mardi 25 décembre 2018

Vers une vérité

Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours écrit. J’avais 13-14 ans lorsque j’ai pondu mon premier poème. Il s’intitulait « La mort de Maman » et, très fier, je l’avais affiché sur le mur familial sans avoir la moindre conscience de ce que cela pouvait signifier pour mes proches, surtout ma sainte Mère. L’important était déjà l’écriture, dans la vérité de sa fiction.

Depuis lors, plus de cinquante années quand même, j’écris. Des poèmes, des billets de blogs, des articles scientifiques, des manuels scolaires, des chansons, des livres de formation… Jamais des histoires, ou alors occasionnellement à travers notamment des signaux détournés !

Il y a moins d’un an, je découvrais une annonce à participer à des ateliers d’écriture. Je ne savais même pas ce que c’était vraiment. J’hésitais. Après en avoir discuté avec mon meilleur ami, j’ai compris qu’il fallait y aller. J’y suis allé. Quel bonheur !

Les premiers essais ont tourné autour de nouvelles, en créant notamment le personnage de Ronny Lepauvre, Inspecteur de Police à Namur. Aucune de ces nouvelles n’est publiée à ce jour, mais j’imagine que cela viendra, sans savoir sous quelle forme.

Puis, il y eut le mois de juillet 2018. Ariane, mon animatrice d’atelier d’écriture, a organisé un stage « Cinq jours à résidence, créer une fiction se déroulant à huis clos ». J’ai hésité : le stage s’annonçait en plein Tour de France, une autre de mes passions. Nous avons négocié sur l’horaire… et j’y suis allé, sans savoir vers quoi je m’aventurais.

Dès le premier jour, torride en cet été 2018, je sus qu’il se passait quelque chose. Nous étions sept : Ariane, l’animatrice, et six écrivants. Je n’en connaissais qu’une d’entre eux. Nous avons écrit, sans savoir où nous allions. Pour le simple bonheur d’écrire en réalité. Plus les jours passaient, plus j’étais émerveillé de découvrir la richesse de nos productions et de leur interactivité. L’évidence m’apparaissait : il fallait concrétiser tout cela dans un ouvrage collectif.

Aujourd’hui, c’est fait. Passons sur tout le travail qu’il a fallu pour en arriver là. J’y suis pour quelque chose, mais ce n’est pas le plus important. Le livre est là, disponible à tous et toutes, à vous si vous le souhaitez. Il est publié en « autoédition ». Dès le départ, nous savions qu’aucun éditeur ne serait intéressé par ce « roman choral », avec ses différences de style, ses incohérences, ses redondances, ses imperfections. En vérité, toutes celles-ci n’ont aucune importance.

Ce qui importe, c’est l’écriture. Celle de six personnes, en quête de leur propre authenticité. Sans artifices. Sans fioritures. Juste pour le plaisir.

Pour moi, le plaisir fut entier ! Pourquoi pas pour vous ? Si vous souhaitez découvrir le produit de cette aventure ou en savoir plus, vous pouvez passer par ici. Vous pouvez aussi bien sûr prendre directement contact avec moi en cliquant sur « Contact » en haut à droite de cette page !

En route, ensemble, vers une vérité !


jeudi 13 décembre 2018

Habiter la Terre

Onzième album original pour Jofroi (sans compter ses albums jeune public), en plus de 45 ans de carrière. Et pas le moins intéressant, loin de là. On y retrouve tout ce qui fait le charme de ce chanteur belge installé désormais dans le Gard : ses textes ciselés et porteurs de sens, ses mélodies harmonieuses et naturelles, sa voix rocailleuse mais suave, des orchestrations soignées et dynamiques.

Des chansons graves, peuplées de légèreté. Habiter la terre aborde avec justesse la situation des migrants qui ne savent plus trop où ils sont chez eux, en paradis ou en enfer. Y a personne pour répondre à ces sms qui aimeraient poser les questions fondamentales de la vie et de la mort. Que dirait le vide s’il pouvait parler, si ce n’est toute la vérité des doutes de la pierre qui roule ?

Des chansons légères, animées de gravité. Pique-nique, dansant et amoureux. Un petit air donne le temps, au fil de l’eau, de passer en courant. Mes petites filles, où l’on sent tout l’amour grand-paternel avec cet espoir et cet étonnement devant la vie qui s’épanouit. Heureusement, y a des chansons dans toute leur simplicité face aux phraseurs, aux bavards, aux donneurs de leçon, aux taiseux… tout ça pour dire « je t’aime » !

Sans compter la nature toujours présente qui nous dit beaucoup plus que ce que d’aucuns ne peuvent imaginer : La ferme à Gaston, Chanson pour Marilyne, Chronique du printemps, L’homme qui voulait peindre la mer

Sans oublier non plus la reprise remastérisée de la chanson de Julos, Le petit royaume, déjà publiée en 2008 dans l’excellent album « Ils chantent Julos ».

Finalement, un album… comme les autres albums de Jofroi. Mais pas « comme les autres » ! Ici, c’est du son pur. De la tendresse. De l’authenticité. De la liberté.

Vous n’y croyez pas ? Regardez et écoutez cette présentation de l’album, et s’il vous venait l’idée de l’acquérir, le meilleur moyen est sans doute de passer par l’artiste lui-même !