samedi 24 septembre 2011

Quand le cap est vert

FMG © 2011

Certains disent qu’il n’y a pas de coïncidence. Je ne sais trop ce qu’il faut en penser, mais c’est assez extraordinaire que la Diva aux pieds nus, Cesária Évora, ait décidé de mettre un terme (provisoire ?) à sa carrière alors même que pour la première fois de ma vie, je découvrais le Cap-Vert ! Il m’étonnerait bien qu’il faille y voir le moindre passage de témoin ! Le lien avec le décès – au même moment – du premier Président du Cap-Vert (1975-1991), Aristides Pereira, est sans doute plus vraisemblable, quoique peu probable !

Ces hypothèses gratuites n’ont pas grande importance. Ce qui importe, c’est que ce pays continue à se dresser fièrement en plein Océan Atlantique en cherchant à maximiser son développement. C’est un de ces pays émergents, et il le mérite bien.

En ce qui me concerne, m’y rendre fut pour moi une belle leçon d’humilité, en toute simplicité. J’y arrivais avec un statut d’« expert », mais j’ai souvent pu me rendre compte que l’expertise n’était sans doute pas du côté qu’on penserait a priori. C’est toujours une belle découverte, qui incite à progresser, même si sur le moment cela met quelque peu mal à l’aise.

L’histoire n’est pas finie… et j’y reviendrai certainement. Pour le moment, je retiens la fierté du phare situé à l’entrée du port de Praia. J’ai toujours été subjugué par les phares, par cette manière altière de se dresser face aux vents et à la mer, pour servir de signal de ralliement ou de rempart contre l’échec. Un phare nous apprend toujours tant de choses sur nous-mêmes, sur la nature, sur les hommes. Il ne faut pas qu’ils soient immenses : il leur suffit d’ériger leur humble superbe pour qu’on perde tout dédain ou toute arrogance. La vérité du phare est d’éclairer !

mercredi 21 septembre 2011

Les rêves du ciel

FMG © 2011

Survoler les nuages a quelque chose d’apaisant. C’est une sensation étrange où l’on se sent littéralement hors du monde, planant en (semi-)liberté ! S’il n’y avait pas ce bruit constant des moteurs et la promiscuité des sièges, on se dirait que réaliser un vol en avion, c’est découvrir un instant de paradis.

Il faut aimer ça évidemment. C’est mon cas. J’ai découvert l’avion assez tard et je n’aurais jamais cru l’utiliser autant. Je n’ai pas tenu de statistiques précises, mais j’évalue à plus de 500 vols réalisés durant ces 20 dernières années. C’est loin d’être un record, mais ce n’est pas non plus le bas du classement, ni même le niveau moyen.

À chaque décollage, j’éprouve toujours le même plaisir, la même fascination. Je n’ai jamais eu peur en avion (si ce n’est celle de ne pas retrouver mes valises à mon arrivée, ce qui m’est malheureusement survenu quelques fois). J’ai bien sûr eu parfois des questions qui surgissent brusquement dans mon esprit : « Et si… ». Mais ce ne furent que des flashs et – jusqu’à présent – ce ne resta jamais qu’un doute passager, sans le moindre début d’opérationnalisation. Tant mieux !

Alors, je reste avec mes rêves. Ces rêves du ciel qui nous font voir les contingences terrestres avec un autre regard en se disant que finalement tout est possible. Si même « voler » est devenu une réalité d’une banalité étourdissante, on peut croire que les miracles humains peuvent exister. Si ce n’était ce bruit constant de l’hypocrisie et la promiscuité de la bêtise. Rien n’est parfait !

Un jour, peut-être… ces rêves du ciel !

jeudi 15 septembre 2011

L’imbécillité des ingénieurs

Un ami se plaint souvent des ingénieurs qui – selon lui – n’arrêtent pas d’inventer des trucs compliqués et inutiles, en dehors de tout bon sens. La plupart du temps, je ne suis pas d’accord avec lui (ce qui ne nous empêche pas de rester amis), mais j’avoue que cette fois, ces « ingénieurs » ont fait fort !

La sortie 5 – Bierges, Rixensart – de l’autoroute E411 est devenue un lieu stratégique depuis que le zoning de Wavre-Nord s’est développé, spécialement avec l’extension sans fin de la firme pharmaceutique GSK. Bref, alors qu’il n’y avait que peu de problèmes à cette sortie, l’augmentation du trafic a fini par créer parfois des situations difficiles.

Une solution avait déjà été trouvée pour les automobilistes venant de Bruxelles (c’est-à-dire de la gauche sur la photo) et devant se rendre vers GSK (c’est-à-dire vers le Nord, par la Chaussée des Collines). Une nouvelle sortie a été créée, allongeant le chemin, mais leur permettant de déboucher sur le pont au-dessus de l’autoroute sans devoir traverser la N257. Très bien.

Restait le problème des automobilistes venant de Wavre ou de Namur (c’est-à-dire du coin inférieur droit) et voulant se rendre vers Rixensart (c’est-à-dire vers le Sud). Ceux-là doivent couper la N257, non sans danger.

Depuis des mois, de nouveaux aménagements ont eu lieu qui – intrinsèquement – ont clarifié les flux de circulation et éliminé pas mal de petits dangers. Pour régler le problème ci-dessus, les ingénieurs (enfin, je suppose que c’en sont) ont décidé de placer des feux lumineux pour réguler la circulation. Comme la situation est un peu complexe, ils ont installé plus d’une vingtaine de feux lumineux. Ceux-ci ont été mis en service pour la première fois lundi en fin de journée. Mardi matin, c’était la foutoir total : il y avait partout des voitures bloquées, spécialement sur l’autoroute, qu’elles viennent de Bruxelles ou de Namur ! Les policiers ont été appelés d’urgence pour réguler la circulation, passant outre les feux lumineux. Ceux-ci ont été désactivés le jour-même et depuis lors des bandes pour mesurer les flux de voitures ont été disposées un peu partout.

Honnêtement, je suis convaincu que quel que soit le rythme qui sera donné aux feux, ceux-ci ne feront que créer des embouteillages stupides et inutiles. D’autant plus stupides et inutiles qu’ils auraient facilement – et à moindre frais – pu être évités tout en réduisant le danger. Il aurait suffi de créer un rond-point à hauteur de la Carosserie de Bierges. Celui-ci aurait permis une circulation libre. Les voitures venant de Namur et souhaitant aller vers Rixensart aurait eu un petit détour à faire, mais en toute sécurité.

Cette solution était sans doute trop simple. C’est vrai qu’on est en Belgique et qu’il y est rare d’adopter des solutions faciles ! On aime la complexité ! Mais cette fois, vraiment, il y a de quoi se poser des questions ! (Se les poser à ce niveau évite de devoir s’en poser d’autres à d’autres niveaux…)