samedi 26 juillet 2008

Palais et lumières

FMG © 2008

Une fois de plus, je m’apprête à quitter Madagascar, non sans émotion. Quel pays ! Quel peuple !

Pays de contraste. La lumière y est toujours extraordinaire, pleine de relief. Quand les nuages menacent et rendent le froid de l’hiver encore plus froid qu’il ne l’est, le soleil couchant vient bouleverser la ville pour débuter un vendredi magnifique.

Lancé résolument vers l’avenir, un avenir ouvert vers le monde, la république n’oublie pourtant pas ses racines et restaure ce Palais de la Reine détruit naguère par un incendie.

Antananarivo reste une ville vivante, pleine de marcheurs. Les efforts d’assainissement sont ostensibles, la propreté apparaît ici et là où il n’y avait naguère que crasses et odeurs fétides. Mais la ville est prise entre ses montagnes et les voitures multiplient les agressions de l’air. C’est difficile parfois d’y respirer.

Il y a tant à faire ici. Et il se fait tant. Ce qui se construit est gigantesque. Surtout la construction humaine. Des dispositifs sont mis en place fondés sur la confiance et la foi en les personnes. Des réseaux locaux sont chargés de développer la vie communautaire et les compétences pour œuvrer au renforcement des capacités. C’est une mouvance extraordinaire. Un peu folle sans doute. Peut-on vraiment croire qu’un peuple peut se bâtir à partir des richesses de chacun, surtout de ceux qui en ont le moins ? C’est une folie, mais il faut y croire. C’est la première condition pour que l’utopie se réalise.

Grâce à la lumière, Madagascar peut se construire des milliers de palais de vie jusqu'au moment où, inévitablement, l’émergence s’illuminera.

1 commentaire:

  1. Et tu apportes ta pierre à l'édifice ! Quelle belle aventure humaine, malgré les difficultés.

    Bonnes vacances et bon repos à toi à présent, bien mérités.

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