mardi 30 janvier 2007

Romain


Ce lundi 29 janvier 2007, à 20 heures, Romain est né. Il pèse 3,430 kg et mesure 50 cm. En parfaite santé. Sa maman aussi se porte très bien et l'accouchement s'est déroulé sans le moindre problème.

Des naissances, il y en a tous les jours… mais il suffit que l'une d'entre elles vous soit plus proche, et cela change quelque peu la donne.

Parce que la terre est faite d'hommes et de femmes, avec parfois plus d'hommes, parfois plus de femmes, la naissance de ce garçon a une saveur particulière. Il rétablit quelque peu l'équilibre dans une lignée féminine… et des femmes vont découvrir - sous un autre regard - ce qu'est un homme.

Mais finalement, homme ou femme, fille ou garçon, cela ne change pas grand chose. Une naissance, c'est surtout l'arrivée d'un nouvel être humain, avec toute sa richesse et toute sa complexité. N'est-ce pas ce qu'il y a de plus merveilleux sur terre : un court, mais intense, moment de plaisir… et puis des milliers de moments d'amour, de tendresse, de découverte, de passion, de tension, d'ouverture, de plaisir, de vie ? Bienvenue parmi nous, Romain.

dimanche 28 janvier 2007

La liberté est à prendre

La liberté est à prendre. L'oiseau le sait bien : à tout moment, il doit mouvoir ses ailes, équilibrer son corps, sentir le vent pour s'y laisser couler, opter pour la meilleure direction à prendre. Rien n'est jamais gagné.

Chacun - enfin, presque ! - reçoit toutes les ressources pour mener sa vie. Le plus difficile est alors de prendre son envol. Une fois qu'on est parti, il faut bien sûr à chaque instant adapter son vol. Mais partir ! Décoller ! Oser se lancer ! C'est cela la liberté ! Oser s'envoler, même si les ailes sont encore fragiles, même si on ne sait jamais l'endroit où l'on pourra se re-poser !

Et chaque jour, il y a des milliers d'oiseaux qui prennent leur envol, qui volent vers la liberté. Chaque jour, il y a des milliers d'hommes et de femmes qui prennent leurs responsabilités, qui vont de l'avant ! N'est-ce pas le vrai miracle de la vie ?

samedi 27 janvier 2007

Sereine sérénade

Ainsi donc, elle l'a fait. Enfouie dans les abysses d'un classement mondial, il a fallu qu'elle paraisse lors du premier grand événement de cette année 2007 pour s'imposer !

Il est mille questions à se poser à cet égard. Et la première : comment est-ce possible ? Bien sûr, elle a la rage de vaincre… qu'elle avait laissé un peu dormir sur le côté. Elle a aussi un talent fou… qu'elle n'a plus cherché à exploiter pleinement. Jusque… jusque quoi ? Qu'est-ce qui lui a permis de revenir à un si haut niveau, d'un seul coup ? Simplement la volonté ? Simplement l'entraînement ? On ne le saura sans doute jamais.

En tous les cas, elle l'a fait. Et rien que pour ça, on peut lui lever tous les chapeaux du monde. Je lui lève le mien - bien que je n'en porte pas -, mais je ne peux aussi m'empêcher de penser qu'elle l'a fait, oui, bien sûr, mais que notre petite Justine n'était pas là, empêtrée dans les problèmes de la vraie vie. Elle nous reviendra… À quand une finale Serena-Justine ?

vendredi 26 janvier 2007

Quand les marteaux cognent

Pierre Alechinsky © 1972

On a beau se dire que c'est toujours passager, que la vie est ainsi faite de hauts et de bas, qu'après la tempête vient toujours le calme, et que - finalement, au bout du compte - tout cela n'a pas grande importance si on le place dans un contexte temporel et spatial plus large… on a beau se dire… mais ce n'est pas évident d'éviter les coups de marteaux de la vie !

Ah ! si seulement tout pouvait se passer comme on se l'imagine, comme on le rêve. Ce serait plus simple. On y passerait moins de nuits blanches. On se laisserait aller : le crayon trouverait tout seul son chemin !

Mais il faut toujours, apparemment, qu'il y ait des obstacles. Des rebondissements ! Comme si on était au cinéma… On n'y est pas vraiment… mais finalement, c'est vrai qu'un film sans retournements de situation, sans tension, sans stress, serait un film bien ennuyeux !

Qui est le spectateur de notre vie ? Qui est celui qui se laisse attirer par les échecs que l'on rencontre ? Qui ? Finalement, cela ne peut être que nous !

Tous ces coups sont là pour mettre un peu d'animation, nous faire suer, trembler… de telle sorte qu'à la sortie du film, on se dise "Ah ! ça, c'était quelque chose !"

Vous vous rendez compte : la vie n'est qu'un gigantesque film à suspense pour un seul spectateur ! C'est incroyable ! Incroyable… mais vrai !

mardi 23 janvier 2007

Beyrouth, la ville blanche

FMG © 2006

Le ciel n'est plus rose au-dessus de Beyrouth. Il est noir. Une fois de plus.

Ce ne sont cette fois que des pneus qui brûlent… mais au sol, il est des hommes qui ont mis le feu à ces pneus. Avant de mettre le feu à la ville ?

Quel avenir pour ce pays coincé entre des tensions qui ne savent pas s'entendre, condamné à voir son propre peuple s'entredéchirer, sans trop bien savoir pourquoi ? Comment un tel potentiel de vie et d'intelligence peut-il être amené à s'autodétruire ? Ou du moins à ne plus se construire ?

Reverrai-je jamais cette ville lumineuse où tout me semblait possible ? Comment peut-on en arriver là ? Et au nom de quoi ?

lundi 22 janvier 2007

Humilité

Il a fini par partir. Tout le monde avait fini par croire qu'il était éternel, qu'il ne s'en irait pas. Mais voilà, il est parti.

Un grand homme parmi les hommes. Et pourtant si simple. Si humble. Au service des plus pauvres. Au service aussi de la liberté. De l'indépendance d'esprit.

En moins d'un mois, on aura vu partir un certain Saddam, sommet de la vanité, et maintenant l'abbé Pierre, sommet de l'humilité. L'un est parti par la stupide volonté de l'homme après en avoir fait tant souffrir ou mourir. L'autre est parti contre la faible volonté de l'homme après en avoir tant secouru et tant aimé.

Les livres d'histoire - la Grande Histoire - retiendront sans doute Saddam… et oublieront vraisemblablement Pierre. Et pourtant, quoi qu'on en dise, alors que Saddam n'était plus un homme depuis longtemps, Pierre, lui, est plus humain que jamais… et a bien droit à l'éternité (pour autant qu'il la souhaite).

Merci, l'abbé, des humains comme vous, on en redemande.

dimanche 21 janvier 2007

Tailleur de chansons

Quand un tailleur de chansons devient un passeur d'émotions, il y a quelque chose qui se passe, quelques lumières qui s'allument.

Même si la technique n'est pas parfaite (tout comme l'horrible photo volée avec un téléphone détourné), c'est l'émotion qui compte, le partage d'un souffle, l'ouverture vers d'autres mondes, la musique des rêves, le doigté du bonheur.

Moments uniques, pour le simple bonheur de quelques yeux, de quelques oreilles, et deux fois moins de cœurs et d'âmes.

De ces moments où - une fois de plus - on se dit que, définitivement et même si le chanteur du jour n'est pas trop d'accord avec cette perspective, la chanson, ça ne sert à rien, mais ça change tout.

samedi 20 janvier 2007

Thank you for hearing me

Thank you for hearing me
Thank you for hearing me
Thank you for hearing me
Thank you for hearing me

Thank you for loving me
Thank you for loving me
Thank you for loving me
Thank you for loving me

Thank you for seeing me
Thank you for seeing me
Thank you for seeing me
Thank you for seeing me

And for not leaving me
And for not leaving me
And for not leaving me
And for not leaving me

Thank you for staying with me
Thank you for staying with me
Thank you for staying with me
Thank you for staying with me

Thanks for not hurting me
Thanks for not hurting me
Thanks for not hurting me
Thanks for not hurting me

You are gentle with me
You are gentle with me
You are gentle with me
You are gentle with me

Thanks for silence with me
Thanks for silence with me
Thanks for silence with me
Thanks for silence with me

Thank you for holding me
And saying "I could be"
Thank you for saying "Baby"
Thank you for holding me

Thank you for helping me
Thank you for helping me
Thank you for helping me
Thank you, thank you for helping me

Thank you for breaking my heart
Thank you for tearing me apart
Now I've a strong, strong heart
Thank you for breaking my heart

© Sinnead O'Connor

Mon iPod magique m'a fait cadeau, ce matin, en voiture, de cette extraordinaire chanson. Simplicité totale des mots. Volupté astrale de la voix de Sinnead O'Connor. Pureté nue de la vérité.

Thank you for all !

vendredi 19 janvier 2007

Tempête

© Marianne Hpto

Quand la tempête gronde, il vaut mieux se mettre à l'abri, s'asseoir au coin du feu, et attendre que cela passe. Après la tempête, il y a toujours le calme.

Une grande tempête a frappé l'Europe. Laissant derrière elle un bon paquet de victimes, de personnes pour qui la vie a basculé dans un sens ou dans un autre. Il n'est pas toujours possible ni utile de se mettre à l'abri, s'asseoir au coin du feu, et attendre que cela passe.

À travers et au-delà de cette grande tempête, de milliers de petites tempêtes ont aussi œuvré, sans trop savoir pourquoi ni comment. Ces petites tempêtes sont tout aussi insidieuses, si pas plus. Elles sont relativement immatérielles, mais font autant de dégâts. Il faudrait aussi se mettre à l'abri, s'asseoir au coin du feu, et attendre que cela passe. Mais on ne les voit pas toujours venir et elles viennent souvent de là où on ne les attendait pas.

Quand les tempêtes - petites ou grandes - grondent, il vaut mieux se mettre à l'abri, s'asseoir au coin du feu, et attendre que cela passe. Après les tempêtes, il y a toujours le calme.

jeudi 18 janvier 2007

La microstéopathie, un grand mystère


La microstéopathie® parvient par sa méthode de libération à éveiller "un déclic perceptif" d'une prise de conscience nouvelle et positive.

La microstéopathie® tend à amener les patients, via le déclenchement par étapes de transformation, à devenir de plus en plus conscients, confiants et autonomes, donc authentiques avec eux-mêmes et leur entourage.

Ceci est rendu possible par des déblocages conscientisants qui mettent en route nos forces naturelles auto-guérissantes.

J'avoue ne pas tout comprendre. Le geste est doux. Plus une palpation qu'un toucher. Le cérémonial est simple, mais envoûtant. La parole est quasi inexistante, mais profonde. Obscure aussi, non maîtrisable pour un non-initié.

Mais il se passe quelque chose. Au niveau physique, certainement. La soif est là pour en témoigner. Au niveau ontologique, plus que vraisemblablement. Le bien-être n'y est pas étranger.

Je ne peux en dire plus… Au-delà de ces impressions diffuses, il n'y a que le mystère et les interrogations !

mercredi 17 janvier 2007

Chauffage déficitaire

Voilà que notre chauffage a décidé de se mettre en panne !

Est-ce qu'il faut y voir une vengeance à mon message de samedi dernier ? Notre climat se prendrait-il à ce point au sérieux qu'il voudrait me montrer qu'il est un peu osé de se plaindre de la chaleur en plein hiver ? Va-t-en savoir !

Quoi qu'on puisse en penser, je ne me plaindrai pas. D'abord et avant tout, parce que j'ai du chauffage ! Bien sûr, le fait d'être en panne entraîne une absence d'efficacité passagère. Mais en règle générale, ce chauffage rend de très bons services, ou du moins les services pour lesquels il est prévu, alors que les personnes sans chauffage ne manquent pas (mais elles manquent de chauffage !). Ensuite, parce que c'est la première fois que je me retrouve sans chauffage. En plus de 50 ans de vie, il n'y a pas de quoi en faire un plat. J'ajoute que de toute façon, ce n'est qu'une panne provisoire qu'il suffira de réparer. Et enfin, ce qui n'est pas la moindre raison : il suffit d'allumer la cassette de chauffage à bois et on pourra chauffer sans problème au moins les pièces de vie, d'autant plus qu'on ne peut vraiment pas dire qu'il fasse très froid.

Bref, il n'y a vraiment pas de quoi en faire un scandale… juste un message, question de voir les jours passer ! Et d'ailleurs, la meilleure preuve que tout va bien, c'est que l'utilisation de la cassette va me permettre de disposer d'une belle et jolie flamme, me permettant de ranger ce message dans la rubrique "Lumières" ! Panne ou non, tout va bien !

mardi 16 janvier 2007

T'es ni sur terre ni sur mer

La saison 2007 de tennis a désormais réellement commencé, de l'autre côté de la planète.

C'est un sport que je suis totalement incapable de pratiquer, mais qui m'émerveille à chaque fois que je peux regarder un match de qualité. Pour gagner, l'enjeu est simple : faire en sorte d'une part que la balle reste dans le terrain quand on l'envoie de l'autre côté et d'autre part que l'adversaire ne puisse pas la rattraper.

Duel singulier entre deux hommes ou deux femmes. Sans artifice. La force et la précision contre la vitesse et l'intelligence du jeu. Les joueurs professionnels réalisent des coups incroyables. À force de planer entre ciel et terre, c'est presque à croire qu'ils le font exprès !

Il est possible que l'argent colossal qui nourrit ces tournois ne soit pas très sain. En tous les cas, ils ne jouent pas que pour la beauté du geste ! Ils jouent pour gagner. L'égalité finale n'existe pas au tennis. Il y a toujours un gagnant. Et un perdant. Mais - et c'est sans doute un des éléments les plus passionnants de ce sport - le gagnant ne l'est vraiment que… lorsqu'il a gagné. À tout moment, un match peut basculer. Et j'en ai vu plus d'un(e) qui ne pouvait pas perdre, mais qui a fini par le faire…

Vraiment, si la glorieuse incertitude du sport existe encore quelque part, c'est bien en tennis !

dimanche 14 janvier 2007

Belle journée, n'est-ce pas ?

Encore une belle journée : plein soleil, douceur, luminosité, calme… Quel beau printemps !

Sauf qu'on est en plein hiver. Sauf que si cette douceur et cette luminosité sont bien agréables, il y a quand même de quoi se dire que ce n'est pas tout à fait normal. Si ce n'était qu'une journée comme ça, en passant, tout le monde s'en réjouirait. Tout comme, il y a une semaine, tout le monde s'est réjoui, pour ce mariage à Philadelphie, de bénéficier des quelques 21°C bénis des cieux !

Bénis des cieux ! À voir ! Tout ça commence à bien faire, sans qu'on sache vraiment comment faire. A-t-on vraiment notre avenir dans nos mains ? Ce serait sans doute trop facile. Les dinosaures avaient-ils leur sort entre leurs mains lorsqu'ils ont disparu ? Quelle que soit la raison de leur disparition, cela n'a quand même pas dû se faire tout seul. Il a dû y avoir quelques changements… et ce ne fut sans doute pas la première fois que notre Terre subissait quelques remous.

Sommes-nous en train d'en vivre un nouveau ? En sommes-nous responsables ? Où nous mènera-t-il ? Pouvons-nous y changer quelque chose ?

Que de questions… pour peu de réponses. Il est sans doute encore trop tôt pour cela. Et quand on pourra y répondre, sans doute sera-t-il trop tard !

Belle journée, n'est-ce pas ?

samedi 13 janvier 2007

La vraie vie, celle de tous les jours

© Naohisa INOUE

Tout cela serait bien beau s'il n'y avait la vraie vie, la vie de tous les jours…

C'est sans doute facile de s'envoler dans les courants voluptueux de la pensée, des rêves libres et légers. Et c'est bien agréable.

Mais il y a la vaisselle, le nettoyage, la cuisine, le travail, la lessive, le rangement, les courses… Toutes ces choses indispensables, inévitables, irrémédiables, immuables, interminables, raisonnables, inexpugnables… à défaut d'être adorables, désirables, délectables, formidables, inoubliables ou souhaitables.

Il faut passer par là. C'est l'évidence même. Il n'y a pas de miracle : les choses ne se font pas toutes seules. Et à peine l'une terminée, il y en a une autre à commencer. Finalement, il n'y a pas de quoi s'ennuyer : la vraie vie, celle de tous les jours, est toujours là pour nous occuper.

vendredi 12 janvier 2007

20 ans… ou "tout est possible"

Simon a 20 ans aujourd'hui !

Y a-t-il un âge plus symbolique de la vie ? Plus ouvert vers l'incroyable chemin à parcourir ? Plus porteur d'un absolu prometteur d'espaces infinis ?

À 20 ans, tout est possible. La construction de la bâtisse est terminée. Il ne reste plus qu'à transformer ce petit trésor en un univers propre, en une force de vie.

Tout est possible. Le pire comme le meilleur. Tout est dans les mains. Il suffit d'utiliser celles-ci pour façonner des instants de bonheur. Et pourtant, s'il suffisait de suffire, que de lumières brilleraient ici et là, par la simple grâce d'un allumage. Mais tous ces soleils, il faut aller les chercher, vouloir les allumer, faire en sorte qu'ils brillent ! Tout est possible, mais tout est à faire.

Alors, Simon, aujourd'hui, au-delà de l'instant subtil des 20 ans, il y a une vie à dessiner, à construire, à créer. Et… tout est possible.

jeudi 11 janvier 2007

Petite lumière deviendra grande


Parfois l’adversité vous submerge. Et quand ce n’est pas elle, il arrive que ce soit vous qui vous en chargiez. Vous vous engloutissez tout seul. Vous restez là, avec vos interrogations et le déni de vous-même pendant que d’autres s’accrochent et vont de l’avant.

La suite est à lire et à construire entre les lignes.

C'est le genre d'histoires qui allume d'autres lumières et qui petit à petit crée une guirlande lumineuse dont on a tant besoin. Que quelqu'un - qu'un ami - la partage, c'est un vrai petit bonheur en lui-même.

Petite flamme par petite flamme, petit bonheur par petit bonheur, petite lumière par petite lumière, le cours inexorable de la vie conduit à l'océan du partage.

Merci.

mercredi 10 janvier 2007

Authentique canular, avilissement de la femme

Ma boîte aux lettres électronique a hérité aujourd'hui d'un soi-disant "authentique extrait d'un manuel scolaire d'éducation domestique pour les femmes, publié en 1960". Ce texte de 3 pages est une suite de recommandations faites aux femmes de choyer leur mari : "sois belle et tais-toi" ! La dernière page est la plus délirante : la femme devrait se plier, silencieusement et aveuglément, à tous les désirs de son homme, quels qu'ils soient…

Habitué de recevoir de nombreux hoax, mon attention a immédiatement été attirée par le mot "authentique". Souvent, dans ces courriels, quand on dit qu'une information est authentique, c'est qu'elle ne l'est pas ! Une rapide recherche m'a permis de relever les éléments suivants :
  • ce texte semble assez largement diffusé dans la version que j'ai reçue, en amusant apparemment ceux qui le diffusent, plus rarement en étant dénoncé pour l'image qu'il donne de la femme ;
  • son authenticité ne semble interrogée que par très peu de monde ;
  • le texte est parfois présenté comme la traduction d'un manuel anglo-saxon ;
  • un document anglais intitulé "The good wife's guide" peut être effectivement identifié, mais il serait issu d'un magazine datant de 1955 ;
  • le document français est effectivement une traduction de ce document anglais, sauf la dernière page qui a été ajoutée par le traducteur, sans doute en hommage à la grivoiserie bien connue des français ;
  • un article en anglais de l'encyclopédie Wikipedia traite de ce document, en posant à juste titre la question de son authenticité, et montre qu'il ne s'agit que d'un montage dont on ne connaît pas la véritable origine et qui circulait déjà par fax dans les années 80.
Au bout du compte, ce document n'est donc en rien un "authentique extrait d'un manuel scolaire". Il n'est qu'un faux visant à avilir la femme en faisant sourire les hommes qui le distribuent (quoique ce soit une femme qui me l'a envoyé).

Il reflète bien sûr une conception du rôle de la femme qui était bien présente au milieu du 20e siècle. C'est justement là la force de ces hoax : présenter comme vraie une fausse information qui a un fond de vraisemblance.

L'être humain est-il donc prêt à croire n'importe quoi ? Comment peut-on interpréter l'absence de sens critique de la plupart des gens, y compris de soi-disant intellectuels, comme l'a également montré il y a peu le faux documentaire de la RTBF sur le pseudo-éclatement de la Belgique ? Et comment peut-on accepter de diffuser une information aussi méprisante pour la femme sous le couvert du fait que "cela date de 1960" ?

mardi 9 janvier 2007

Donner, c'est donner ; reprendre, c'est voler !

Imaginez que vous êtes invité chez la reine. Je sais, c'est difficilement imaginable, mais essayez quand même. À la fin de la visite, la reine vous offre un petit cadeau : une maison traditionnelle hollandaise miniature en Bleu de Delft contenant du genièvre, le gin hollandais. Vous vous en allez tout content de ce présent, qui ne vaut sans doute pas grand chose, mais qui est un bon souvenir. La miniature dans votre poche, vous avancez vers la sortie où un gardien vous arrête : vous avez caché la miniature, il fallait la montrer, et il n'y a qu'une seule solution, la confisquer !

La reine est la KLM - la Koninklijke Luchtvaart Maatschappij - qui offre à ses clients business une telle miniature depuis 1950. Le gardien est celui qui a pour fonction d'appliquer les nouvelles règles relatives aux objets et aux liquides pouvant aller dans les cabines des avions, à la suite des risques créés par ces stupides terroristes. Nous avions rangé nos miniatures dans la pochette également distribuée par la KLM, mais en ayant totalement oublié leur existence et surtout en n'ayant pas imaginé une seule seconde qu'elles pouvaient constituer un risque. Nous aurions sans doute dû les mettre dans un sac en plastique, que nous n'avions pas. Toujours est-il que la machine a détecté quelque chose, que mon sac a été fouillé, et que nos miniatures ont abouti dans la poubelle...

Stupide application d'une règle sans doute nécessaire. Quand la lettre de la loi s'impose à son esprit et surtout s'oppose à l'esprit, alors les humains tombent bien bas. Gardons le sens des choses : je n'ai nulle raison de me plaindre, alors même que notre présence en business n'était liée qu'à un surclassement spontané de la part de KLM et qu'en soi nous ne "méritions" en aucune manière ces miniatures. Mais enfin, c'est vexant quand même, et - qu'on le veuille ou non - donner, c'est donner ; reprendre, c'est voler ! (Euh, quoi de plus normal pour une compagnie d'aviation !)

lundi 8 janvier 2007

Liberté

© Jean-François Quaglia

Il est des moments où les mots sont difficiles à trouver. Non pas qu’ils ne veuillent rien dire. Bien au contraire. C’est peut-être lorsque les mots ont le plus de sens qu’ils sont difficiles à trouver.

Les mots de la liberté. Les mots de l’amour. Les mots de la musique.

Par la grâce d’une chanson – Prisonnier de guerre – écrite pour mon père, en mémoire de sa quête permanente de la liberté et de l’amour, et choisie par mon neveu d’Amérique pour danser avec sa mère, ma sœur, pour célébrer son mariage, j’ai pu vivre le bonheur suprême pour un artiste : voir son œuvre transcendée en moment de vérité au-delà des mots et des notes, touchant le vrai sens de la vie, de l’amour et de la liberté…

Vraiment, il est des moments où les mots sont difficiles à trouver, tellement ils sont libres !

T’avais 25 ans en l’an 40
T’avais rencontré la femme de ta vie
Tu t’apprêtais à la surprendre
À l’emmener en blanc à la mairie
T’avais pas prévu qu’il y aurait la guerre
Que tu partirais défendre ton pays
Pour te retrouver prisonnier de guerre
En captivité 5 ans de ta vie
Pendant tout ce temps il t’a fallu survivre
Continuer à croire aux vertus de l’amour
Veiller à ne pas partir à la dérive
Pour exister le jour du grand retour

Et t’es revenu pour épouser ta belle
Faire comme si rien ne s’était passé
T’as fait des enfants en restant fidèle
À celle dont l’amour avait pu te conserver
C’est en silence que tu as encaissé
De voir ton fils devenir immobile
Réduit à rester à jamais allongé
Par la simple faute d’une automobile
T’as connu l’horreur de le voir partir
Vers la mort indicible qui réduit au néant
T’as dû chercher d’autres raisons de vivre
L’homme n’est pas fait pour survivre à son enfant

Et quand tu as pu enfin te reposer
Tu fus victime d’un bête caillot de sang
Qui vint réduire ta motricité
Mais sans t’empêcher de marcher vers les gens
Toi qui m’as fait découvrir la musique
Celle qui enchante les oreilles
Il a fallu que les tiennes abdiquent
T’enfermant dans un monde qui n’est pas pareil
Et t’as maintenant plus de nonante ans
Tu vis dans ton rêve qu’enfin on te libère
En riant parfois avec tes petits enfants
Toi qui seras pour toujours mon père

On ne s’est pas souvent parlé
Ça n’se fait pas d’montrer ses sentiments
Mais sache que ta plus grande liberté
Est d’avoir pu y éduquer tes enfants
T’avais 25 ans en l’an 40
T’as rencontré la femme de ta vie
T’as réussi à la surprendre
À l’emmener en blanc à la mairie

FMG © 2006

dimanche 7 janvier 2007

Mariage

Des jeunes, aujourd’hui, décident de s’engager dans les liens sacrés du mariage. Ils ne sont pas dupes. Ils savent bien qu’un mariage dure le temps de son existence. Ils savent bien qu’il ne suffit pas de se marier pour décrocher l’improbable timbale de l’amour absolu. Ils savent d’ailleurs bien qu’une union fusionnelle n’est souvent qu’un leurre juste destiné aux romans à l’eau de rose, ces romans dits américains.

L’amour est une réalité impalpable, comme le sucre. Il peut être solide, dur, aussi blanc qu’un cygne, mais aussi se dissoudre dans les flots voluptueux des illusions, aussi noires qu’un signe.

C’est cette réalité immatérielle qui pousse encore et toujours à s’engager l’un envers l’autre, avec pour témoins ses amis, sa famille, la société. Pourquoi ? Juste pour dire : C’est possible. Nous nous aimons et nous en vivons.

Quel incroyable pari sur la vie !

samedi 6 janvier 2007

Éloge belge

Les hasards de la vie – ou les vertus de l’amour, mais n’est-ce pas la même chose ? – m’ont amené quelques jours dans les environs de Philadelphie. J’aurais pu parler de la Cloche de la Liberté, le symbole de l’Indépendance américaine. Mais elle était fêlée, et j’ai trouvé mieux.

À peine sortis de la voiture, nous nous sommes trouvés nez à nez avec cette petite taverne ! Moi qui ne bois plus d’alcool depuis une éternité, je n’ai cependant pas oublié que rien n’est meilleur qu’une bonne Duvel ! La bière du diable… le divin breuvage !

Alors, mon œil fut immédiatement mis en alerte : quoi, ici, dans cette ville symbolique des États-Unis d’Amérique, trouver un lieu d’éloge à la Belgique et à ses bières athées (Duvel) ou catholiques (Chimay)… ! Comme quoi, les grands de ce monde finissent toujours par être reconnus pour leurs inestimables mérites !

D’ailleurs, cette visite à Philadelphie s’est entièrement déroulée sous la pluie : quand on est belge, il y a des signes qui ne trompent pas !

mardi 2 janvier 2007

De passage

Felicia Hansel © 2005

Finalement, ne sommes-nous pas toujours, par définition, fondamentalement, de passage ?

Passage vers un autre ailleurs, passage vers un autre temps, passage vers une autre vie.

De passage en passage, on croise des mains, on frôle des murs, on ouvre des fenêtres, on allume des lumières, on crée des mondes.

Qu'y a-t-il derrière le passage ? Après celui-ci ? Au-delà du voyage ?