mardi 24 juillet 2018

François-Marie

Je me prénomme François-Marie. Ce n’est pas ma faute à moi si mes parents ont décidé de m’appeler comme ça ! Dès le départ, ça n’a d’ailleurs pas été facile : lorsque mon Papa s’est rendu à la commune pour me déclarer « François-Marie » avec trait d’union, l’employé communal lui a répondu que ça allait être difficile, parce que ce prénom n’existait pas ! Bref, officiellement, je suis « François, Marie, Philippe, Ghislain ».

Pour être de bon compte, il faut reconnaître que depuis lors, tout le monde m’appelait « François ». Ce n’est qu’en début d’adolescence que mon prénom se rappelle à moi, comme une belle marque de singularité. Désormais, je me prénommerais ostensiblement « François-Marie ». Ça n’a pas facilité ma vie !

D’abord, rares sont ceux qui retiennent mon prénom du premier coup ! J’ai donc droit à toutes les appellations composées possibles et imaginables. Parmi toutes celles-ci, il y en a deux que je n’ai jamais appréciées : « Jean-François » et « Jean-Marie », c’est-à-dire les deux occurrences les plus fréquentes dans le domaine des prénoms masculins composés ! Par contre, lorsque j’entends des « Claude-Albert » ou des « Jacques-Antoine », je tends l’oreille, car il est à peu près sûr que c’est de moi dont on parle, pour m’adresser la parole ou dire… du bien ou du mal !

Ensuite, quand les gens ont appris à mieux me connaître et qu’ils ont mémorisé le dit prénom, d’aucuns finissent toujours par me demander « Et finalement, comment faut-il t’appeler vraiment ? ». Ils espèrent que je réponde « François » et sont toujours déçus de m’entendre dire « Mais, François-Marie ! ».

Enfin, la plus grande difficulté est – surtout à l’ère de la communication écrite virtuelle – de me voir décerner périodiquement des « Madame » incongrus. Que je sache « François-Marie Arouet de Voltaire », plus connu sous ce dernier nom, était bien – comme moi – un homme ! Tout comme ceux qui sont relevés dans la page d'homonymies de Wikipedia en anglais !

Cela ne m’empêche pas de revendiquer ma part féminine contenue dans mon prénom, mais finalement quel homme n’a pas en lui une part féminine plus ou moins importante, tout comme l’inverse d’ailleurs ? Il est néanmoins étonnant de constater le nombre de personnes qui se limitent à lire la fin de mon prénom pour conclure à propos de mon genre. Je suis sûr que cela doit arriver bien moins souvent à des « Jean-Marie » !

Tout cela n’a pas beaucoup d’importance, j’en conviens. Mais que voulez-vous, par ces grosses chaleurs, on se laisse parfois aller à quelques divagations subliminales !

dimanche 15 juillet 2018

47 km

Aujourd’hui, j’ai fait une balade de 47 km à vélo ! Quoi de plus banal, me direz-vous. Effectivement. Mais il y a très longtemps que je n’ai plus parcouru une telle distance à bicyclette, et – honnêtement – je ne me croyais plus capable d’encore le faire. Les dernières fois, cela devait sans doute être du côté de Bruges où tout est plat. Ici, c’était dans le Brabant wallon, plus vallonné, c’est-à-dire avec des descentes, mais aussi des montées !

Bien sûr, certains trouveront toujours quelque chose à redire. Notamment, si j’ai pu faire ces 47 km (40 km annoncés au départ !), c’est de toute évidence grâce à l’assistance électrique de mon vélo ! C’est vrai, mais justement, c’est là qu’il y a un véritable miracle, pour moi comme pour des milliers d’autres usagers. Il y a deux ans à peine, je ne faisais plus que quelques kilomètres à vélo, alors que j’ai toujours adoré ça. Mais ni les jambes ni le souffle ne parvenaient plus à pousser les près de 90 kilogrammes de mon corps. Je m’étais fait une raison, jusqu’au jour où j’ai décidé de franchir le pas : j’allais acheter un vélo électrique.

Depuis lors, je ne l’ai jamais regretté. Bien au contraire. Cette balade de 47 km m’a permis de passer le kilomètre 1000 réalisé avec mon vélo, en un peu plus d’un an. Peut mieux faire, j’en suis convaincu ! D’autant plus que cette première année ne fut pas exempte de problèmes techniques, aujourd’hui résolus, ni surtout d’une rencontre brutale avec une voiture qui m’a quand même amené à l’hosto et refroidi mes ardeurs sportives pendant un certain temps. C’est aussi ça le vélo, et c’est pour ça qu’il faut se battre pour le faire respecter par les automobilistes. Ce n’est pas gagné, mais je m’y attèle.

En attendant, chacun sa petite fierté. Ma première, ce soir, est d’abord d’avoir dit « Oui, je les ferai ! ». Ma deuxième est de les avoir faits. Comme en plus, cela s’est passé sous le soleil et en très agréable compagnie, il y a tout lieu d’être réjoui ! Quand on fait quelque chose dont on ne se croit plus capable – même si ce n’est qu’une petite chose – on peut toujours s’en sentir bien. Ça fait partie du plaisir, et il n’y a vraiment pas de quoi s’en priver !