dimanche 29 décembre 2013

Il suffit…

FMG © 2013

Il suffit parfois d’un instant minime, sans raison d’être, sans même s’en apercevoir, pour basculer d’un bord à l’autre, pour se retrouver dans un univers où les mots n’ont plus tout à fait de sens et où les sens sont exacerbés vibrant d’une scansion insoupçonnée.

Il suffit alors de se laisser aller, d’aimer être emporté, de se mettre au diapason de ce qui transforme le monde, de goûter chaque geste, d’ouvrir ses rêves au plus profond des jardins secrets.

Il suffit de croire que tout est possible. Il suffit, la plupart du temps, de le croire pour que tout soit possible. Chaque larme de vie devient alors étincelle. Chaque peur laisse place à la confiance. Chaque spasme construit la plénitude.

Il suffit de la plénitude pour atteindre l’autre bord. On n’en repart jamais tout à fait le même. Une force parfois inconnue, plus souvent complice, anime alors chaque parcelle de l’existence jusqu’à la transformer en essence suprême.

Il suffit enfin d’accepter cet abandon de soi pour se trouver à tout jamais.

mercredi 25 décembre 2013

L'humour a bon dos

Dans les nombreuses expressions d’opinion qui pullulent sur internet, une évolution assez marquée est la position de l’humour pour défendre quelque idée que ce soit. Les protagonistes ne s’en cachent pas : ils auraient le droit de dire ce qu’ils veulent tant que ce n’est que de l’humour. Et si vous ne comprenez pas ça, une seule évidence : c’est que vous manquez visiblement d’humour !

Deux exemples parmi d’autres. En Belgique, après d’autres péripéties, le météorologue Luc Trullemans, future tête de liste aux élections européennes pour le Parti populaire, a publié dernièrement sur sa page Facebook une lettre d’un « bon ami suisse », adressée à « tous nos amis Tunisiens, Algériens, Marocains, Égyptiens, Libyens et tous les autres ». Une lettre dans laquelle l'auteur imagine que ses « amis » quittent la Belgique pour retourner dans leur pays, et que cela rend les Belges tristes. De l’humour bien sûr.

En France, un grand humoriste – Dieudonné pour ne pas le noter – s’est exprimé à propos du journaliste Patrick Cohen (qui a mis l’humoriste sur une liste noire) : « Moi, tu vois, quand je l'entends parler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les chambres à gaz... Dommage ! ». De l’humour bien sûr.

Le grand argument des défenseurs de ces "humoristes" est qu’on peut rire de tout… et de tous. Je suis assez d’accord avec cette idée. Pour autant que ce ne soit que de l’humour. L’humour, c’est – ce devrait toujours être – la contraction de deux mots : « amour humain ». On peut « se moquer » de quelqu’un qui est devant soi et qu’on aime. On ne peut pas « se moquer » de quelqu’un qui n’est pas là et qu’on n’aime pas. Ça, ça s’appelle de la diffamation ou de la stigmatisation. Pour ne pas utiliser d’autres mots dont je n’aurais moi-même pas le contrôle.

Non, on ne peut pas dire n’importe quoi sous prétexte que ce serait de l’humour. Non, l’humour – pour autant que c’en soit – n’excuse pas tout. D’autant plus que cet « humour » semble aller toujours dans le même sens : celui d’exclure, de nier ou de stigmatiser l’une ou l’autre partie de l’humanité sur la base de critères liés à la nationalité, à la religion, à la langue, au genre…

L’humour n’est souvent devenu aujourd’hui que le plaisir de glisser une peau de banane sous les pas de certaines communautés. Il est bien sûr toujours amusant de voir quelqu’un « se casser la figure » pour l’une ou l’autre raison dans un contexte naturel. Lorsque ce contexte est construit, lorsque la peau de banane n’est là que pour mettre la « victime » dans une situation difficile dont tout le monde devrait rire, ce n’est plus de l’humour.

Au bout du compte, on n’a jamais que l’humour qu’on mérite. À méditer !

lundi 23 décembre 2013

Oorlog is oorlog

Laurence Vray © 2013

Dans la lutte qui oppose actuellement environ 400 Afghans et l’État belge, l’argument massue avancé par la Ministre en charge du dossier, Maggie De Block, est « De wet is de wet » (La loi, c’est la loi). Quelle loi ? On ne sait pas trop. Pourtant, qu’elle le veuille ou non, la situation concerne des citoyens d’un pays où « Oorlog is oorlog » (La guerre, c’est la guerre).

Qui sont ces Afghans ? Ils font partie des millions de réfugiés qui ont quitté ce pays en guerre. La plupart ont trouvé refuge en Iran ou au Pakistan. Ils ne sont que quelques milliers à être arrivés en Europe. Et quelques centaines en Belgique. Ils y sont depuis plusieurs années et la majorité d’entre eux sont « intégrés » : ils ont du travail, parlent flamand ou français, ont des enfants qui vont à l’école… Leur seul problème est qu’ils n’ont pas obtenu les papiers pour être en situation légale et que, depuis 2011, les expulsions ont recommencé.

L’Afghanistan est-il en guerre ? Cette question peut sembler absconde. Pourtant, elle est au cœur du problème. Si ces Afghans n’ont pas obtenu le statut de réfugiés, si certains sont renvoyés dans leur pays d’origine, c’est parce que la Ministre et le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) ont une réponse partiellement négative à la question. Pourtant, l’État belge est bien placé pour savoir ce qu’il en est puisque la Belgique intervient militairement en Afghanistan depuis plus de dix ans ! Cependant, les autorités ne tiennent pas compte du risque pour les minorités religieuses en Afghanistan. La Belgique a d’ailleurs été condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme pour cette raison.

Que demandent les Afghans ? Simplement, un peu d’humanité. Ils estiment ne pas devoir être considérés comme « un problème migratoire », mais comme des civils venus d’une zone en conflit armé. Ils demandent naturellement une protection au gouvernement. Concrètement, un moratoire sur les expulsions des Afghans serait une première mesure qui permettrait un début de réponse à cette situation dramatique.

Serait-ce la porte ouverte à un nouvel afflux d’immigrés et de réfugiés ? C’est aussi un des arguments qui portent. Si on accordait la moindre ouverture aux revendications des Afghans, ce serait – soi-disant – donner un signal à tous les citoyens du monde qu’en Belgique on peut tout obtenir ! Ce raisonnement est évidemment absurde, mais il marque les esprits. Pourtant, ce n’est pas parce qu’on apporte une réponse ponctuelle à quelques centaines de personnes intégrées et issues d’un pays manifestement en guerre que cela signifierait que les frontières belges sont désormais des passoires !

Les Afghans ont-ils des chances d’obtenir gain de cause ? Malheureusement, vraisemblablement non. Le problème est que la Belgique politique est désormais en campagne électorale. Dans ce paysage, la position de Maggie De Block est une position de force. Elle apparaît pour beaucoup comme le dernier rempart à la montée des nationalistes de la NV-A. Chaque voix que Maggie De Block gagne – et il faut reconnaître qu’elle en gagnera sans doute beaucoup – est une voix de moins pour les nationalistes. Dans un gouvernement de coalition comme on en a inévitablement en Belgique, il est difficile de s’opposer – même pour un premier ministre socialiste – à cette évidence électorale. Or, c’est justement parce que Maggie De Block déclare « De wet is de wet » qu’elle est aussi bien perçue en Flandre (et sans doute ailleurs aussi). Le combat est donc sans doute perdu d’avance, comme le montre assez clairement le refus d’Elio di Rupo de rencontrer les marcheurs afghans qui l’attendent à Mons.

Aux dernières nouvelles, juste au moment du publier ce billet, j’apprends qu’une rencontre sera finalement organisée ce mardi à 11h à Bruxelles au cabinet de Maggie De Block avec Elio Di Rupo. Espérons que ce ne sera pas un dialogue de sourds, mais que le fond du problème sera discuté sereinement, avec un minimum d’humanité plutôt qu’un retranchement superficiel derrière cette loi qui a bon dos.

lundi 16 décembre 2013

Perfection

 FMG © 2013

Pas trop amateur de télévision, je ne regarde en réalité quasiment que le Journal télévisé de la RTBF – du moins quand je ne m’endors pas devant le poste ! Le journal étant terminé, je me permets une petite détente : sur TV5, il y a « Tout le monde veut prendre sa place », diffusée avec au moins trois mois de retard ! Peu importe.

Le challenger du jour – qui s’est incliné devant celui qui est devenu depuis lors le plus grand champion de toute l’émission – était interrogé sur les mathématiques. Avec notamment la question suivante « Comment appelle-t-on un nombre égal à la somme de ses diviseurs ? ». Le challenger a répondu un « nombre premier », mais c’était évidemment faux ! J’attendais la bonne réponse, parce que pour moi aucun nombre n’est égal à la somme de ses diviseurs, sauf éventuellement 1 qui n’a qu’un seul diviseur, lui-même, et donc la somme de 1 égale 1 !

La réponse attendue était les nombres « parfaits ». L’exemple le plus facile est 6, car 1 + 2 + 3 = 6 (et je comprends mieux pourquoi j’ai toujours été attiré par ce nombre) ! En réalité cependant, la question posée était donc inexacte. Il fallait dire « Comment appelle-t-on un nombre égal à la somme de ses diviseurs propres ? », les diviseurs propres étant les diviseurs autres que le nombre lui-même. En réalité, un nombre est parfait si la somme des diviseurs est égale au double du nombre. Donc 1 + 2 + 3 + 6 = 12 = 2 x 6.

Je n’avais jamais entendu parler de ces nombres parfaits et j’ai voulu donc en savoir un peu plus. Ils ne sont pas très nombreux, c’est le moins que l’on puisse dire. Depuis l’Antiquité, on connaît les quatre premiers : 6 – 28 – 496 et 8128. Avec l’arrivée des ordinateurs, on a pu aller plus loin et – à ce jour – les mathématiciens ont identifié exactement 48 nombres parfaits, le dernier connu étant composé de 115 770 321 chiffres !

Dans cette perfection, il reste un mystère quand même : à ce jour, personne ne sait s’il existe un nombre parfait impair ! C’est fort peu vraisemblable, mais pas impossible en ce sens que personne n’a pu démontrer que c’était impossible.

Je ne vais pas plus m’étendre sur ces nombres, car j’imagine que vous n’y comprenez pas grand chose, pas plus que moi. Mais je retiens quand même quelques constats :
  • la perfection existe : elle est mathématique bien sûr, mais elle existe, même si elle ne sert strictement à rien ;
  • la perfection est rare : dans une infinité de nombres, on n’en a jamais rencontré que 48 à ce jour ;
  • la perfection est mystérieuse : malgré toute la science qu’on a pu développer, malgré les ordinateurs, on n’est même pas capable de dire s’il existe quelque part un nombre parfait impair, ou plutôt on n’est pas capable de prouver qu’il n’en existe aucun, et que donc la perfection pourrait être impaire.
Ce dernier point me semble particulièrement important. Si une vérité aussi simple ne peut même pas être démontrée dans un sens ou dans un autre, vous imaginez le nombre de vérités qu’il est impossible de démontrer, dans un sens ou dans un autre. La vie nous réserve encore beaucoup de surprises !

jeudi 12 décembre 2013

Soixantaine

Ce billet de Réverbères est le soixantième de l’année 2013. Ça me place dans la moyenne de ces trois dernières années, après quatre ans où j’étais deux fois plus productif ! Soixante billets annuels, ça me convient bien. Un peu plus d’un par semaine. Après près de six cent cinquante billets, avoir encore quelque chose à dire, ce n’est finalement pas si mal !

Soixante ! Quel beau nombre ! Ne fut-ce que par sa prononciation. Un des rares mots où le « x » se prononce « s ». Les autres sont d’ailleurs aussi des nombres : six et dix. Sans oublier Bruxelles bien entendu, malgré les nombreux Français qui s’esquintent à le transformer en « ks » !

Soixante ! Quel beau nombre, disais-je donc. Le genre de nombre avec lequel – lorsqu’on apprend à compter – on fait des « tapis » ou des « pyramides ». Tout simplement parce qu’il a de nombreux diviseurs : un, deux, trois, quatre, cinq, six, dix, douze, quinze, vingt, trente… et soixante bien entendu !

UN est diviseur de 60. Ou plutôt UNE. On n’en a qu’une : une seule et unique vie ! La plus belle des merveilles. Celle sans laquelle il n’y aurait rien. Elle n’est pas toujours facile, mais elle est à l’origine de tout. Par elle, on atteint l’infini !

DEUX est diviseur de 60. Si j’étais le seul vivant, cela ne me servirait pas à grand chose. On est fait pour être au moins deux. C’est par ce deuxième, cette deuxième, que la vie se multiplie, s’enrichit, se diversifie. Le pluriel est toujours indispensable.

TROIS est diviseur de 60. Le nombre de base, le plus solide ! Lorsqu’un triangle est formé, il est impossible de le déformer. Pour travailler en groupe, l’idéal est d’être trois. C’est vrai pour tous les groupes, sauf peut-être pour vivre en couple ! Par contre, avoir trois enfants, c’est une belle aventure ! Lumière joyeuse, feu chaleureux, soleil paisible… que de sources de bonheur fécond !

QUATRE est diviseur de 60. Le nombre des principes. Quand on y accorde trop d’importance, on devient carré. Quand on leur donne un peu de souplesse, la vie peut se faire rectangle, losange, parallélogramme, trapèze, rhomboïde, quadrilatère quelconque ou orthodiagonal, voire même quadrilatère concave !

CINQ est diviseur de 60. Famille de cinq enfants. Le cinquième. Ça veut dire que beaucoup de portes sont ouvertes quand on arrive au moment où il faut les ouvrir. Pas toutes : mes frères et sœur m’ont laissé du boulot. Cinq enfants, cela fait cinq personnalités différentes, cinq caractères différents… mais aucun saint !

SIX est diviseur de 60. Le nombre magique. Du moins pour moi. J’ai toujours eu un faible pour le six. Sans doute pour son érotisme. Sans oublier le Numéro 6 qui restera mon héros de feuilleton favori ! (Dans Le prisonnier, pour ceux qui y perdraient leur latin.)

DIX est diviseur de 60. Les doigts de la main, bien sûr. Et la musique. Ce sont les doigts qui la créent. Ils ne sont pas tout seuls dans cette sublimation. Mais ils sont la dernière étape avant la magie. J’ai les doigts fins. Ce n’est pas un hasard.

DOUZE est diviseur de 60. Le nombre de la naissance. Douze du douze. Aussi facile à dire qu’à retenir. Ça fait de moi un sagittaire, ascendant sagittaire qui plus est. Le sagittaire « veut vivre une expérience hors du commun et surtout ne pas ressembler aux autres ! ». C’est mon horoscope qui le dit…

QUINZE est diviseur de 60. L’âge de tous les rêves et de toutes les frustrations. On voudrait ne pas ressembler aux autres, mais on n’est qu’un nabot parmi les nains. Pierre Selos chantait « Il faudra que je m’en souvienne lorsque mon fils aura quinze ans… ». J’ai essayé de m’en souvenir, avec cette cruelle impression de me retrouver à nouveau nabot parmi les nains. Heureusement, il y a les rêves et… la musique !

VINGT est diviseur de 60. On n’a pas tous les jours 20 ans… et j’aurais voulu ne jamais les avoir. Quatre jours plus tôt, il y a juste quarante ans, la voiture de mon frère se faisait écraser par l’arrière. Cela a tout changé. Pour lui. Pour mes parents. Pour moi. À 20 ans, tout est possible. En une seconde, tout était devenu impossible.

TRENTE est diviseur de 60. L’âge où une deuxième vie commence. La première n’était qu’une entrée en matière, pleine de découvertes et de moments incroyables, qui m’ont permis de me construire ou plutôt de concrétiser ce que j’étais. Mais désormais, j’étais DEUX !

SOIXANTE est diviseur de 60. Comme tous les nombres, 60 est diviseur de lui-même. Cela signifie que chaque individu – quel que soit son âge – n’est que la parcelle de sa propre unité. Elle n’est ni une ni indivisible, mais elle est le tout. Soixante ans est un âge comme un autre et je suis aujourd’hui toujours le même que j’étais hier et que je serai demain. Avec toujours les mêmes rêves et les mêmes peurs. En sachant qu’aujourd’hui est le premier jour du reste de ma vie et que c’est très bien ainsi. Bien sûr, 60 est le premier « nombre rond » dont j’ai la quasi-certitude que je n’arriverai pas au double ! Mais d’ici la fin de l’histoire, il reste de beaux nombres et de bons moments à vivre.

Au bout du compte, je retiens surtout l’injonction initiale : « Sois ! ». Elle est à la fois paradoxale – comment ordonner à quelqu’un d’être s’il n’est pas ? – et fondamentale – en dehors d’elle, il n’y a rien. C’est la nécessité et la vérité premières. Sois ! Fidèle à ce que je suis, j’ajouterais bien « Sois sans haine » ! Mais là, ça devient un peu trop moralisateur… Alors, simplement, sois !

mardi 3 décembre 2013

Grâces mâtinées

Quelle affaire, cette histoire de grâces royales ! Non pas le fait qu’elles existent. Mais le foin que cela fait au moment où on apprend qu’elles continuent à exister, malgré le nouveau roi ! Tout le monde s’esbaudit en feignant l’indignation alors qu’en réalité le roi n’a strictement rien à voir avec ça, si ce n’est qu’on lui demande de daigner in fine imposer sa signature.

Sur le fond, ces grâces sont sans doute quelque peu désuètes. Il n’y a pas de raison qu’un chef d’État – qu’il soit roi, président ou ministre d’ailleurs – se substitue au pouvoir judiciaire. Que diable, la séparation des pouvoirs ne remonte-t-elle pas à la Rome antique ? N’est-il pas temps d’appliquer réellement ce principe de base ? L’idée qu’il faut permettre de résoudre certaines situations qui ont évolué est cependant assez pertinente. Faut-il pour autant que la « grâce » soit accordée par le pouvoir politique ? Il y a certainement d’autres pistes à mettre en place, ou simplement à exploiter.

Une des difficultés mises en avant dans le cas présent est que les grâces sont liées pour l’essentiel à des infractions au code de la route et que celles-ci seraient donc banalisées. Les grâces seraient même - s’il faut en croire ce qu’on en dit – une atteinte aux victimes ! D’abord, il convient de constater que les grâces accordées concernent des faits n’ayant entraîné ni blessé ni tué. Ensuite, sans connaître les détails des dossiers, il est évident que toutes les infractions au code de la route ne sont pas absoutes par le simple effet de quelques grâces. Enfin, il serait vain de croire qu’on est moins victime parce que le coupable est puni. Cette évidence quand on y pense est cependant loin de faire l’unanimité… mais c’est une autre histoire !

Au bout du compte, tout cela ne serait rien si la Belgique n’était pas entrée en période pré-électorale. Où – par définition ? – tous les coups sont permis. Il est surprenant quand même de voir comment tous les partis – et bien d’autres – montent au sommet de leur petite échelle pour essayer de poursuivre dans son ascension nauséabonde un parti qui ne cherche qu’à faire parler de lui-même, le reste – le fond du discours – n’étant qu’accessoire.

Voilà des grâces bien mâtinées de stratégie politico-politicienne !