FMG © 2009
Se réveiller, ouvrir les yeux… et voir ça ! Y a pas à dire, le plaisir est toujours le même. Ce plaisir des yeux. Ça ne coûte rien. Ça n’apporte rien. Ça ne change rien. Mais c’est beau ! Y a pas à dire.
Se retrouver à la montagne est toujours une leçon d’humilité. On se sent si petit. On a devant soi des étendues remplies d’une force difficilement préhensible.
Quand on commence à parcourir les chemins, on se sent rapidement en nage en se demandant si on est encore en âge de faire ça. L’a-t-on jamais été d’ailleurs ? On grimpe, on sue, on respire un peu moins facilement, on se dit que personne d’autre n’a pu faire ça avant nous… et puis on s’aperçoit qu’il y a des gens partout, que des chalets ont été construits partout, même là où c’est inaccessible. Et on se dit, une fois de plus, qu’on est tout petit. Là où l’on souffre pour accéder, d’autres ont construit leur maison ! Où en ont-ils trouvé la force ?
Sans doute, simplement, dans la force de la montagne. Pour le simple plaisir des yeux. On se met alors à rêver. Si c’était là, la vraie vie ? Loin des plaisirs à cinq sous. Loin des douceurs amidonnées par les onguents urbains. Loin des illusions condamnées inexorablement à se perdre dans une vanité évanescente. On se pose des questions, mais ont-elles seulement des réponses ?
En attendant, il reste le plaisir. Celui des yeux. Celui de l’humilité. Devant ce Mont dont la blancheur éternelle – en espérant qu’elle le soit vraiment – transfigure nos rêves les plus audacieux. Ou même peut-être, les plus modestes. Simplement parce qu’un instant durant, le rêve de la pureté continue à exister.
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