mardi 6 décembre 2016

Une balle dans le pied

Tout naturellement, je dédie ce billet à Jacky Morael, un vrai grand homme.

Décidément, les politiciens traditionnels ne semblent rien comprendre à ce qui est en train de se passer. Les gens – comme vous et moi – en ont marre de ces discours alambiqués, faussés, biscornus. Ils veulent des choses vraies et ils ont bien raison. Malheureusement, nos élus n’y comprennent rien et continuent à nous débiter leurs débilités. Pendant ce temps, les « populistes » s’en donnent à cœur joie. Ils n’ont qu’à dire non pas ce qui est bon pour le peuple, mais ce que le peuple veut entendre. Et ça fait des ravages.

Ne parlons que de la Belgique pour ne pas se perdre…
  • Au moment où il faudrait condamner rapidement et clairement un élu qui a usé de sa position au bénéfice d’un mafieux, on se perd en conjectures pour désigner le président de la Commission parlementaire qui devrait mener l’enquête. Bataille sans aucun intérêt.
  • Au moment où un parti émerge dans tous les sondages – le PTB pour ne pas le nommer – la seule préoccupation des différents autres partis semble être de démontrer la nocuité fondamentale de ce parti. Sur le fond, ils ont peut-être raison. Je ne suis pas à même d’émettre un jugement définitif. Mais n’avoir pour seule arme que de critiquer un adversaire, sans écouter ce qu’il dit de fondamental, n’est-ce pas toujours une stratégie de vaincu ?
  • Au moment où le Parlement wallon a fait un travail de fond pour étudier le bien-fondé des modalités d’un contrat commercial international tel que le CETA et a conclu qu’il fallait peaufiner les dites modalités, on se trouve face à un gouvernement fédéral qui se contente de « jouer le jeu politicien » en essayant de limiter à la fois les intentions et les résultats obtenus lors des négociations belgo-belges.

On pourrait multiplier les exemples, en Belgique et un peu partout en Europe ou dans le monde. Ça semble partout pareil : ceux qui ont le pouvoir ne comprennent pas qu’ils doivent tenir un autre langage, non plus fondé sur le maintien de leurs privilèges, mais sur la vérité dans sa simplicité, sur le désintéressement personnel pour l’intérêt commun, sur la volonté de changer les choses même si cela doit secouer un peu nos petites habitudes.

Ce n’est même plus une question de gauche ou de droite. De toute façon, dans les faits, il n’y a plus – et il ne peut sans doute plus avoir – de gauche ni de droite. La seule nécessité est d’avoir une classe politique qui veut vraiment avant tout le bien du peuple, sans se soucier de ses propres avantages. On est malheureusement loin du compte. Y en a-t-il seulement quelques-uns qui ont conscience de ne faire que se tirer une balle dans le pied ? Pas sûr.

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