Beyrouth. 5 octobre 2007. En cette fin de Ramadan, la vie continue. Il faut bien. Il faut faire comme si. Comme si tout allait bien. Comme s’il n’y avait pas de violence. Comme si ce peuple était maître de son destin, alors qu’il est loin de l’être : qu’a-t-il le droit de dire ou de faire face aux dirigeants de l’Arabie saoudite, des Etats-Unis, de l’Iran, d’Israël et de la Syrie ? Juste un pion sur un échiquier planétaire.
Mais la vie continue. Ce vendredi soir, j’ai assisté au concert donné par l’Orchestre symphonique national du Liban. Orchestre et chœurs. Plus de 180 musiciens et chanteurs ! L’Église Saint-Joseph était remplie. Plus de 500 spectateurs ?
Un peu plus d’une heure de musique. Du classique accessible : Mozart, Orff, Beethoven et Sibelius. De la musique puissante. Carmina Burana, c’est quelque chose. L’hymne à la joie, ce n’est pas moins. Et que dire de Finlandia, véritable cri d’indépendance finlandais.
L’important n’était sans doute pas dans la musique. Mais dans le fait que la musique était là. Qu’elle rassemblait toutes ces personnes. Des libanais de tout âge. Mais aussi des gens venus d’ailleurs, roumains, hongrois et arméniens dans les musiciens, et même belge dans le public. Et tous ces gens ont – le temps d’un concert – oublié que personne ne sait ce que sera demain. Que peut-être demain ne sera pas.
Merci, la musique !
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