dimanche 22 juillet 2012

Au loup

FMG © 2012

Dans ce pays, il n’est vraiment pas difficile de trouver où manger : les restaurants pullulent et offrent des poissons grillés délicieux pour presque rien. Visitant aujourd’hui une charmante cité balnéaire, avec des tas de sardines humaines en train de se faire griller sur la plage, nous nous réjouissions de combler nos papilles et nos estomacs.

C’est sans difficulté que nous nous sommes mis d’accord sur l’établissement qui nous sustenterait : les prix affichés sur l’ardoise étaient tout à fait concurrentiels, le poisson exposé semblait frais et appétissant, la terrasse était propre et accueillante. De plus, on nous proposait un menu en français. Le serveur nous signala aussi les noms des poissons du jour. Les poissons écrits sur l’ardoise ne figuraient pas sur la carte, nous supposions donc que c’étaient ceux du jour ! Nous nous laissâmes tenter par un « loup de mer », sans doute d’ailleurs plutôt un bar !

Le poisson arriva bientôt, il avait fière allure. Nous le mangeâmes avec appétit, même si pour moi il y en avait trop. Il était accompagné de légumes frais divers. Tout allait bien.

Jusqu’au moment où nous avons demandé l’addition : il y avait un loup ! Ce n’était pas le prix auquel nous nous attendions, mais au moins le triple ! Autant dire que les arêtes étaient soudainement dures à faire passer et que ce loup laissait un goût amer dans la bouche.

Ma tendre et chère a bien sûr essayé de négocier, mais – à part le fait de ne pas devoir payer une salade commandée, mais jamais servie – elle n’obtint rien. On lui montra cependant qu’il était bien écrit quelque part dans le restaurant que le poisson du jour était payé au kilo et on lui expliqua que la préparation n’était pas la même que les poissons grillés pour le commun des mortels.

Je ne vais pas en faire un plat, rassurez-vous. Mais je me demande quand même ce que gagne à long terme ce restaurateur. À court terme, je comprends bien. Mais il est clair que je ne retournerai pas de sitôt dans cette foutue auberge et que je déconseillerai à quiconque d’y aller ! C’est là que l’illustration ci-dessus intervient. Dans notre mauvaise humeur, nous n’avons même pas noté le nom de ce restaurant. Alors, si un jour, vous voyez l’horrible céramique en illustration de ce billet, méfiez-vous : n’allez surtout pas dans le restaurant qui se trouve juste en face. Ou bien vérifiez à deux fois ce que vous commandez !

Ce billet aura-t-il une quelconque efficacité ? Il faut l’espérer : les loups ne se mangent pas entre eux !

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