mardi 28 septembre 2010

L'herbe de mon voisin

FMG © 2010

Au-delà de cette barrière, l’herbe est celle de mon voisin. Est-elle plus verte que la mienne ? Je ne crois pas. Je n’ai jamais trop bien compris cette idée de croire que c’est mieux ailleurs ! On n’a jamais que le bien que l’on se donne ! Mais de plus, objectivement, son herbe n’est pas si verte que ça !

C’est un nouveau voisin. Il a acheté une maison – et un terrain – que j’ai bien connus pour des raisons familiales (en plus des relations de voisinage).

C’était une belle maison, du début des années 60. Avec le temps, elle avait un peu vieilli, au rythme de ses habitants. Mon voisin lui a donné un coup de neuf, en conformité avec son âge.

Il nous a invités dimanche dernier. Quel plaisir de (re-)découvrir cette maison ! Cette maison est à nouveau innovante, spacieuse, propre, ouverte, tournée vers l’avenir. Ce n’est nullement un regret tourné vers le passé. Au contraire, c’est un constat plein d’enthousiasme éclairé par le présent et le futur.

Il lui a fallu quelques euros, à notre voisin, pour faire de cette bâtisse un joli petit paradis. Il les avait et tant mieux pour lui. Je pourrais être un peu envieux, mais je ne le suis pas. Je suis bien chez moi, mais je suis bien content pour lui !

Finalement, le bonheur, c’est peut-être ça : être content de ce qu’on a (ou de ce qu’on est) et se réjouir de ce que l’autre a (ou de ce qu’il est) !

lundi 20 septembre 2010

Non à la Wallonie française

Bien malin celui qui pourrait dire avec certitude ce que deviendront demain, après-demain, dans 10 ans, dans 50 ans, dans un siècle… la Belgique et la Wallonie. Je m’abstiendrai de faire le moindre pronostic, mais aujourd’hui, j’ai envie clairement de dire « Non à la Wallonie française » !

Ce billet est évidemment le prolongement de celui que j’ai intitulé, il y a 3 mois déjà, « Vers la Wallonie française ? ». Ce message jouit d’un certain succès depuis sa publication. Un constat néanmoins : 9 personnes sur 10 qui lisent ce billet sont… françaises ! J’ai bien l’impression que cette Wallonie française n’est qu’un fantasme de certains Français, comme le montrent d’ailleurs certaines réactions de politiciens français et non des moindres. Ah, quelle gloire cela ferait pour la France de récupérer dans son giron ces braves Wallons (qui eux au moins ne s’installeraient pas dans des camps illégaux avec leurs caravanes et leurs enfants voleurs…) !

Je le répète : je n’ai rien contre la France ni contre les Français. Au contraire, s’il y a bien un pays – autre que la Belgique – où je me sens chez moi, émerveillé par tant de beauté, c’est la France. Et mes amis français sont parmi mes meilleurs amis.

Néanmoins, je crois que la Wallonie n’a rien à faire en France. D’abord parce qu’il y a Bruxelles. Comme Claude Semal le répétait aujourd’hui encore, il ne faut pas oublier que Bruxelles(-Ville) est la capitale de la Flandre. Elle est aussi capitale de la Belgique bien sûr, tout comme elle l’est de la Communauté française de Belgique, de la Région de Bruxelles-Capitale, ainsi que de l’Europe évidemment. La présence flamande à Bruxelles est un fait, même si elle est minoritaire. La Flandre n’acceptera jamais de lâcher Bruxelles (au contraire, elle ne rêve que de l’annexer). La solution serait donc de laisser Bruxelles à la Flandre et que la Wallonie annexe la France ? Ce serait la plus grande bassesse que les Francophones belges pourraient faire à ceux qui se retrouveraient en Flandre (et je ne parle même pas de ceux qui – comme moi – habitent objectivement en Flandre d’ores et déjà).

Au-delà du problème de Bruxelles, la Wallonie n’aurait rien à gagner à se retrouver française. Sans doute gagnerait-elle une certaine viabilité économique… dont bénéficierait sans doute surtout la France ! Mais fondamentalement, il faut se rendre compte combien la mentalité belge est autre que la mentalité française. Il y a bien sûr de nombreux points communs, mais comment pourrait-on concilier un État profondément centralisateur avec une Région qui ne rêve que d’en faire à sa tête. Il serait sans doute imaginable de créer un statut particulier pour cette nouvelle Région française. Mais les Français du terroir l’accepteraient-ils ? Les Wallons s’y retrouveraient-ils ?

Un détail parmi d’autres : les élections françaises sont profondément ancrées dans un mode majoritaire à deux tours. En Belgique, c’est la proportionnelle qui compte. Les deux systèmes sont très différents. Le système majoritaire conduit à limiter drastiquement la représentativité de toutes les tendances, alors qu’elle est un fondement du système proportionnel. Cela n’est pas sans poser de problèmes, c’est vrai, en termes de gouvernance. Mais c’est une réalité profondément ancrée dans le paysage belge. Un autre exemple : pour la France, le Bac est un fondement républicain qui chaque année bloque quasiment pendant un mois toute la vie économique et sociale française. En Belgique, le certificat de l’enseignement secondaire supérieur, donnant accès à l’enseignement supérieur, est simplement délivré par un jury d’enseignants au sein même des établissements scolaires. Même si certains rêvent d’introduire une épreuve de type Bac en Belgique, on n’y est pas encore… et surtout, elle ne correspondrait pas à la culture belge.

On pourrait multiplier les exemples qui – selon moi – montrent que non seulement une Wallonie française est inutile, mais aussi qu’elle est impossible.

Quelle solution alors pour la Belgique ? Je n’en sais rien… et j’observe avec un certain scepticisme les négociations en cours. Je crois qu’on n’est pas encore en train de passer au « plan B ». Même si les négociations pour redessiner une nouvelle Belgique échouaient, il faudrait négocier pour en finir avec la Belgique… et ces négociations seraient encore plus difficiles. On verra… mais avec tout l’amour que j’ai pour la France et les Français, je me répète : « Non à la Wallonie française ! ».

samedi 18 septembre 2010

Facebook n’est pas une succursale de l’école

Dernièrement, j’avais réagi au message d’une jeune amie ado sur Facebook. Elle avait écrit à une de nos amies communes, du même âge, « Tu me manque » ! Je m’étais permis de lui faire remarquer - avec humour - qu’il manquait aussi le « s » ! Il a fallu que je lui explique pour qu’elle comprenne, mais bon, ce n’est pas très grave. C’est alors que notre amie commune, apparemment conseillée par sa mère (une vraie amie d'ailleurs), a écrit que Facebook n’était pas une succursale de l’école !

Ah bon ! Ça me paraît évident bien sûr. Mais est-ce une raison pour oublier, dès qu’on est sur Facebook, tout ce qu’on apprend à l’école ? Je suis le premier à dire que dans la communication, ce qui compte c’est de communiquer, même si c’est parfois au détriment du code. Faut-il pour autant oublier ce code uniquement parce qu’on est sur Facebook ? N’est-ce pas un lieu comme un autre où le savoir-vivre s’impose ? L’orthographe (élémentaire) ne fait-elle pas partie de ce savoir-vivre ?

Il faut dire que ce qu’est réellement Facebook n’est pas très clair ! Un autre ami, adulte celui-là, a exprimé le même jour qu’il aimait « Il faudrait peut-être dire à toutes ceux qui changent de statues toute les 10 minutes que facebook nest pas un journal ou il faut écrire ces moindres gestes ou sensations. PARCE QUON SEN FOU !!!!!! » (sic). Bizarre… moi, je croyais naïvement que FB était justement un endroit où chacun pouvait exprimer ce qu’il ressentait par ses statuts. Quand un ami écrit un nouveau statut, je ne vais pas dire que ça me passionne, mais ça m’amuse et ça me permet de savoir comment il évolue. Mes amies qui changent le plus souvent de statut sont aussi les plus amusantes… mais là, j’ai peut-être beaucoup de chance !

Tout ça pour dire qu’il n’existe sans doute pas de règle pour définir ce qu’est réellement le site Facebook, quasiment le site le plus populaire au monde (sauf erreur de ma part, j’ai lu qu’il était désormais plus visité que Google, c’est dire…). On y trouve de tout. Si on n’est pas passionné par les élucubrations d’un(e) ami(e), il est très facile de « masquer » ses messages, voire même de le/la supprimer de sa liste d’amis. De toute évidence, l’orthographe encaisse pas mal d’attaques sur FB, mais j’estime que ce n’est pas une raison pour en rajouter par plaisir.

Ne prenez pas ce message trop au sérieux : il fait partie de mes « Coups de cœur » ! J’aimerais simplement savoir de quoi Facebook est la succursale. Si vous avez une idée, n’hésitez pas à partager ! ☺

vendredi 17 septembre 2010

Le silence

D’aucuns se sont étonnés de mon silence et je les en remercie. Il est vrai que je n’ai pas habitué mes lecteurs à une aussi longue période sans publication. Voilà presqu’un mois qu’aucun nouveau message n’est venu alimenter Réverbères !

Ce n’est pas que je n’avais rien à dire. Bien au contraire, les événements, les sentiments, les éléments n’ont pas manqué et je viens de vivre un mois intense, avec de beaux moments et puis aussi des interrogations plus profondes sans que beaucoup de réponses n’y soient apportées.

J’aurais pu parler de mille et une choses. Mais elles étaient bien personnelles, bien intimes. Je n’avais pas trop envie de me lancer dans un partage à ce sujet. Il est des moments où il vaut mieux se taire que de s’épancher.

C’est plus qu’une question de discrétion. C’est une question de survie. Il est des moments où il faut se taire pour pouvoir réellement se construire. Tous ces moments que j’ai vécus ne sont pas sinistres. Je le répète, il en est de très beaux. Mais ils nécessitaient la réserve et l’intériorité.

Ils m’ont questionné aussi. Finalement, écrire n’est-il pas parfois d’une immense vanité ? Dans les deux sens du terme : d’un côté, tout cela a-t-il un sens ? N’est-ce pas rien d’autre que futilé ? D’un autre côté, se confier ainsi n’est-il pas avoir une trop bonne opinion de soi ? N’est-ce pas rien d’autre que fatuité ?

Ces interrogations ont été nombreuses durant ces quelques semaines de silence. Il me fallait les respecter. Je n’y ai pas trouvé de réponse à vrai dire. Si ce n’est celle qu’inévitablement, j’écrirai encore.

Et puis, il y a eu ce commentaire de Polyphrène sur mon message dédié à Martine. Cette émotion était si belle que je me suis dit que le silence avait son temps, mais qu’il ne fallait pas l’éterniser !