Il y a 50 ans, en avril 1958, commençait l’Exposition Universelle et Internationale de Bruxelles. L’Atomium en fut incontestablement le plus beau des joyaux.
Mais il n’y avait pas que ça. Ce fut une fête extraordinaire, branchée sur la modernité. C’était la première exposition universelle après la fin de la dernière guerre mondiale. Le symbole est fort. Les peuples pouvaient vivre ensemble et montrer ce qu’ils avaient de mieux.
J’avais 4 ans et demi. J’habitais Bruxelles. Nous sommes allés, tout naturellement, quelques fois voir cette exposition extraordinaire. J’en garde les premiers souvenirs réellement conscients de ma vie. Des images qui n’appartiennent qu’à moi. Je revois l’arrivée des trams, avec des passerelles qui permettaient de les surmonter. Je revois la flèche du génie civil, majestueuse construction de 80 mètres de long se dressant à 36 mètres du sol. Je revois les cabines du téléphérique voguer majestueusement au-dessus de nos têtes. Je revois encore l’éléphant de Côte d’Or qui distribuait des chocolats à l’aide de sa trompe… Je me revois enfin proclamant haut et fort auprès de ma famille être non seulement le dessinateur des plans de l’Exposition en forme de vache, mais aussi de ceux de l’Atomium.
L’Atomium ! On y revient. Cinquante ans plus tard, il est toujours là. Plus pimpant que jamais d’ailleurs, après sa remise à neuf d’il y a quelques années. Et pour fêter les 50 ans, cette extraordinaire construction retrouve son drapeau belge, fièrement porté. Le fait que la Belgique ait choisi, en 1958, de se symboliser dans une représentation de l’atome n’est pas anodin : la Belgique est un tout petit pays, comme l’atome est tout petit. Comme le chante Claude Semal, tout est petit dans le pays petit. Mais cette petitesse fait de grandes choses, et autant en être fier. En règle générale, je ne suis pas trop sensible à la symbolique des drapeaux. Je me méfie de tout nationalisme, car il peut toujours dévier vers l’extrémisme. C’est très dangereux ! Mais, ce soir, je l’avoue, cela me fait plaisir de voir ce drapeau belge flotter au sommet de l’Atomium.
J'ai vaguement suivi depuis chez nous le cinquantenaire de l'Atomium. J'avoue ne pas être très sensible à ce monument, peut-être parce qu'il me renvoie à une matière que je n'ai jamais appréciée : la physique. Et que j'ai toujours une image froide de ce type de représentation. Mais je comprends aisément qu'il puisse toucher tout un peuple, surtout de par la symbolique dont tu parles.
RépondreSupprimerCe sera en tout cas l'occasion de combler mes lacunes lors de prochaines vacances dans le "plat pays".