Ainsi donc, Lance Armstrong loupe le Maillot jaune pour 22 centièmes de seconde ! Ça m’aurait bien plu pourtant qu’il le revête une nouvelle fois, pour ce retour assez incroyable sur les routes (merveilleuses) du Tour de France. Ce n’est peut-être que partie remise… il nous reste à le découvrir (et à partir de demain, je ne pourrai malheureusement plus le suivre de trop près, mais qu’importe).
Peut-il gagner ce 8e Tour ? Encore plus difficile à dire. Il semble en tout cas en grande forme et c’est lui qui a vraiment tiré son équipe aujourd’hui, même si bien sûr les relais de Contador, Leipheimer ou Klöden n’étaient pas à dédaigner.
Personnellement, j’ai toujours été un supporter d’Amstrong. Cela remonte à Oslo, en 1993, quand il est devenu Champion du Monde à 21 ans, dans des conditions climatiques dantesques. J’avais admiré la force et le culot. J’ai ensuite admiré l’émotion quand, en 1995, il remporte en solitaire sa 2e victoire d'étape sur la Grande Boucle, les gants noirs et un doigt levé vers le ciel en hommage à son équipier Fabio Casartelli, victime d'une chute mortelle trois jours plus tôt dans la descente du col du Portet d'Aspet.
Son cancer m’a touché, sur le plan humain bien sûr, mais aussi sur le plan sportif. Le sport cycliste risquait bien de perdre un beau champion. Mais on le sait, il est revenu. Quand il revient au Tour en 1999, où les candidats à la victoire se bousculent, je me souviens avoir dit à mon ami Jean-Marc alors que nous devisions sur les chances potentielles de chacun : « Et si c’était l’année Armstrong ? ». Je n’y croyais pas trop, mais ce fut son année. Il y en eut 6 autres ensuite. Avec cette manière incroyable de démarrer dans les premières étapes de montagne, de mouliner à un rythme très spécial et d’assurer sa victoire.
Le dopage ? Je n’en sais rien. Il n’a jamais été « pris ». On aurait bien trouvé des années plus tard des traces d’EPO dans ses urines de 1999. Mais en réalité, jamais rien n’a été prouvé. Il y a eu beaucoup d’allégations. Comment pourrait-il en être autrement ? Je ne suis d’ailleurs pas sûr qu’on puisse – aujourd’hui comme hier - être dans les 10 premiers du Tour de France en ne buvant que de l’eau. Je constate simplement qu’Armstrong a été contrôlé des centaines de fois. En vain. Pour le reste, il est seul à savoir…
Alors, oui, j’admire l’homme et j’admire son retour. Et ça m’aurait drôlement bien plu que l’écart de vingt-deux centièmes de seconde soit dans l’autre sens. Rien que pour la beauté du geste !
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