L’hiver a été long. Le début du printemps n’a pas été très printanier. Alors quand une journée sourit au soleil, on ne peut que s’en réjouir. Comme il serait bon de se prélasser dans l’herbe verte qui borde le lac, d’écouter le chant des oiseaux qui seul trouble le silence de la nature, de relâcher pleinement tant notre esprit que notre corps. Profiter du moment présent.
Mais voilà, ce lac aux accents de vacances, ces prairies à l’herbe reposante, ces fleurs qui enfin s’épanouissent, ce calme propice à l’envoûtement… tout cela est derrière moi. À l’extérieur. Alors que moi, je suis dans mon bureau en train de travailler, sans prendre même le temps de regarder par la fenêtre. Ou alors juste un instant furtif, le temps de prendre une photo.
C’est trop injuste. Il ne faudrait travailler que lorsqu’il pleut, lorsqu’il fait froid, lorsqu’il vente. Dès que le soleil darde librement ses rayons, il faudrait pouvoir s’échapper, courir les champs, se laisser réchauffer par cette lumière bienfaisante. Réchauffer le corps comme le cœur.
Mais notre société n’est pas tout à fait bâtie sur ce modèle. Gloire au travail. À l’abnégation. Au dévouement professionnel. Honte à la paresse. À la détente. Au rêve éveillé.
Tant pis, j’ai pris quelques minutes pour rêver, pour m’échapper. Elles n’appartiennent qu’à moi. Mais déjà le soleil décline. C’est vraiment trop injuste.
Pas si injuste que ça!
RépondreSupprimerMoi, de mon bureau, je ne vois qu'une dalle béton et j'ai toujours besoin de lumière artificielle qui fait mal aux yeux.
Ah, si je pouvais voir un peu de soleil de ma fenêtre!!!