mardi 18 septembre 2007

La quatrième voie

Par les temps qui courent, rejoindre le cœur des grandes villes en début de journée est la plupart du temps un chemin de croix. Ça n’avance pas, et on est juste bon à se croiser les bras !

Lorsqu’il faut être à l’heure à un endroit bien délimité, il faut se lever très tôt et espérer que tout ne sera pas entièrement coincé. C’est encore plus vrai les jours de pluie, comme c’était le cas aujourd’hui. Bref, c’est une solution, mais sa probabilité de réussite est relativement faible.

Depuis quelques années, j’en ai découvert une autre : la moto. Que les choses soient claires : je ne suis pas un vrai motard. Juste l’utilisateur ponctuel d’un petit scooter 125 cm3, qui me rend de fiers services !

Ce matin, parcourant les 20 derniers kilomètres de la E411 pour me rendre à Bruxelles, dans des conditions de pluie épouvantables, j’ai senti une grande joie… en utilisant la quatrième voie.

La quatrième voie est l’espace laissé par les automobilistes entre la deuxième et la troisième bandes de circulation. Surtout ceux qui roulent sur la troisième bande. Celle de gauche. Et pour être à gauche, ils se mettent à gauche. Tout à fait. Ils laissent ainsi quasiment la moitié de la bande disponible pour les motos qui peuvent dès lors avancer à une vitesse relativement bonne.

C’est très dangereux, car il peut toujours y avoir un automobiliste distrait ou ignorant la règle. Surtout ceux qui déboîtent de la deuxième bande pour aller sur la troisième, sans regarder leur rétroviseur. Il faut donc à tout instant être prêt à réagir. C’est dangereux, et cela demande une concentration intense.

Mais c’est formidable de voir tous ces automobilistes, coincés dans leur véhicule, qui se positionnent clairement à gauche pour laisser la place libre aux motards. Il se trouve bien sûr toujours l’un ou l’autre qui ignore le principe et reste planté en plein milieu de la bande. C’est vrai, il y en a. Mais ils sont rares. Rien n’oblige les gens à se mettre autant à gauche. Ce n’est en fait qu’une marque de savoir-vivre. Ils n’y gagnent rien, si ce n’est de permettre à d’autres, qui ont fait un autre choix qu’eux, de se déplacer plus rapidement et surtout plus sûrement. Merci.

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