dimanche 28 décembre 2008

Soleil froid

FMG © 2008

Les Africains qui viennent en Europe durant l’hiver ont toujours beaucoup de mal à comprendre que le soleil peut briller de toute sa force sans réchauffer la Terre. Nous vivons ces journées lumineuses, où l’air ne paraît jamais aussi pur, où le bleu du ciel rivalise avec le rose de la nuit naissante et où il fait si froid qu’on se sent vivre dès qu’on met le pied dehors.

Ce sont des journées splendides, surtout quand on peut les vivre à la mer où le ciel se marie à l’eau, au sable et au soleil. Le vent est glacial, mais il peine quand même à pénétrer les quelques couches avec lesquelles on s’équipe pour affronter la rigueur.

Je ne sais pourquoi, j’ai l’impression que cette année qui se termine est un peu à l’image de cette froidure lumineuse. Beaucoup de lumières bien sûr. Elles étaient souvent faites de petites étincelles, mais elles ont illuminé mon chemin et je suis heureux d’avoir – je l’espère du moins – participé à les réverbérer. Beaucoup de froid aussi. Celui qui vous gèle et vous empêche d’être aussi énergique qu’on le souhaiterait. En y réfléchissant, je ne parle pas des lumières et du froid du monde. Je laisse à d’autres les bilans annuels. Mais je pense à ces lumières intérieures et ce froid qui vient parfois glacer ma chaleur interne. Je n’en discours pas trop souvent, ça n’en vaut pas la peine. Mais les nuits sont longues parfois à force d’être froides.

La vie est ainsi faite. Ce n’est pas parce qu’une année nouvelle s’annonce à l’horizon que j’aurais l’outrecuidance de penser qu’il pourrait en être ou en aller autrement. La lumière et la froidure continueront à m’accompagner, et c’est très bien ainsi. C’est dans le froid de la lumière qu’on croit à la chaleur de la nuit.

1 commentaire:

  1. Brr... c'est froid ! Mais c'est beau ! Mais c'est froid !... Mais c'est beau !

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