jeudi 26 avril 2012

Une voiture à air

M’étant réjoui ici du premier vol de Solar Impulse, l’avion mû par la seule énergie solaire ou encore des vélos qui à coups de pédales permettent de purifier l’eau, je ne peux que mettre en exergue cette voiture futuriste fonctionnant à l’air. Enfin, du moins en partie.

Elle serait le fruit du travail d’un chinois, Tang Zhenping, qui vit dans une région des plus pauvres de la Chine. Il a construit la voiture de ses rêves. Celle-ci possède des batteries électriques, mais apparemment un énorme ventilateur placé à l’avant de la voiture génère de l’électricité qui leur donne de la puissance supplémentaire. Cette monoplace – une Formule 1 – aurait ainsi une autonomie de 140 kilomètres, ce qui n’est pas rien.

La vidéo qui présente le véhicule est en chinois… et j’avoue ne pas avoir tout compris !

Ce véhicule semble bien sûr un peu abscons et je ne suis pas sûr que nous soyons prêts à l’adopter, mais enfin il est quand même un pas en avant vers ce qui sera sans doute nos voitures d’ici quelques années. Pour autant bien sûr que tout cela soit vrai.

Mais enfin, on peut rêver. Se dire de plus que c’est un gars perdu dans les campagnes chinoises, sans aucun soutien de grandes firmes, qui construit un véhicule modifiant les rapports aux sources classiques d’énergie, c’est quand même pas mal. Alors, moi, je dis « Chapeau, mec ! ».

mercredi 18 avril 2012

Abstention, piège à cons

Les Français s’apprêtent à aller voter pour le premier tour des présidentielles. Il n’y aura sans doute pas trop de surprises – quoique ! – mais une information qu’il sera intéressante à analyser est certainement le taux d’abstention. Par celle-ci, de nombreux citoyens souhaiteraient exprimer leur ras-le-bol de la politique et/ou des politiciens, suivant en cela Jean-Paul Sartre qui, en 1973 déjà, avait lancé le slogan « Élections, piège à cons ». Comme d’autres, je pense cependant que le slogan doit être retourné : « Abstention, piège à cons » !

S’abstenir, c’est par définition ne pas s’exprimer ! Si quelqu’un veut montrer sa désapprobation du système, qu’il le fasse ! La meilleure solution devrait alors être le vote nul : faire des graffitis sur le bulletin de vote, y écrire ses mémoires ou tout autre slogan, etc. Ce n’est malheureusement plus toujours possible. Je ne sais pas ce qu’il en est en France, mais en Belgique où le vote électronique existe dans de nombreuses communes, il (m’)est désormais impossible de voter nul. Il ne (me) reste que le vote blanc qui pourrait ressembler à une abstention, mais qui ne l’est pas. La situation en France et en Belgique est évidemment aussi différente, car chez nous, théoriquement, le vote est obligatoire. Cela dit, abstention, vote blanc ou vote nul, tout cela revient au même : ça ne « compte » pas !

S’abstenir, c’est ne pas s’exprimer, mais c’est aussi dès lors favoriser la majorité… et donc favoriser le système ! C’est là que s’abstenir est un piège à cons.

En effet, assez logiquement, les abstentions ne sont pas prises en compte dans les calculs de voix et de pourcentages de voix, pas plus que les votes blancs et les votes nuls d’ailleurs. C’est là que les problèmes surgissent. Essayons d’illustrer ceux-ci.

Pour faire simple, admettons qu’il y ait une élection avec plusieurs candidats et exactement 100 électeurs potentiels. Le jour de l’élection, seules 80 personnes se présentent aux élections. Il y a donc 20% d’abstentions. À qui profitent celles-ci ?

La candidate Mme Sourifaux obtient 40 voix. Le deuxième candidat, M. Lang-Debois, en obtient 20. Deux candidats – M. Vilain et Mme Hautetoit de Laque G’mimaite – se partagent le reste des voix : 10 voix à chacun. Si on réfère ces scores au nombre d’électeurs potentiels, à savoir 100, les deux premiers ont respectivement 40% des voix (40/100) et 20% (20/100). Les deux derniers n’ont que 10% des voix. On voit que Mme Sourifaux est en tête, mais elle n’atteint pas la majorité absolue.

Par contre, si on ne tient pas compte des abstentions – et c’est comme cela que ça se passe dans la réalité – les pourcentages se modifient : Mme Sourifaux obtient 50% des voix (40/80), M. Lang-Debois 25% (20/80), M. Vilain et Mme Hautetoit de Laque G’mimaite ayant chacun 12,5% (10/80). On peut aisément voir que les 20% d’abstentions se sont répartis proportionnellement aux scores de base : Sourifaux gagne 10%, Lang-Debois 5% et les deux « petits » chacun 2,5% (soit un total de 20%). Non seulement, grâce aux abstentionnistes, chacun gagne du « poids », à l’avantage des plus « gros », mais de plus, Mme Sourifaux atteint presque la majorité absolue (50% + 1 voix). On voit clairement que l’abstention favorise celui ou celle qui obtient le plus de voix, contrairement sans doute à ce que les abstentionnistes espèrent !

S’abstenir, c’est non seulement ne pas s’exprimer, mais c’est en plus aider ceux qui obtiennent au bout du compte le plus de voix. C’est vraiment un piège à cons !

Certains militent pour que les abstentions, les votes blancs et/ou les votes nuls soient pris en compte dans les calculs. Cela se fait dans certains pays (Suisse, Espagne, Suède…) pour certains scrutins. Le problème est cependant qu’on ne peut jamais vraiment interpréter le sens de ces (non-) « votes ». Une abstention peut par exemple résulter d’un désintérêt total pour la vie politique ou au contraire correspondre à un choix politique actif en voulant montrer son désaccord. Comment dès lors considérer de la même manière ces deux significations différentes, voire opposées ?

Bref, qu’on le veuille ou non, la meilleure manière de faire est sans doute d’aller voter. Dans l’élection présidentielle, au premier tour, voter pour les « petits candidats » permet d’exprimer d’une certaine manière son mécontentement sans favoriser les « grands candidats » tout en exprimant une certaine direction. Évidemment, au second tour, c’est différent !

Finalement, que chacun fasse comme il sent devoir le faire !

mardi 17 avril 2012

Mon blog n’est pas français

Depuis que ce blog existe, il est clairement belge, ce qui n’exclut pas que je m’y intéresse à toutes sortes de réalités internationales, y compris françaises. Mais je revendique ma belgitude, non pas par nationalisme ou par obsession, mais tout simplement parce que la réalité belge est celle que je connais le mieux !

Au moment de créer ce blog, je me suis assez naturellement tourné vers Blogger, le fournisseur de blogs de Google. Ça me semblait bien fait, simple à utiliser et correspondant à mes attentes. C’était de plus gratuit ! Un défaut quand même : au départ, il n'y avait pas de système de statistiques (et celui qui est désormais inclus n'est pas très performant ni très précis). J’ai donc fait appel à un fournisseur – tout aussi gratuit – spécialisé dans le comptage des visites, donnant un certain nombre de renseignements, non pas indispensables, mais utiles et intéressants, dont notamment les adresses IP de provenance.

Tout allait bien jusqu’au moment où j’ai constaté – il y a une quinzaine de jours – une diminution brusque du nombre de visiteurs de Réverbères ! C’était relativement étonnant, parce qu’il n’y avait pas vraiment de raison à cette diminution.

Puis, j’ai fini par comprendre : sans que j’en aie été averti, mon blog a désormais deux adresses URL : que vous tapiez http://reverberes.blogspot.com/ ou http://reverberes.blogspot.fr/, vous arrivez au même endroit ! Mon blog a donc été francisé et il est vraisemblable que la plupart des visiteurs français arrivant sur mon blog par un moteur de recherche sont automatiquement déviés sur l’adresse française. Mon compteur ne comprenant pas cette subtilité, il ne comptabilise que les « .com » et non pas les « .fr ». Alors que depuis le début de l’année, le pourcentage de visiteurs français est de 37,99%, pour ces sept derniers jours, il est tombé à 2,99% ! Les Français continuent bien sûr à visiter Réverbères, mais ils ne sont plus comptabilisés par mon compteur ! Dans mes comptes, la majorité de mes visiteurs disparaît donc !

Ça m’énerve, mais ce n’est pas dramatique, j’en conviens aisément. Finalement, ce qui m’énerve peut-être le plus, c’est que mon blog soit devenu – en partie – « français ». Je n’ai rien contre les Français. Bien au contraire, ils sont les bienvenus sur ce blog qui est d’ailleurs aussi répertorié sur le site http://www.paperblog.fr/ qui reprend une série de blogs qui en valent la peine. Mais ce n’est pas parce que les visiteurs français sont les bienvenus que mon blog est français. Ce changement unilatéral d’URL me vole un petit peu de mon identité. Et ça, je n’aime pas trop.

Il y a bien sûr des tas de choses bien plus graves dans notre monde, mais on exprime les coups de blues qu’on peut…

lundi 16 avril 2012

Invasion canine et policière

Or donc, je faisais gentiment un peu de jardinage. J’avais terminé tout ce que j’avais à faire et je rapportais progressivement les outils au garage. Soudain, je vis fuir un chien qui ressemblait à celui de mon voisin, avec qui j’entretiens les meilleures relations (tant avec mon voisin qu’avec son chien). Je m’étonnai de cette fuite, parce que d’habitude Ramsès (c’est le nom du chien, ou plutôt de la chienne) ne me fuit pas. Je m’étonnai d’ailleurs encore plus de la voir toute seule à cet endroit-là où elle n’avait rien à faire, mais avec un chien, on ne sait jamais.

Bref, je retournai chercher d’autres outils quand je vis débouler dans mon jardin, sans me prêter la moindre attention, une autre drôle de bête (sans doute plus que les chiens) : un flic, matraque en mains ! Visiblement, il courait après quelqu’un. Pas après moi, car je ne semblais pas du tout l’intéresser !

Je pris mon courage à deux mains et me rapprochai de cet énergumène qui était entré chez moi impétueusement (et illégalement). Je lui demandai ce qu’il faisait là. Question simple et naturelle, si ce n’est qu’habitant en Flandre, je m’étais évidemment adressé à lui en flamand, langue que je ne maîtrise malheureusement qu’imparfaitement. Enfin, je compris rapidement qu’il était à la poursuite d’un chien. Cela vaut toujours mieux qu’un voleur, un assassin ou un politicien ! Nous essayâmes vaille que vaille de dialoguer et je lui expliquai que mon voisin Raf avait une chienne qui ressemblait à ce qu’il me décrivait. J’eus beau lui dire que Ramsès était la gentillesse même (elle est pourtant censée garder la maison), mon policier belliqueux n’en semblait pas convaincu.

C’est alors que je vis près de la clôture qui sépare nos deux jardins la brave Ramsès roucouler avec un autre chien qui - de loin - lui ressemblait beaucoup. Pendant que le policier m’expliquait qu’il voulait attraper ce chien qui tuait par ci par là des brebis, je vis débouler un deuxième pandore. Décidément, c’était une véritable invasion.

De loin – n’étant pas spécialement ami des bêtes, je n’osais m’approcher – je voyais Ramsès continuer à faire les yeux doux à cet autre spécimen de la race canine qui me semblait finalement plus amoureux que guerrier. Ce n’était pas le cas du troisième agent qui passa à côté de moi en courant, matraque au poing, sans me jeter le moindre regard ! Enfin, je laissai faire en postulant que je ne risquais rien puisque mon jardin était envahi par « les forces de l’ordre ».

Ça ne semblait pas évident d’y mettre de l’ordre d’ailleurs. Je ne sais trop ce qu’ils ont fait, mais de longues minutes ont passé. Je me suis finalement résolu à me rapprocher de la clôture, un peu plus loin. Comme je m’y attendais, Ramsès s’est directement dirigée vers moi pour réclamer les caresses auxquelles elle a toujours droit. Nous avons un peu discuté ensemble, même si ce n’est pas évident de discuter avec un chien néerlandophone. Elle m’a quand même clairement signifié qu’il se passait des choses bizarres.

Finalement, j’ai vu un des pandores porter à bout de bras un chien ressemblant de plus près à un loup. Le premier flic me dit qu’ils couraient après lui depuis plus d’un kilomètre et qu’il était fatigué ! Il l’avait sans doute surtout endormi. Je me suis d’ailleurs dit qu’heureusement il ne m’avait pas confondu avec le chien.

Puis, les trois agents sont partis en camionnette avec le chien. Sans un mot d’explication ou d’excuse. Ils estimaient sans doute avoir fait leur devoir… et le fait d’être entrés dans une propriété tant privée que paisible ne leur semblait pas un élément digne d’intérêt. Ils avaient surtout selon eux sauvé tout le cheptel local d’une mort certaine par un très dangereux chien-loup (amoureux éperdu d’une ravissante chienne de type Lassy).

Quoi qu’il en soit, vous avez bien compris que je me demande encore qui était le plus dangereux : ce chien égaré ou ces trois policiers armés feignant d’ignorer superbement qu’il y avait de braves gens autour d’eux ?

lundi 9 avril 2012

Imaginez le cortège de la STIB…

Ce qui s’est passé samedi est effroyable : un superviseur de la STIB (Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles) venu constater – comme la procédure le veut – un banal accrochage entre un bus et une voiture particulière a reçu un coup de poing – un seul a suffi ! – de la part d’un ami du conducteur de la voiture et en est mort. Réaction immédiate et compréhensible de la STIB : arrêt des services jusqu’à plus tard. OK. Mais était-ce la seule et unique bonne réaction ?

Il est clair que personne ne pouvait passer à côté de cela. La STIB et tous ceux qui y travaillent sont là pour rendre service. Le service public, une notion qui il est vrai tend à avoir de moins en moins de sens. Qu’un employé de la STIB puisse décéder dans l’exercice de ses fonctions pour une banale altercation, c’est dramatique. Et il fallait marquer le coup.

En arrêtant tous les services pour une durée déterminée ? J’avoue ne pas en être convaincu. L’immense majorité des usagers qui auront à subir cette grève sont fondamentalement solidaires des employés de la STIB, mais ils ne pourront que constater que celle-ci, de ce fait, ne peut plus leur rendre le service pour lequel elle existe. Ce qui s’est passé est inacceptable. Arrêter de fournir le service public de transport l’est-il plus pour autant ?

Il fallait faire quelque chose. C’est certain. Mais à quoi sert d’arrêter les services tout le temps du WE de Pâques ? À rien sans doute, si ce n’est à embêter ceux qui avaient, ce WE-là, besoin des transports publics à Bruxelles. Et ils sont nombreux, qu’ils soient touristes en besoin de visiter la ville, ou tout simplement bruxellois en besoin de se rendre là où la ville les appelle.

Dans un débat sur Facebook, j’ai osé lancer une action alternative : au lieu de laisser les trams et bus au dépôt, au lieu de se tourner les pouces, au lieu même de faire une petite manifestation de 300 personnes, qu’on fasse rouler les véhicules ! Mais qu’ils forment un gigantesque cortège. Imaginez tous les trams et tous les bus de la STIB former un cortège unique, autour de Bruxelles. Imaginez que tous les usagers, prévenus du cortège, puissent à n’importe quel « arrêt » faire un signe et monter dans le véhicule – gratuitement bien sûr – pour manifester leur solidarité avec tout le personnel de la STIB et des autres sociétés de transport public (qui auraient pu bien sûr se joindre au mouvement). Imaginez…

Tout le monde a oublié les nombreuses grèves des différentes sociétés de transport public. Chaque fois, la cause de cette grève est sans doute justifiée. Mais elle ne sert la plupart du temps à rien d’autre qu’à ennuyer l’usager lambda, qui n’a rien à voir avec la cause du problème. On se fait une raison, mais surtout on oublie.

Personne pourtant n’a oublié l’image de ces tracteurs déversant le surplus de lait dans les champs. Tout le monde se disait alors qu’il y avait là quelque chose d’inacceptable. Et tout le monde était solidaire avec les fermiers en se disant qu’il fallait vraiment faire quelque chose.

Autre chose que la grève. Celle-ci n’a aujourd’hui plus beaucoup de sens. Ce qu’il faut, c’est marquer les esprits. L’arrêt de services de la STIB ne marquera l’esprit de personne, ou alors de manière bien éphémère. Mais imaginez un cortège de tous les véhicules de la STIB. Ces images feraient le tour du monde et marqueraient fondamentalement tout le monde, y compris peut-être les fauteurs de troubles.

On n’en est pas là. Dommage. Mais imaginez…

dimanche 8 avril 2012

Sois fier d’être Belge, sauf que…

Bon d’accord, Tom Boonen a gagné. Il n’est d’ailleurs pas le seul sportif belge a s’être illustré durant ce WE. Qu’on pense à l’équipe nationale de rugby, devenue championne d’Europe dans sa catégorie. Sans oublier la paire belge De Ketele et Van Hoecke, nouvelle championne du monde en course à l’américaine (cyclisme sur piste, pour les incultes). Que dire aussi de la brillante victoire de l’équipe belge en Coupe Davis sur l’Angleterre ? Bref, tout ça, c’est pas mal, mais où en est la Belgique avec la grève de la faim des sans-papiers ? Veut-elle battre un nouveau record du monde ?

Les catholiques, très fiers d’eux, fêtent ce WE Pâques. Ce devrait être leur plus grande fête, celle qui donne son sens à la vie, à l’amour, à la fraternité. Pour ce que j’en ai vu, ce ne fut que des flonflons inutiles et totalement déconnectés du monde réel dans lequel on vit. Pourtant, si Jésus est ressuscité, n’est-ce pas pour donner du sens à la Vie et à l’Amour ? Celui qui permet au plus petit d’entre tous les petits d’être reconnu et respecté pour ce qu’il est ?

Dans notre société belge, largement catholique même si le nombre de pratiquants commence à se compter sur les doigts de quelques mains, on peut se poser la question de savoir si elle sait encore ce que signifie la solidarité humaine. Et c’est une lourde question.

Depuis 87 jours, un groupe de sans-papiers fait la grève de la faim dans un bâtiment de la VUB (Vrije Universiteit Brussel). Simplement – comme l’écrit très bien Laurette –, ils ne veulent plus vivre sans droits, exploités dans le travail, dormant à la rue ou dans des squats, ou encore sous la coupe des marchands de sommeil. Ils ne veulent pas dépendre d’aide sociale, de Fedasil ou d’autres structures. Ils ne veulent plus avoir peur d’être dans l’espace public. Ils veulent une vie normale. Ils continuent simplement à demander le droit de vivre normalement, de travailler (un permis de séjour d’un an et un permis de travail).

Et la majorité des Belges s’en fout ! Tout comme les responsables politiques. Selon toute vraisemblance, certains de ces grévistes vont mourir. Ils y sont en tout cas décidé s’ils n’obtiennent pas ce simple droit d’exister.

Je ne suis pas de ceux qui pensent que la Belgique est l’Eden paradisiaque qui pourrait accueillir tous les exilés du monde. La question n’est pas là. Mais je suis de ceux qui pensent que la Belgique peut accueillir en son sein ceux qui veulent s’y intégrer, qui veulent – grâce à elle – retrouver un peu de dignité, qui espèrent tout simplement être des « hommes » et non des laissés-pour-compte qu’il suffit d’ignorer superbement.

Demain, Madame Maggie De Block, secrétaire d'État en charge de l'Asile et de l'immigration, il sera peut-être tout simplement trop tard ! Est-ce cela la Belgique dont je suis fier ? Pas sûr…

L'exploit

Depuis toujours, je suis passionné de cyclisme. J’ai déjà regardé de nombreuses courses cyclistes à la télévision (c’est plus complet que sur le bord de la route, et surtout plus confortable). J’ai vu de nombreux exploits. Surtout sur la course Paris-Roubaix. Une des seules courses où l’on peut partir de loin.

Et Boonen l’a fait. De très loin. Soixante kilomètres avant l’arrivée. En étant de plus le grandissime favori. Celui qui vient de gagner la plupart des courses auxquelles il a participé, alors même que ce ne sont pas les plus simples, dont le GP E3, Gand-Wevelgem et bien sûr le Tour de Flandres.

Définitivement, Boonen fait désormais partie de la légende du cyclisme. Non seulement il égale le record de Roger De Vlaeminck, « Monsieur Paris-Roubaix », mais ce qu’il a fait aujourd’hui est absolument démoniaque. Peut-être incompréhensible. Dieu seul sait s’il a découvert l’OPE, l’officiel poussoir énergétique. Et Dieu restera sans doute le seul à le savoir. Avec Boonen bien sûr.

On peut toujours se poser des questions, mais quoi qu’il en soit, ce que j’ai vu aujourd’hui est extraordinaire. Un gars qui ne craint personne au sprint part à soixante kilomètres de l’arrivée, seul, pour la beauté du geste. Un gars qui a dû subir, alors qu'il ne faisait rien de bon, toutes les critiques, l’année dernière, où Philippe Gilbert survolait l’histoire cycliste. Et dire que les courses où celui-ci a explosé ne vont qu’arriver.

J’espère retrouver bientôt le Gilbert de l’année dernière, mais en attendant je ne peux qu’admirer l’exploit de Tom Boonen. Non pas le fait qu’il ait gagné, mais surtout la manière qu’il a utilisée pour le faire. Chapeau, Tom. Héroïque !

mercredi 4 avril 2012

La saga des sorcières

Ainsi donc, aujourd’hui, j’ai vaincu le niveau 155 – c’est-à-dire le dernier niveau du jeu de base – de « Bubble Witch Saga ». Rassurez-vous : j’ai parfaitement conscience que devant l’infinité petite et grande de l’univers, cela n’a aucune espèce d’importance !

Mais enfin, je me suis quand même bien amusé à atteindre ce niveau. Les premières fois que j’ai joué avec ce jeu, j’avoue que je n’y comprenais pas grand chose et que j’ai rapidement abandonné. Et puis, voyant que d’autres y jouaient, j’y suis revenu et j’ai fini par y rester. Entre-temps, mes « amies » avaient bien avancé. J’ai fini par les rattraper, les dépasser et donc par terminer le jeu. Je suis le premier parmi mes « amis » (qui depuis lors sont devenus plus nombreux à entrer dans le jeu), mais je ne doute pas un seul instant qu’il doit y avoir de par le monde bien d’autres joueurs qui ont fini depuis longtemps et bien mieux que moi.

On trouve son plaisir où on le trouve. Je me suis bien amusé à jouer ce jeu où – une fois de plus – il ne s’agit que de faire éclater trois bulles de la même couleur. Ce qui m’a intéressé ici, c’est qu’il ne s’agit pas d’un jeu ni d’adresse ni de vitesse. Celles-ci ont bien sûr leur importance, mais en réalité, il faut avant tout réfléchir ! Pour chaque niveau, il faut trouver la voie qui permettra d’atteindre l’objectif ultime : avoir au moins 9 trous dans le ciel paradisiaque ! Ça n’a l’air de rien, mais en réalité, pour certains niveaux, il faut émettre plusieurs hypothèses avant de trouver la bonne.

Je me souviens ainsi d’un niveau – je ne sais plus lequel – où il m’a fallu pas mal de temps pour comprendre qu’il fallait « hausser l’ensemble des bulles » alors que dans la plupart des cas on cherche surtout à le descendre. J’ai aussi en mémoire le niveau 55, particulièrement féroce. Après l’avoir vaincu, j’ai pu dire à mon amie Ninise qu’il fallait attaquer à gauche et à droite plutôt qu’au centre. Alors qu’elle était calée depuis de nombreuses parties, il lui en a dès lors suffi d’une seule pour atteindre enfin ces fameux 9 trous !

Il y a d’autres niveaux par la suite où je me suis dit « Non, ça, c’est impossible » ! Et puis en réessayant, en changeant de tactique, en testant des hypothèses – et surtout en ayant un peu de chance, il faut bien l’avouer – j’ai pu vaincre l’obstacle et continuer mon périple.

Je suis donc arrivé au bout de la course, en prenant pas mal de plaisir dans le dernier « pays ». On y découvre des bulles-mystères qui peuvent se révéler bonnes ou mauvaises. En jouant sur le goût du risque, on découvre encore d’autres plaisirs.

Au bout de la course de base, oui… mais il paraît qu’il y a les « Îles éternelles » avec de nouveaux niveaux ! Je m’en vais donc découvrir cela, en sachant qu’on passe son temps comme on le peut, mais que là où il n’y a pas de plaisir, il n’y a pas de jeune !

mardi 3 avril 2012

Toutes voiles dehors

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Cet ensemble d’images est d’une beauté troublante et remplace mille discours. Cependant, il me semble aussi très caricatural, en déformant la réalité, et par là, représenter un réel danger de stigmatisation aussi inutile que sournoise.

Le sens des images est clair : d’une famille musulmane épanouie, où seule la mère porte le voile – le hijab pour être précis – on passe progressivement à une famille qui se voile de plus en plus (et on doute évidemment que la plus jeune soit consentante) pour finir par porter le voile intégral – le niqab – et du même coup, s’éteindre de plus en plus jusqu’à disparaître dans le trou noir de l’obscurantisme !

Même si on ne peut nier que, dans nos grandes villes, on voit de plus en plus de femmes entièrement voilées – qu’il y ait ou non une réglementation à ce propos – rien ne prouve cependant que toutes les femmes musulmanes tendent à être muselées !

Que les choses soient claires : pour moi, il n’y a aucune raison qu’une femme se voile pour des raisons religieuses, même si ce n’est qu’un léger tissu enserrant les cheveux, même si c’est un habit de nonne carmélite ou autre… A fortiori, il me semble illégitime et condamnable qu’un homme quelconque impose à une femme de se voiler tout ou partie du corps.

Cela dit, qu’une femme adulte, libre d’elle-même, décide de porter le voile, c’est son droit. Ce faisant, elle ne cherche pas à imposer sa démarche à d’autres personnes. Elle extériorise seulement un élément important de sa personnalité. De plus, le nombre de femmes qui glissent du hijab au niqab est des plus réduits. Le voile intégral correspond d’ailleurs à la mouvance wahhabite ou salafiste qui – heureusement – est largement minoritaire dans l’Islam.

Il y a aujourd’hui un réel péril intégriste musulman qui se vit et se voit effectivement au quotidien. Il faut lutter contre cet intégrisme, en commençant bien sûr par s’en protéger.

Mais il faut se garder de mettre tous les œufs dans le même panier. Tous les musulmans ne sont pas intégristes, loin de là. L’Islam en soi, pas plus que les autres religions, ne promeut le fanatisme. Malheureusement, il existe – dans la plupart des religions – des idéologues qui se targuent de détenir la vérité alors qu’ils ne divaguent que sur la base d’idées creuses. Celles-ci séduisent, il est vrai, de nombreux jeunes en quête d’identité et de réalisation de soi, dans une société qui ne leur propose pas grand chose pour s’épanouir réellement.

Le danger est donc réel, il faudrait être sot pour le nier. Mais ce n’est pas en caricaturant ni en stigmatisant les différences qu’on parviendra à sortir de l’ornière. Bien au contraire, ne risque-t-on pas d’attiser le feu et d’allumer soi-même l’incendie qui nous ravagera une fois qu’il ne sera plus contrôlable ?

lundi 2 avril 2012

Coup de blues ?

Voici un certain temps que je n’ai pas publié sur Réverbères ! Il y a plusieurs raisons, mais il est vraisemblable que la principale soit la règle que je me suis fixée depuis la création du blog : avancer par blocs de 4 intitulés : Coups du cœur, Lumières, Coups de blues et Interrogations. Les deux premiers intitulés sont plutôt positifs et les deux autres… moins. Pour ce tour-ci, j’ai déjà fait les deux premiers, et je reste avec les deux autres !

Or, je n’ai pas envie d’exprimer un coup de blues. Ce n’est pas que les affaires noires ne s’accumulent pas : il suffit de suivre un peu l’actualité pour s’en rendre compte. On finirait même par croire que rien ne va comme il faut pour le moment. Mais il me semble inutile d’en rajouter. Et je n’ai pas envie non plus de m’apitoyer sur mon sort, qui ne le mérite d’ailleurs pas.

Pourtant, j’avoue être fatigué de lire les publications d’un certain nombre de mes « amis » facebookiens. Il y a là-dedans de vrais amis, et puis d’autres qui quelque part m’intéressent parce qu’ils m’apportent parfois des angles de vue et d’analyse qui m’enrichissent. Mais pourquoi certains passent-ils la majorité de leur temps à publier de « mauvaises » nouvelles ? Ils se font chantres d’une cause et ne voient plus qu’elle, en dénonçant tout ce qui ne va pas dans leur sens. Ce sont souvent de nouveaux sectarismes, à la limite d’intégrismes flatulents. À force de ressasser toujours la même rengaine, ils n’apportent pas grand chose et découragent sans doute souvent leurs « amis » de lire vraiment ce qu’ils publient, sauf bien sûr ceux qui font partie de leur « cour », leurs aficionados !

Alors oui, ça, et malgré toutes les belles ou amusantes autres nouvelles qui sont données ci et là, ça me la fout mal !