dimanche 23 juillet 2023

L’art des filleul·les


©Adeline Halot

La vie m’a doté de quatre filleul·les. En 2007 déjà, j’exprimais ici la joie que cela représente ainsi que la difficulté de créer et d’entretenir une relation qui tombe un peu du ciel. Alors qu’il ou elles ont respectivement 42, 36, 31 et 29 ans, j’y reviens parce que ce n’est que récemment que j’ai pris conscience que tou·tes les quatre sont impliqué·es dans des professions qui tournent autour de l’art et de la culture, ce que je trouve extraordinaire, même si les portes d’entrée sont variées.

Ma première filleule, Isabelle, est « Coordinatrice d'activités biculturelles » dans une commune de Bruxelles. Derrière ce mot « biculturel » se cache simplement le fait que Bruxelles est bilingue français-néerlandais avec donc deux cultures. C’est en réalité un peu hypocrite parce qu’il y a Bruxelles pas moins de 184 nationalités, ce qui en fait la deuxième ville la plus cosmopolite du monde après Dubaï. Pour le dire autrement, plus de la moitié des résidents bruxellois sont nés dans un pays étranger. C’est peut-être ça finalement ce côté « biculturel » : Isabelle coordonne des activités pour les Belges de souche, quelle que soit leur langue, mais aussi pour « le reste du monde ». Belle étape pour elle qui commença à travailler dans l’univers muséal, notamment celui de Magritte.

La deuxième, Céline, a toujours été attirée par les arts de la scène et en particulier par le 7e art : le cinéma. Elle aurait aimé bien sûr être une actrice reconnue, mais elle s’épanouit aujourd’hui pleinement dans son rôle de productrice ou – pour utiliser son titre officiel – de « Development Coordinator ». Elle m’a permis de découvrir l’importance de cette fonction dans la genèse et la création de projets audacieux, même s’il s’agit pour le moment avant tout de courts métrages, comme « Orage » dont on peut voir ici le teaser avec toute la sensibilité et la profondeur qu’on pressent.

Ma troisième filleule, Adeline, est celle qui met le plus « la main à la pâte ». Son outil est un métier à tisser où elle associe fibres naturelles et fils de métal. Elle structure ensuite ces « tissus » pour créer des formes inédites et lumineuses, comme le montre très bien la photo reprise ci-dessus. Ce travail – de plus en plus reconnu – est à l’intersection de l’artisanat, du design et de l’art. Elle en parle avec cette simplicité qui la caractérise dans l’interview qui suit.



Enfin, mon quatrième filleul, Simon, est actif dans l’art qui m’est sans doute le plus proche : la musique. Comme Céline, il intervient plutôt du côté de la production, en tant qu’« Assistant booker & promoter ». Il accompagne et promeut des groupes de la scène rock belge et internationale. Il lui arrive aussi d’avoir une guitare en mains et d’en faire de jolies choses.


Voilà. Ce billet n’a d’autre ambition que de mettre en avant quatre « jeunes » avec lesquel·les j’entretiens – de loin en loin – une relation particulière. À ce titre, ils ont chacun·e une place privilégiée dans mon propre univers. Et les savoir tou·tes les quatre engagé·es dans une démarche en relation avec l’art et la culture ne fait que contribuer à les rendre uniques à mes yeux.

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