire. Tout serait dit dans mes billets, et mes lecteurs n’auraient plus rien à ajouter. C’est ce que mon ami Franck m’a souvent dit. Il voulait commenter… et puis se rendait compte que tout était dit. Je n’en crois rien. Je suis loin de dire tout. Mais je ne le fais peut-être pas suffisamment sentir.
  • Soit ce que j’écris ferait croire qu’aucun commentaire n’est possible. Si c’est le cas, cela me vexerait ! Je provoque parfois, pour le plaisir de susciter la réflexion, mais jamais – je l’espère – je n’ai présenté mon humble avis comme l’unique et seule vérité. Ce qui me plaît dans la vie, c’est la complexité. S’il n’y avait qu’une seule vérité, ce serait bien morne. J’aime la contradiction.
  • Soit mes lecteurs sont découragés par la procédure d’écriture des commentaires. C’est bien possible. J’ai dû passer par l’obligation du captcha, pour éjecter tous les commentaires automatiques. Ce n’est pas très compliqué en soi, mais en plus il faut s’identifier d’une manière ou d’une autre. On peut bien être un « anonyme ». Mais, même cela peut sembler rébarbatif. Désolé, mais on fait avec ce qu’on a !
  • Soit mes lecteurs n’ont rien à dire. C’est bien possible aussi. Mais cela m’étonnerait. À mon avis, si on lit un blog comme Réverbères, c’est qu’on a quelque chose à dire ! Mes lecteurs n’en sont peut-être pas persuadés !
  • Soit…

Soit quoi, finalement ? Pourriez-vous m’aider à savoir pourquoi il n’y a pas plus de commentaires sur ce blog ?

À vos commentaires…

PS : Que vient faire cette photo de libellule dans ce billet ? D’abord, il fallait bien que je trouve l’occasion de placer cette sublime photo réalisée lors de mon passage à Carsac-Aillac, en Dordogne. Puis, ce pourrait être un stylo en train d’écrire sur un clavier… un peu d’imagination suffit ! Enfin, ce pourrait être aussi le silence de l’insecte qui n’a rien à dire… Comme quoi, même quand on n'a rien à dire, on peut le dire quand même !

lundi 17 août 2009

En veux-tu, en voilà…

La vie et la mort © Gustav Klimt, 1916

Période de vacances. Il ne se passe pas grand chose. Sauf des morts.

Y en a un peu de tout : des morts en avion, des morts par catastrophe naturelle, des morts par accident de voiture, des morts par incendie, des morts par balle, des morts par accident de travail, des morts par noyade, des morts par attentat, des morts en escalade, des morts par suicide, des morts par exécution pénale, des morts dans une centrale hydroélectrique, des morts au combat, des morts par la grippe, des morts naturelles… et même des morts d’amis. Sans compter les morts chroniques : les morts du sida, les morts de faim, les morts de paludisme…

Je ne sais pas s’il y a eu plus de morts ces derniers temps que d’habitude. Mais j’ai l’impression qu’on n’arrête pas d’annoncer la mort de l’un ou l’autre.

La mort fait partie de la vie, évidemment. Environ 120 morts dans le monde toutes les minutes, 7 000 par heure, 170 000 par jour… Ça fait un sacré paquet.

On ne s’y fait pas pourtant. Je ne m’y fais pas. Vivement la rentrée : on parlera peut-être d’autres choses. Quoique !

samedi 15 août 2009

Y croire jusqu’au bout


On parlera sans doute plus des Bolt, Gay et autre Powell. Mais pour moi, les images essentielles de ces Mondiaux d’athlétisme de Berlin seront celles-là.

10 000 mètres féminin. En l’absence de la championne olympique d'origine éthiopienne Tirunesh Dibaba, blessure au pied, la victoire devait se jouer entre ses compatriotes Meselech Melkamu et Meseret Defar. Celle-ci s’est plantée. À 50 mètres de l’arrivée, Melkamu dépasse une autre éthiopienne, Grace Kwamboka Momanyi, qui semble soudain clouée sur place. Melkamu a course gagnée et lève les bras triomphante. Mais à sa droite, la jeune kenyane Linet Masai, 19 ans, fait un sprint éblouissant et remonte ses adversaires dans les derniers mètres. Ce n’est que sur la ligne que Melkamu s’en rend compte et prend conscience qu’elle n’est que deuxième.

Bel épisode sportif, qui – mine de rien – est porteur de sens. L’éthiopienne Melkamu a fait une course splendide. Que de travail pour arriver là. En dépassant Momanyi, elle se dit qu’elle y est arrivée. Championne du monde. Elle y a cru, jusqu’au bout. Rien ne pouvait lui arriver désormais.

Sauf que, venue de nulle part, Masai y a encore cru plus qu’elle. Dans l’insolence de sa jeunesse, elle y a cru encore plus fort. Elle s’est lancée à corps perdu. Magistrale. Sublime. Aérienne. À ce moment, c’est son mental qui a gagné. Elle voyait encore ses adversaires, alors que Melkamu les avait oubliées.

Dans la vie, il faut sans doute y croire jusqu’au bout. Mais sans oublier les autres. On ne construit sa vie qu’avec les autres.

Superbe leçon !

dimanche 2 août 2009

Enchevêtrements

FMG © 2009

Même dans la simplicité la plus élémentaire, les choses s’enchevêtrent. Il n’y a pas de situation pure, sans complexité, sans jeux de lumière en demi-teinte.

Les mélodies n’échappent pas à la règle. Prenons une complainte sans fard. You’ve got to hide your love away. Une guitare basique. Une voix vraie. Juste un tambourin pour seule percussion. Mais en fin de parcours, un peu de sophistication, pour ne pas être en reste. La musique s’envole.

Les banalités hebdomadaires s’y invitent. Un marché. On y vend des fruits, des légumes, des objets, des produits, de la poudre aux yeux. Qu’importe. Tout y est primaire. Tu me donnes, je te donne. Derrière chaque achat, chaque échange, il n’y a pourtant que des vies qui se nouent, qui s’interpénètrent, qui se vivent.

Les relations s’en nourrissent. On se rencontre. On se reconnaît. On s’ouvre un peu. Pas trop. On n’est jamais à l’abri d’un débordement. On lâche un peu de lest quand même. Les carapaces s’adoucissent. On est bien. Il suffit d’un grain de sable, minuscule, pour que les crocs se rebiffent. Mais on continue, quand même.

Les nuits y trouvent leur lumière. On s’étend. Chaque membre se repose et se dispose. La chaleur de la journée alimente encore l’énergie. C’est le calme. Puis, sans qu’on puisse se l’expliquer, une autre énergie se manifeste, pleine de sensualité. On s’y laisse prendre et c’est un rêve.

La vie s’y réalise. À travers ses rêves, ses doutes, ses espoirs, ses respirations, ses découvertes. Comment être malheureux quand on est heureux ? Pourquoi l’être, surtout ? Alors, autant jouir de la simplicité tant qu’elle est apparente, même si dans les courbes de la vie, on sait qu’il y a l’incertitude

samedi 1 août 2009

Couleurs

FMG © 2009

Sarlat est une ville beige. Superbe, mais beige. Comme la pierre. Magnifiquement sculptée et agencée. Mais beige. Même pas jaune. Beige. Comme un beigne, peut-être ?

Non, un beigne a plus de couleurs. Comme un melon. A fortiori, comme trois melons. Et quand il y a tant de lumière, on s’y baigne. On aurait bien tort de ne pas le faire d’ailleurs.

Alors, voilà : Sarlat est une ville beigne. Superbe et beigne. Comme la pierre et l’amitié. Magnifiquement sculptée et agencée. Et beigne. Même pas noir-jaune-rouge ou bleu-blanc-rouge. Mais beigne. Comme un baigne qui beigne.

Et ça, ça fait vachement du bien.