vendredi 3 août 2007

Ambrozijn : 10 qu’on aime

Une fois n’est pas coutume, je voudrais parler d’une de mes dernières acquisitions : le CD « 10 » d’Ambrozijn (homerecords.be 4446028).

Ce CD a été enregistré en public à l’occasion du 10e anniversaire du groupe de folk flamand Ambrozijn. J’ai toujours apprécié ce groupe, depuis que je l’ai vu sur une scène voisine de celle où mon groupe Gaïa animait un bal. Ambrozijn est composé de trois musiciens assez exceptionnels : Tom Theuns, au chant, à la guitare, au banjo et à la mandoline ; Wim Claeys, à l’accordéon diatonique ; et Wouter Vandenabeele, au violon et à la mandoline. Ils jouent du folk. Principalement flamand. Mais le folk français ou anglais est également présent.

Et, en plus de la qualité intrinsèque de la musique qui est proposée sur ce CD, c’est pour cela que je tiens à en parler. Alors que la Belgique est en pleine période de négociations – difficiles – pour la constitution d’un gouvernement fédéral.

Ambrozijn, par ce CD, nous montre combien on peut profondément appartenir à sa culture, en vivre, l’enrichir en s’y ancrant tout en l’ouvrant à d’autres horizons. Il ne viendrait à personne en Flandres de nier qu’Ambrozijn est un groupe flamand. Et personnellement, je considère que les plus belles chansons d’Ambrozijn, celles qui correspondent le mieux à son identité profonde et qui apportent quelque chose d’unique, sont celles qui sont en flamand. Mais la moitié des titres de ce CD – enregistré à Ternat, Gent et Leuven, villes bien flamandes – sont en français. La langue utilisée pour la pochette est l’anglais, utilisé aussi pour 2 chansons.

En chantant en français ou en anglais, Ambrozijn ne renie pas son statut de groupe flamand. Mais il se positionne clairement comme un groupe européen, où les langues et les cultures s’enrichissent d’elles-mêmes. Et en cela, Ambrozijn est un groupe belge. Qui ne fait pas de politique, ce n’est pas son objet. Ambrozijn fait de la musique populaire. Celle-ci est sans frontières : les frontières ne sont que des lignes invisibles qui concernent le sol. Entre peuples, entre personnes, il n’y a pas de frontières. Il y a des différences de langues et des différences de cultures. Mais les langues s’apprennent et leurs différences n’ont jamais empêché les cultures de s’interpénétrer.

Au-delà de cette dimension culturelle, ce CD me plaît bien parce qu’il rassemble aussi, outre les membres d’Ambrozijn, des invités, dont notamment Aurélie Dorzée avec qui j’ai partagé de nombreux bons moments musicaux au sein de Gaïa, mais aussi Sylvie Berger et Gabriel Yacoub… ce qui fera plaisir à quelqu’un de bien !

2 commentaires:

  1. Ambrozijn, j'aime beaucoup, c'est complètement mon univers ! Je ne connais pas tout ce nouveau CD, mais j'en ai eu un extrait : gros coup de coeur pour "Naradie", une de ces mélodies envoûtantes dont ils ont le secret.
    Et le reste est à découvrir, sûrement... vu les invités cette fois !

    Quelqu'un de... hum, touché !
    ;-)

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  2. A l'écoute du disque complet, c'est tout comme tu dis !
    Ambrozijn ne se refuse rien, avec cet orchestre, ces invités de prestige... pour notre plus grand plaisir !
    :-))
    Souhaitons que le message de la Belgique européenne, unie dans ses différences, passe, et que s'apaisent les tensions actuelles...

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