En Belgique comme ailleurs, nous allons voter ce dimanche pour les élections législatives. Des élections importantes, car elles conditionnent l’avenir de la Belgique… mais sans doute aussi insignifiantes, car elles ne changeront pas grand chose. Enfin, c’est ça, la démocratie !
Comme en beaucoup d’autres pays, le vote électronique est bien présent dans ces élections. De manière relativement importante : une fois de plus, la Belgique se trouve à la pointe du progrès en ce domaine. Et on devrait s’en réjouir.
Malheureusement, il se trouve pas mal de personnes qui ronchonnent arguant du fait qu’on ne sait pas ce qui se passe dans ces machines et qu’on ne peut exercer aucun contrôle citoyen. Pour moi, il s’agit là d’un combat d’arrière garde.
Je ne suis pas naïf : tout ne fonctionne pas parfaitement dans le vote électronique. Et de toute évidence, il y a eu en Belgique dans les élections passées des résultats aberrants issus de ce système. Pour moi, ce n’est pas une raison pour jeter le bébé avec l’eau du bain. S’il y a des problèmes, il faut les résoudre ! Il faut perfectionner les programmes et les procédures internes de contrôle pour limiter au mieux les risques d’erreur. C’est techniquement possible.
Il est aussi techniquement possible, évidemment, de détourner tous les votes de manière insidieuse. C’est vrai. Mais est-ce le cas ? Vivons-nous dans une démocratie qui nécessite de nombreuses fraudes comme c’est le cas dans ces pays qui s’essaient à la démocratie sans malheureusement en maîtriser tous les éléments et sans avoir les conditions indispensables pour en garantir le processus ? Je doute fort qu’en Belgique il se trouve des gens suffisamment bien placés que pour vouloir et pouvoir agir sur les votes en trafiquant le système. C’est une question de confiance dans nos institutions.
Il reste l’argument massue : le peuple ne peut pas contrôler les votes comme il peut le faire en passant son temps à dépouiller les bulletins en papier. Il faut avoir vécu une séance de dépouillement pour relativiser ce contrôle : c’est plus une opération où tout le monde essaie d’aller le plus vite possible pour en avoir terminé qu’un véritable contrôle citoyen. Cela plaît à certains de le penser, mais cela me laisse perplexe. Le vote électronique ne permet évidemment pas ce contrôle, mais à nouveau il suffirait peut-être d’installer des procédures de contrôle, par exemple par des mécanismes de double lecture ou double enregistrement des données.
Je répète que je n’oserais pas dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais il me semblerait plus productif de chercher à améliorer le système qu’à le condamner et le rejeter. Personnellement, j’espère bien qu’on arrivera assez rapidement à avoir un vote sécurisé par Internet. Avec bien sûr toutes les garanties nécessaires pour exercer un vote libre et secret. Ce n’est qu’une question de procédures et du respect de celles-ci. Il faudrait bien sûr aussi prévoir une alternative pour ceux qui n’ont pas accès à Internet ou qui n’y ont pas confiance. Mais je suis convaincu que l’avenir de la démocratie réside dans une marche vers le progrès. À contrôler, bien sûr. Mais avançons que diable, au lieu de reculer !
Personnellement, je préfère me déplacer...
RépondreSupprimerEn tout cas, c'est vrai que la Belgique est à la pointe du progrès dans ce domaine. Et pas que dans celui-là ! J'ai appris que les candidats aux législatives faisaient du "speed dating" avec les électeurs pour en convaincre le plus grand nombre dans un temps imparti ! Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire...........
Refuser le vote électronique ne me semble pas un combat d'arrière-garde, même si j'avais eu cette première réaction aussi au départ... J'ai signé la pétition chez nous contre cette forme de vote : au minimum on doit avoir le choix, et un double comptage (dont bulletins papier) n'est pas du luxe. Les plus fervents opposés ne sont pas les gens réticents à l'informatique, bien au contraire, mais les informaticiens, conscients des risques de dérive, erreurs et trucages... Et dans le pays où moi je vis, et bien je ne fais pas une confiance aveugle à la technique, pilotée par les politiques...
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