samedi 17 novembre 2012

Au-delà de la barbarie


Nous vivons dans un monde barbare. Rien de neuf sous le soleil : depuis la nuit des temps, les hommes s’entredéchirent et s’exterminent pour des enjeux nourris par la seule soif du pouvoir. Tout se passe comme si certains n’existaient que s’ils tuent leurs semblables.

Toutes ces guerres, tous ces meurtres organisés, toutes ces prises de pouvoir ultime sur l’autre sont souvent liés aux religions. Quel paradoxe fondamental. La plupart de ces religions, voire de ces philosophies, sont clairement orientées vers le respect de l’autre, vers la solidarité, vers l’amour. Malheureusement, elles s’accompagnent aussi d’une illusion de vérité qui devient meurtrière quand elle se transforme en infaillibilité.

Que ceux qui s’engagent dans une religion croient en sa vérité, quoi de plus normal. De là à la transformer en l’unique et absolue Vérité, il y a un pas, trop souvent franchi. Ce n’est même pas le propre des « religions ». Parmi ceux qui se réclament de l’athéisme, combien ne franchissent-ils pas ce même écueil, transformant leurs convictions en seule vérité et balayant du même coup tout ce qui ne s’y rattache pas ?

Pourtant, fondamentalement, l’humanité se caractérise par la diversité. Que celle-ci soit religieuse, mais aussi raciale, linguistique, culturelle, physique, nationale, etc. Chercher à supprimer cette diversité en imposant notre propre pseudo-unicité, c’est nier la réalité même de l’homme, qu’on rattache ou non celle-ci à un quelconque Dieu créateur. Une seule voie s’ouvre vraiment à nous de manière durable et harmonieuse : la coexistence. Tu es toi, je suis moi. Nous sommes riches de nos différences et ce n’est qu’en les laissant interagir que nous connaîtrons une véritable croissance.

En attendant, combien de personnes ont-elles été tuées aujourd’hui de par ces guerres humaines aussi stupides que vaines, de par la violence aussi gratuite qu’inutile ? Quand l’homme se décidera-t-il – pour devenir enfin lui-même – à aller au-delà de la barbarie ?

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