Allumeur de réverbères
Qu'y a-t-il de plus beau sur terre
Que de faire naître la lumière
Là où c'est nécessaire ?
vendredi 31 juillet 2009
Hâvre de Noël
Quelle vue plaisante ! Voici une jolie lithographie, réalisée d’après l’Atlas de Cook, du Hâvre de Noël, terre de Kerguelen, découverte en 1772 du temps où le réchauffement climatique était encore à imaginer.
Ce devait être passionnant de partir ainsi à l’aventure pour découvrir des terres inexplorées, où l’homme n’avait jamais mis le pied. C’est une de mes illusions perdues depuis longtemps : il ne me sera jamais donné de poser mes pieds là où personne d’autre ne l’a encore fait. J’ai cru plus d’une fois que ce moment était arrivé, perdu dans des montagnes arides et drues, lorsque soudainement je rencontrais un mur ou un chemin qui visiblement n’était pas dû au seul effet de la nature.
Mais je m’égare (même si en réalité, je n’ai jamais été perdu…). Or donc, Kerguelen et compagnie étaient partis à la découverte de terres inconnues. Ils en découvrirent plusieurs, dont celle-ci qu’ils appelèrent « Hâvre de Noël », sans doute parce qu’ils s’y reposèrent durant une période de Noël. Soit.
Pourquoi donc ces explorateurs se sont-ils sentis obligés de frapper d’un coup de bâton ces innocents pingouins (ou manchots) qui venaient gentiment les accueillir ? Était-ce parce qu’ils leur faisaient croire qu’ils n’étaient pas les premiers à recouvrir de leurs pattes ce sol immaculé ? En tout cas, immaculé, il ne l’était plus après leur passage ! Et il est bien dommage que les découvertes s’accompagnent souvent de barbarie.
mardi 28 juillet 2009
Marcher
S’arrêter. Boire. Souffler. Regarder. Repartir. Marcher. Rêver. Penser. Grimper. Marcher. Ne plus penser. Marcher. Grimper. Trébucher. Marcher. S’essouffler. Monter. Forcer. Gravir. Désespérer. Marcher. Avancer.
Écouter. Regarder. Sentir. Humer. Goûter. Saliver. Boire. Boire. Marcher. Monter. Marcher. Espérer. Marcher. Croire. Marcher. Imaginer. Marcher. Méditer. Marcher.
Arriver. Contempler. Photographier. Respirer. Boire. Jouir. S’émerveiller. Admirer. Respirer. Rêver. S’illuminer. Souffler.
Repartir. Descendre. Marcher. Regarder. Descendre. Marcher.
Et le soir, me blottir contre toi.
dimanche 26 juillet 2009
Vous prendrez bien une petite glace ?
Pourtant, depuis toujours, chaque été, le glacier fond. Heureusement. Il alimente les rivières ! Aujourd’hui, cependant, les glaciers sont les meilleurs témoins du réchauffement climatique. Ils fondent plus vite que de coutume. Un peu trop vite même. Moi, je n’ai rien vu. Mais je sais que tout observateur averti peut attester de ce qu’il en est. Il fond.
Bien sûr, il n’est pas près de n’être plus que de l’eau liquide. Bien sûr, si je reviens dans 10 ans, peut-être que je ne verrai aucune différence. Ça n’empêche pas l’eau de s’écouler. Elle s’écoule inévitablement vers la mer. Avec toute l’eau des glaciers qui fondent un peu partout, ça fait de plus en plus d’eau. Le niveau monte. Inexorablement. Inéluctablement. Pas de risque pour les habitants des montagnes. Mais ceux qui habitent près des côtes ? Particulièrement, ceux qui vivent déjà plus bas que le niveau de la mer, comme c’est le cas aux Pays-Bas ?
Tout le monde sait cela. Ça n’a malheureusement plus rien d’original. La question reste toujours « Qu’est-ce que je peux bien y faire ? ». « Vous prendrez bien une petite glace ? », juste de quoi adoucir la chose. Les petits ruisseaux font les grandes rivières, c’est le cas de le dire. Alors, tout ce qui est bien à faire, autant le faire. Un peu à l’inverse de ce chauffeur de bus qui devait nous ramener hier d’une belle balade. Il avait 10 minutes à attendre avant de repartir. La logique citoyenne eut été d’éteindre son moteur. Mais il y avait une autre logique, que je ne sais comment qualifier. Alors, les effluves du diesel ont embaumé l’atmosphère. Qui sait, ce sont peut-être elles qui strient de noir le glacier majestueux…
vendredi 24 juillet 2009
Pour le plaisir des yeux
FMG © 2009
Se réveiller, ouvrir les yeux… et voir ça ! Y a pas à dire, le plaisir est toujours le même. Ce plaisir des yeux. Ça ne coûte rien. Ça n’apporte rien. Ça ne change rien. Mais c’est beau ! Y a pas à dire.
Se retrouver à la montagne est toujours une leçon d’humilité. On se sent si petit. On a devant soi des étendues remplies d’une force difficilement préhensible.
Quand on commence à parcourir les chemins, on se sent rapidement en nage en se demandant si on est encore en âge de faire ça. L’a-t-on jamais été d’ailleurs ? On grimpe, on sue, on respire un peu moins facilement, on se dit que personne d’autre n’a pu faire ça avant nous… et puis on s’aperçoit qu’il y a des gens partout, que des chalets ont été construits partout, même là où c’est inaccessible. Et on se dit, une fois de plus, qu’on est tout petit. Là où l’on souffre pour accéder, d’autres ont construit leur maison ! Où en ont-ils trouvé la force ?
Sans doute, simplement, dans la force de la montagne. Pour le simple plaisir des yeux. On se met alors à rêver. Si c’était là, la vraie vie ? Loin des plaisirs à cinq sous. Loin des douceurs amidonnées par les onguents urbains. Loin des illusions condamnées inexorablement à se perdre dans une vanité évanescente. On se pose des questions, mais ont-elles seulement des réponses ?
En attendant, il reste le plaisir. Celui des yeux. Celui de l’humilité. Devant ce Mont dont la blancheur éternelle – en espérant qu’elle le soit vraiment – transfigure nos rêves les plus audacieux. Ou même peut-être, les plus modestes. Simplement parce qu’un instant durant, le rêve de la pureté continue à exister.
samedi 18 juillet 2009
Inutile, mais indispensable
À quoi ça sert de prendre du bon temps ? À quoi ça sert de s’enfermer dans ce bain de vapeur humide ? À rien sans doute si ce n’est se détendre… et ça, c’est indispensable.
Mon esprit vagabondant, je continuai à me poser la question. Ce soir, je prendrai l’avion pour un vol d’une douzaine d’heures. Que de pétrole brûlé ! À quoi ça sert ? Bien sûr, cet avion me permet d’aller travailler au bout du monde et de partager les quelques compétences que j’ai pu – peut-être – développer. Est-ce que cela vaut la peine ? Difficile à dire…
Me projetant dans ce long voyage, je me suis senti plongé dans le temps. Il y a 40 ans. Trois hommes étaient en route vers la Lune. Projet tout à fait fou. Rêve inaccessible de l’homme qui devenait réalité. Pourquoi ? Sans doute surtout pour des raisons politiques, en pleine guerre froide. Celle-ci n’avait pas beaucoup de raisons d’être. Mais elle a amené l’homme sur la Lune. Est-ce que cela a servi à quelque chose ? Pas vraiment. L’homme n’est pas meilleur pour autant. Pourtant, Armstrong avait sans doute raison : « That's one small step for a man, one giant leap for mankind. » (« C'est un petit pas pour un homme, mais un bond de géant pour l'humanité. »). Inutile, mais indispensable.
Toutes ces pensées me ramenaient à ma mission. Je ne suis pas allé sur la Lune ! Je suis simplement venu observer la passation d’un examen permettant à des enfants d’obtenir (ou non) ce qui sera peut-être leur seul diplôme et proposer quelques pistes pour continuer à améliorer les différents processus en œuvre. Le rôle de l’école est de permettre aux enfants d’apprendre. C’est à cela qu’elle doit consacrer toute son énergie. À quoi bon en consacrer à vérifier qu’ils ont effectivement appris quelque chose, surtout quand on sait que ce quelque chose est bien peu de choses ? Ça ne sert à rien sans doute. La société n’est pas plus avancée parce qu’elle certifie des compétences. Mais pour ces enfants, c’est un peu une consécration de tout un cheminement. Pour certains, c’est l’ouverture vers d’autres voies. Inutile, mais indispensable.
Sur ces belles pensées, j’ai quitté le hammam et j’ai été me plonger une dernière fois dans la piscine. Inutile, bien sûr. Puis, j’ai pris mon ordinateur pour écrire ce billet et le publier sur ce blog. Inutile, mais indispensable.
vendredi 17 juillet 2009
À chacun ses plaisirs ?
C’est une évidence : il y a de très jolies jeunes malgaches ! C’est une autre évidence : il est troublant – à Mahajanga, mais semble-t-il en d’autres lieux aussi – de voir le nombre de blancs d’un certain âge pour ne pas dire d’un âge certain, accompagnés par une très jolie jeune malgache.
Certains semblent être des couples stables. D’autres, visiblement, sont des couples d’un soir, d’une semaine, d’un mois… le temps du plaisir.
Je ne me permettrai pas de juger. Toutes les très jolies jeunes malgaches que j’ai vues en bonne (?) compagnie semblaient majeures et responsables. Elles sont censées savoir ce qu’elles font et c’est leur droit. Le tourisme sexuel existe cependant bel et bien à Madagascar et touche parfois de très jeunes malgaches, jolies ou non.
Le tourisme sexuel impliquant des mineures est inacceptable. Il y a heureusement quelques associations qui luttent contre ce fléau, sans pouvoir l’endiguer.
Peut-on pour autant condamner un gars arrivé au crépuscule de sa vie, mais à la libido encore vivante, qui se rapproche d’une très jolie jeune malgache qui pourrait être sa fille, mais qui va lui apporter aussi une tendresse et une complicité qui n’appartiennent qu’à eux ? Peut-on condamner une très jolie jeune malgache qui trouve, auprès d’un homme qui la respecte, une aisance financière et un confort subtil qu’elle n’aurait pu espérer autrement ?
Je n’ai pas de réponse définitive et péremptoire à ces questions. Même si je suis troublé.
lundi 13 juillet 2009
Vers la lumière
Après le processus de correction de toutes ces copies, les enfants seront proclamés « admis » ou « non admis ». Sur la base des années précédentes, il devrait y avoir environ 65% d’admis. Ce qui signifie quand même qu’environ 175 000 enfants ne seront pas admis ! Pour ceux-là, deux solutions : soit leur parcours scolaire s’arrête là et ils se retrouvent « dans la vraie vie », mais dans quelles conditions ?, soit ils recommencent leur année scolaire en espérant que cela ira mieux la prochaine fois.
Pour les 65% d’admis, ce sera déjà une victoire, importante. Mais avoir le CEPE ne donne pas nécessairement le sésame pour aller au « collège » et poursuivre les études. En effet, le nombre de places dans les Centres d’études générales (CEG) sont limitées par manque de locaux, de professeurs, de moyens. C’est là que le CEPE se transforme en Concours d’entrée en 6e. Seuls les mieux classés trouveront place dans les CEG. Cela dépend des régions et des zones, mais la capacité d’accueil du système doit être environ de 50% des candidats au CEPE.
En d’autres mots, pour un élève sur deux, ce jour d’examen correspond en réalité à une sortie du système… pour entrer dans un autre, sans grande garantie de pouvoir s’en sortir vraiment.
Les enfants sont conscients de l’enjeu. Ils donnent le meilleur d’eux-mêmes pour réussir, même s’ils savent que les portes sont peut-être en train de se fermer pour eux.
Pour la moitié d’entre eux, c’est la lumière qui s’offre à eux… L’entrée au collège n’est bien sûr qu’un premier pas sur un chemin semé d’embûches, mais ne dit-on pas que c’est le premier pas qui compte. Que la lumière les accompagne ! Parce qu’ils le valent bien !
samedi 11 juillet 2009
À l’ombre du baobab
À quelques pas de ce doux monstre de près de 22 mètres de circonférence (à 1 mètre du sol), je viens de déguster un excellent repas. Salade de radis, poisson au curry, bananes flambées, pichet de vin… Délicieux. Tout ça pour 16 000 Ariary, soit environ 6 EUR ! Le patron était visiblement ravi de m’avoir comme client… et vraisemblablement aussi la dizaine de malgaches qui vivent grâce à leur travail dans ce restaurant (chacun d’eux permettant sans doute à leur famille de manger et de vivre plus ou moins convenablement).
Installé sur la terrasse, j’ai été interpellé une vingtaine de fois. La plupart du temps, par des vendeuses de fruits (moi qui n’en mange pas…). D’autres vendeurs de toutes sortes. Puis trois ou quatre pauvres, handicapés, dévastés… Et même une jolie jeune fille m’adressant son plus beau sourire aguichant et me faisant des signes de bienvenue… Ces interpellations sont la réalité. J’ai choisi, depuis longtemps, d’y être indifférent (même à la jeune fille !). C’est un choix, une question pour moi de survie morale. Ce n’est pas un choix facile. Est-ce un bon choix ? Je n’en sais rien. Je suis indifférent à l’interpellation… mais pas à la personne qui m’interpelle. Cela ne change malheureusement rien pour elle…
Comment faire pour que la sagesse du baobab séculaire profite à tout le monde ?
vendredi 10 juillet 2009
Viol politique
La justice malgache a fait son travail et le maire pervers a été condamné et emprisonné. C’est la moindre des choses.
Depuis lors, il y a eu à Madagascar un bouleversement politique. Une autorité dite de transition s’installe. Son président fait le tour des régions, soucieux de se faire bien voir au cas où il pourrait se présenter aux futures potentielles élections présidentielles.
En soi, ce gars n’est pas plus mauvais que les autres. Mais la politique a sa logique qu’il n’est pas toujours facile à comprendre.
Le maire pervers a été libéré… sous prétexte qu’il n’était rien d’autre qu’un prisonnier politique ! Quelle injure pour tous les êtres humains qui, quelque part dans le monde, sont incarcérés simplement parce qu’ils ne pensent pas comme ceux qui ont le pouvoir ! Quel affront à tous ces juges et magistrats qui, quelque part dans le monde, essaient de rendre la justice dans le respect des droits de chacun ! Quelle insulte à tous les enfants qui, quelque part dans le monde, sont violés et considérés comme de vulgaires jouets par ceux qui confondent pouvoir et service à la population !
jeudi 9 juillet 2009
Alouette, gentille alouette
Bref, j’étais ce midi à l’hôtel en passant le temps par un petit tour sur Facebook (j’en profite pour dire que les installations wifi permettant de se connecter à partir de sa chambre sont une véritable bénédiction pour les nomades professionnels). J’ai quelques « amis » malgaches, surtout dans le cadre du jeu Is cool. Un de ceux-ci (qui réside en France, je crois) a participé à un de ces quiz qui pullulent sur Facebook : « Quel gasy es-tu réellement ? ». Un gasy, c’est un malgache. L’ami en question avait complètement (volontairement ?) foiré son quiz et avait conclu avec un bon jeu de mots « Je suis un mal gasy » (la langue malgache s’appelle le malagasy). Intrigué, je me suis laissé tenter par le quiz, même si je ne pratique pas trop ce genre de choses.
Ce n’était pas forcément facile. J’ai parfois utilisé ma connaissance de ce merveilleux pays pour répondre. Parfois, j’ai tapé au hasard. Conclusion du quiz : « Vrai gasy 100% : toi, t'es un vrai, tu es né au pays et on t'a inculqué des valeurs que tu n'es pas prêt à oublier. Félicitations, tu es un vrai gasy et sois en fier » (j’ai corrigé les fautes d’orthographe).
J’étais très fier, non pas d’être le malgache que je ne suis pas, mais de réussir le quiz. Mais j’étais surtout étonné, pour ne pas dire stupéfait. Ayant réussi le test, j’avais droit à une photo montrant ma science ! Cette photo, je l’ai tout de suite reconnue : c’est moi qui l’ai prise lors de ma première mission, en 2004. Elle a saisi des enfants en train de chanter « Alouette, gentille alouette » et se trouve sur mon site personnel !
Les auteurs du quiz de Facebook sont venus piquer cette photo et se sont bien gardé de mettre le copyright… Je ne leur en veux pas. Je ne me fais pas d’illusion : une photo placée sur Internet n’appartient plus à son auteur. On pourrait disserter sur cette problématique du droit d’auteur, mais ce n’est pas mon intention. En réalité, l’étonnement passé, j’ai été plutôt ravi de voir que cette photo est associée à une bonne connaissance de Madagascar. J’ai été ravi de voir Madagascar – qui connaît des temps difficiles – associé à des visages d’enfants heureux de chanter et d’apprendre. J’ai été ravi de croire qu’il reste un espoir pour Madagascar. Et tous les méchants (quel que soit leur bord), tous ceux qui croient au miroir aux alouettes, on les plumera… on leur plumera le bec, et le bec, alouette, alouette…
mardi 7 juillet 2009
Vingt-deux centièmes de seconde
Peut-il gagner ce 8e Tour ? Encore plus difficile à dire. Il semble en tout cas en grande forme et c’est lui qui a vraiment tiré son équipe aujourd’hui, même si bien sûr les relais de Contador, Leipheimer ou Klöden n’étaient pas à dédaigner.
Personnellement, j’ai toujours été un supporter d’Amstrong. Cela remonte à Oslo, en 1993, quand il est devenu Champion du Monde à 21 ans, dans des conditions climatiques dantesques. J’avais admiré la force et le culot. J’ai ensuite admiré l’émotion quand, en 1995, il remporte en solitaire sa 2e victoire d'étape sur la Grande Boucle, les gants noirs et un doigt levé vers le ciel en hommage à son équipier Fabio Casartelli, victime d'une chute mortelle trois jours plus tôt dans la descente du col du Portet d'Aspet.
Son cancer m’a touché, sur le plan humain bien sûr, mais aussi sur le plan sportif. Le sport cycliste risquait bien de perdre un beau champion. Mais on le sait, il est revenu. Quand il revient au Tour en 1999, où les candidats à la victoire se bousculent, je me souviens avoir dit à mon ami Jean-Marc alors que nous devisions sur les chances potentielles de chacun : « Et si c’était l’année Armstrong ? ». Je n’y croyais pas trop, mais ce fut son année. Il y en eut 6 autres ensuite. Avec cette manière incroyable de démarrer dans les premières étapes de montagne, de mouliner à un rythme très spécial et d’assurer sa victoire.
Le dopage ? Je n’en sais rien. Il n’a jamais été « pris ». On aurait bien trouvé des années plus tard des traces d’EPO dans ses urines de 1999. Mais en réalité, jamais rien n’a été prouvé. Il y a eu beaucoup d’allégations. Comment pourrait-il en être autrement ? Je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’on puisse – aujourd’hui comme hier - être dans les 10 premiers du Tour de France en ne buvant que de l’eau. Je constate simplement qu’Armstrong a été contrôlé des centaines de fois. En vain. Pour le reste, il est seul à savoir…
Alors, oui, j’admire l’homme et j’admire son retour. Et ça m’aurait drôlement bien plu que l’écart de vingt-deux centièmes de seconde soit dans l’autre sens. Rien que pour la beauté du geste !
lundi 6 juillet 2009
Crépuscule
On peut, bien sûr, se dire que, derrière le vide, l’espoir est toujours en train de nourrir. On peut même se convaincre qu’il ne s’arrête jamais, qu’inexorablement il reviendra de l’autre côté et qu’il alimentera nos vies. Quoi de plus simple que l’espoir !
On peut, bien sûr, se dire que, derrière le crépuscule, la lumière est toujours en train de réverbérer. On peut même se convaincre qu’elle ne s'endigue jamais, qu’inexorablement elle reviendra de l’autre côté et qu’elle rayonnera nos vies. Quoi de plus simple que la lumière !
On peut, bien sûr, se dire…