La vie est un ensemble de boules. Elles ont toutes leur spécificité, leur unité, mais aussi leur complexité. Un des enjeux les plus éblouissants est de relier ces boules de vie. C’est là que certaines vies vacillent. Incapables de garder un contact harmonieux entre les différents univers qui les composent.
Ces boules de vie peuvent se situer à différents niveaux. Elles peuvent être les différents espaces où on se meut : la vie familiale, la vie professionnelle, la vie des loisirs, la vie des passions, la vie quotidienne… Elles peuvent être les différentes composantes de notre chemin : les sentiments, l’esprit, le corps… Elles peuvent être les différentes relations qui nous donnent du sens : les amis – virtuels ou réels -, les rencontres occasionnelles, la famille proche, les muses… Elles peuvent être parfois des mondes clos, enfermés sur eux-mêmes : une vie secrète où l’on est un autre, une relation amoureuse cachée, un dédoublement, même fortuit, de personnalité…
Donner du sens à sa vie est sans doute arriver à créer un tout cohérent et à nourrir celui-ci. Ce n’est pas évident. C’est souvent du bricolage ! Mais il suffit de peu de choses pour arriver à une réalité épanouissante. Visitant l’Atomium, ébloui par la prouesse technique, j’ai été impressionné par un petit film retraçant la construction de l’édifice. Voir ces ouvriers de 1958 pousser du pied les pièces pour qu’elles viennent s’emmancher, constater que tous ces boulons furent serrés à la main, observer ce qui aujourd’hui semble relever plutôt de l’amateurisme… et savoir que 50 ans plus tard, l’édifice est toujours là, superbe depuis sa rénovation, véritable défi à l’imagination et à l’apesanteur.
La vie est ainsi faite. On relie les boules. On tisse les liens. Parfois avec beaucoup d’amateurisme. On n’a pas vraiment été formé pour le faire. Mais au bout du compte, on arrive à cette invraisemblable force de vie, à cette incroyable lumière. Quelle merveille !
Ce billet est le deux-centième de ce blog. Celui-ci tourne autour de quatre boules composée chacune désormais de 50 pièces. Finalement, dans tout ça, l’important est sans doute ce qui relie tous ces billets. Ces liens ne sont pas écrits ici. Ils se construisent au jour le jour. Pas toujours facilement, mais patiemment. Ces boules et ces liens me construisent. Ils sont ma vie.
200 billets, ce n'est pas rien ! Merci pour le partage ! Et longue vie à ce blog plus que jamais dans la lumière !
RépondreSupprimerFélicitations pour ces 200 moments, riches pour nous !
RépondreSupprimerMerci !
Le plus incroyable est que tout cela tienne ensemble, dans la durée : jolie métaphore de nos blogs, et de nos vies, ça m'inspire beaucoup !
RépondreSupprimerIl me semble que tu avais déjà mis une image de l'atomium, je ne sais plus pour quel sujet ? Je ne sais pas si j'aurai le courage de relire les 200 messages pour le retrouver... Mais c'était un plaisir de les lire au jour le jour.
Bravo, merci, et longue vie à ton blog !
Bien vu : l'Atomium apparaît à plusieurs reprises dans ce blog : Ils ont perdu la boule et Pour une poignée de boules. J'ai toujours été impressionné par ce monument. Dès 1958, je prétendais en être le génial inventeur. Mais cela fait 50 ans que je n'avais plus visité l'Atomium !
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