Paris regorge de statues. Celle-ci, sise dans le Jardin des Tuileries, n’est pas plus belle que les autres, mais l’effet de lumière qu’elle me rendait possible me plaisait bien.
La sculpture est, globalement, un art qui me parle plus que la peinture. C’est sans doute lié aux contraintes. En peinture, on peut finalement tout faire : on peut jouer sur les couleurs, sur les formes, sur les profondeurs, etc. La seule contrainte, mais elle est de taille, est que la peinture ne connaît que deux dimensions. La sculpture travaille en trois dimensions, mais est soumise à beaucoup plus de contrainte : la plupart du temps, l’artiste ne travaille qu’avec une seule couleur, celle de la matière. Il y a aussi de nombreuses contraintes physiques : selon la matière utilisée, il y a des positions du sujet ou de l’objet qui ne sont pas possibles. Bref, il n’y a finalement que la troisième dimension qui apporte à la sculpture cette faculté de m’éblouir un peu plus que la peinture.
Derrière l’œuvre sculptée, je découvre souvent quelque chose qui me parle de la vie. Ce n’est pas uniquement la représentation d’une réalité humaine qui me conduit à cette découverte. J’ai ressenti les mêmes vibrations devant les œuvres modernes exposées à l’extraordinaire Storm King Art Center.
Finalement, qu’importe l’explication rationnelle de mes sentiments, car elle n’existe sans doute pas et si elle existe, elle n’est plus que vraisemblablement pas constante. N’empêche, une sculpture, n’est-ce pas souvent la vie ?
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