Cette chanson parle de nos enfants qui, inexorablement, nous quittent un jour pour voler de leurs propres ailes, pour faire leur vie et construire le monde. C’est leur destin… et pourtant, quel vide laissent-ils quand ils s’en vont ainsi. On sait bien qu’ils doivent partir, mais n’empêche « faudrait jamais ».
Au moment où le plus jeune de mes enfants s’envole à son tour pour poursuivre ses études à la capitale, cette chanson me touche particulièrement… et je ne suis pas le seul. On a beau se dire que c’est ça qui est nécessaire, que c’est pour leur bien, que c’est même pour ça qu’on les a faits, ça laisse quand même un vide intense, même si l’amour ne s'en trouve pas diminué.
La chanson peut sans doute être interprétée de différentes manières, y compris par exemple quand on perd de vue des amis sans qu’on sache trop bien pourquoi. Là aussi, faudrait jamais !
Ce n’est pas une chanson triste pourtant, car au bout du compte, il reste l’amour ou l’amitié.
À cet égard, j’adore la photo de couverture de ce CD. On y voit un Peyrac – touché par toutes les exactions du monde – qui continue sa route. Mais il y a son ombre. Et quand celle-ci se projette sur le mur, elle crée un autre être humain, accroupi, goûtant la sagesse de la vie. Cette photo est un chef d’œuvre parce qu’elle montre si fortement le prolongement de la vie dans une jeune sagesse qui nous est toujours supérieure.
Même si, faudrait jamais…
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Faudrait jamais
On les regarde on les retient
Au fond de nos yeux à jamais
On fait de son mieux pour que rien
Ne vienne troubler le trajet
De leur vie
Tout pour éviter les naufrages
Et sûr qu’on ne dort que d’un œil
Quand ils tremblent ou qu’ils se réveillent
Faudrait jamais qu’ils s’en aillent
Qu’ils nous laissent
Le cœur chaviré, perdus
Si seuls dans nos maisons trop grandes
Sans eux
Faudrait jamais qu’ils nous disent
J’ai besoin d’air même si j’vous aime
On se fait la gueule on se fâche
Pour quelques broutilles presque rien
On se perd de vue on se cache
Avant de se tendre la main
D’oublier
Le pourquoi de tous ces non dits
Et même si chemins de traverse
On ne casse jamais le fil
On voudrait les suivre à la trace
Pour mettre balises garde-fous
Tout oublier du temps qui passe
Tout faire pour qu’ils restent avec nous
Nicolas Peyrac © 2011
On les regarde on les retient
Au fond de nos yeux à jamais
On fait de son mieux pour que rien
Ne vienne troubler le trajet
De leur vie
Tout pour éviter les naufrages
Et sûr qu’on ne dort que d’un œil
Quand ils tremblent ou qu’ils se réveillent
Faudrait jamais qu’ils s’en aillent
Qu’ils nous laissent
Le cœur chaviré, perdus
Si seuls dans nos maisons trop grandes
Sans eux
Faudrait jamais qu’ils nous disent
J’ai besoin d’air même si j’vous aime
On se fait la gueule on se fâche
Pour quelques broutilles presque rien
On se perd de vue on se cache
Avant de se tendre la main
D’oublier
Le pourquoi de tous ces non dits
Et même si chemins de traverse
On ne casse jamais le fil
On voudrait les suivre à la trace
Pour mettre balises garde-fous
Tout oublier du temps qui passe
Tout faire pour qu’ils restent avec nous
Nicolas Peyrac © 2011
Touchée ! "Faudrait jamais"... Cette chanson m'émeut aussi, car concernée quelque peu ces temps-ci... Mais c'est un brin de nostalgie bien acceptable, quand on sait pourquoi, pour que nos enfants grandissent et que la vie suive son cours.
RépondreSupprimerJe n'avais pas vu sur la photo, dans l'ombre, l'homme accroupi ou assis, et sa sagesse : jolie interprétation, je l'adopte ! :)