dimanche 2 août 2009

Enchevêtrements

FMG © 2009

Même dans la simplicité la plus élémentaire, les choses s’enchevêtrent. Il n’y a pas de situation pure, sans complexité, sans jeux de lumière en demi-teinte.

Les mélodies n’échappent pas à la règle. Prenons une complainte sans fard. You’ve got to hide your love away. Une guitare basique. Une voix vraie. Juste un tambourin pour seule percussion. Mais en fin de parcours, un peu de sophistication, pour ne pas être en reste. La musique s’envole.

Les banalités hebdomadaires s’y invitent. Un marché. On y vend des fruits, des légumes, des objets, des produits, de la poudre aux yeux. Qu’importe. Tout y est primaire. Tu me donnes, je te donne. Derrière chaque achat, chaque échange, il n’y a pourtant que des vies qui se nouent, qui s’interpénètrent, qui se vivent.

Les relations s’en nourrissent. On se rencontre. On se reconnaît. On s’ouvre un peu. Pas trop. On n’est jamais à l’abri d’un débordement. On lâche un peu de lest quand même. Les carapaces s’adoucissent. On est bien. Il suffit d’un grain de sable, minuscule, pour que les crocs se rebiffent. Mais on continue, quand même.

Les nuits y trouvent leur lumière. On s’étend. Chaque membre se repose et se dispose. La chaleur de la journée alimente encore l’énergie. C’est le calme. Puis, sans qu’on puisse se l’expliquer, une autre énergie se manifeste, pleine de sensualité. On s’y laisse prendre et c’est un rêve.

La vie s’y réalise. À travers ses rêves, ses doutes, ses espoirs, ses respirations, ses découvertes. Comment être malheureux quand on est heureux ? Pourquoi l’être, surtout ? Alors, autant jouir de la simplicité tant qu’elle est apparente, même si dans les courbes de la vie, on sait qu’il y a l’incertitude

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