jeudi 7 juin 2007

Le plaisir de la contradiction provocante

FMG © 2007

Depuis ma tendre enfance, j’ai toujours eu un malin plaisir à contredire ! C’est sans doute un trait de famille : chez nous, on passait notre temps à nous contredire mutuellement. Maman n’était pas faite tout à fait du même sang et ne comprenait pas toujours nos joutes oratoires. Y avait-il seulement quelque chose à comprendre ? Quand on contredit pour le plaisir de contredire, on ne prend pas toujours nécessairement des positions des plus sensées !

Le plaisir de contredire est celui de provoquer. Cela ne fait pas (trop) de mal et c’est amusant. Ce n’est qu’un jeu. Qui n’est sans doute pas toujours facile à interpréter. Mais sans gravité. C’est ainsi que lorsque j’étais jeune louveteau, j’ai été totemisé par un nom de fruit « Groseille » affublé du qualificatif « narquoise ». Je n’ai jamais trop bien compris le « groseille », mais « narquoise », je sais pourquoi.

Plusieurs messages de ce blog s’inscrivent dans ce plaisir, dont sans doute les deux derniers, chacun dans un style différent, et aussi celui sur MySpace. Ce qui est gai, c’est que cela marche ! Même mes amis se laissent un peu provoquer, et cela me fait bien plaisir ! À quoi servirait-il d’être toujours d’accord entre amis ?

Qu’on me comprenne bien : j’aime contredire la pensée ambiante, celle qui est politiquement correcte (même si ce politiquement correct est lui-même contestataire). Par exemple, il est aujourd’hui de bon ton parmi les citoyens démocrates de contester le vote électronique au nom des sacro-saints principes des droits de l’homme. Je trouve que cela vaut la peine de bousculer un peu ces idées reçues. Pour le plaisir. Comme j’ai bousculé aussi ceux qui pensent que tout va mal, que l’homme est l’unique responsable des changements climatiques qui détruiront inéluctablement notre planète, etc. Je contredis pour le plaisir. Mais je ne me contredis pas moi-même, en ce sens que je pense vraiment ce que je dis, même si je le pense par esprit de contradiction. Pour le plaisir.

N’est-ce pas comme cela qu’on fait avancer (un peu) le monde ? Contester les évidences ? Nourrir les contradictions éclairantes ? Provoquer pour mieux faire réagir ? Merci à chacun de m’accompagner dans mes délires !

3 commentaires:

  1. "Groseille narquoise", on essaiera de le retenir celui-là ! (Tiens, encore un pseudo...) ;-)
    Tant mieux si en plus ça te fait plaisir : pour moi ce n'était pas un problème : entre amis on peut se dire "alors là je ne suis pas d'accord, je ne pense pas comme toi" ! Et d'ailleurs ça peut changer éventuellement (bon, pas sur le vote électronique, j'ai signé contre et je reste contre !), mais voir l'autre face des arguments, bien sûr que ça fait évoluer !
    Et sinon au moins on se positionne, on discute, on argumente !
    :-)

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  2. et tu l'expliques comment, ce plaisir que tu retires de la "provocation"?

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  3. Cher Anonyme - si jamais tu repasses par ici… - ta question me semble pertinente ! C'est d'ailleurs pourquoi il me semble y avoir répondu dans le dernier paragraphe de mon message. Le plaisir tient au fait de ne pas se laisser enfermer dans des pensées dominantes, de nourrir la réflexion pour aller plus loin dans la compréhension des choses, de pousser les autres à mieux clarifier leur pensée et à exprimer ce qu'ils veulent vraiment dire.

    Il n'y a là aucun plaisir "pervers" comme ton court message le laisse sous-entendre… Celui-ci est-il d'ailleurs autre chose que de la "provocation" ?

    En réalité, pour moi, ce n'est pas la provocation qui est importante, mais la contradiction basée sur le refus de se laisser enfermer dans des idées toutes faites. Cette démarche, dont ce blog est une concrétisation, n'est la plupart du temps ni "provocante" ni négative. Juste une ouverture… et le plaisir de laisser le débat ouvert !

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