Quand on le voit comme ça, le Glacier de Bionnassay, au pied du Mont-Blanc, semble figé pour l’éternité. Incroyable sculpture d’eau où le temps semble s’être enfermé pour témoigner de l’époque où l’homme n’avait pas encore mis les pieds par là.
Pourtant, depuis toujours, chaque été, le glacier fond. Heureusement. Il alimente les rivières ! Aujourd’hui, cependant, les glaciers sont les meilleurs témoins du réchauffement climatique. Ils fondent plus vite que de coutume. Un peu trop vite même. Moi, je n’ai rien vu. Mais je sais que tout observateur averti peut attester de ce qu’il en est. Il fond.
Bien sûr, il n’est pas près de n’être plus que de l’eau liquide. Bien sûr, si je reviens dans 10 ans, peut-être que je ne verrai aucune différence. Ça n’empêche pas l’eau de s’écouler. Elle s’écoule inévitablement vers la mer. Avec toute l’eau des glaciers qui fondent un peu partout, ça fait de plus en plus d’eau. Le niveau monte. Inexorablement. Inéluctablement. Pas de risque pour les habitants des montagnes. Mais ceux qui habitent près des côtes ? Particulièrement, ceux qui vivent déjà plus bas que le niveau de la mer, comme c’est le cas aux Pays-Bas ?
Tout le monde sait cela. Ça n’a malheureusement plus rien d’original. La question reste toujours « Qu’est-ce que je peux bien y faire ? ». « Vous prendrez bien une petite glace ? », juste de quoi adoucir la chose. Les petits ruisseaux font les grandes rivières, c’est le cas de le dire. Alors, tout ce qui est bien à faire, autant le faire. Un peu à l’inverse de ce chauffeur de bus qui devait nous ramener hier d’une belle balade. Il avait 10 minutes à attendre avant de repartir. La logique citoyenne eut été d’éteindre son moteur. Mais il y avait une autre logique, que je ne sais comment qualifier. Alors, les effluves du diesel ont embaumé l’atmosphère. Qui sait, ce sont peut-être elles qui strient de noir le glacier majestueux…
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