dimanche 30 octobre 2011

Chansons oubliées : Je voudrais aimer, par Le Double Cinq (1963)

Ce billet inaugure une nouvelle rubrique sur mon blog, consacrée aux chansons oubliées, du moins par la plupart des gens. Il y a ainsi des tas de chansons qui ont totalement disparu des écoutes publiques et privées. J’aimerais en faire renaître certaines, même si j’ai parfaitement conscience que la plupart d’entre elles sont complètement ringardes. Il en va ainsi de cette chanson « Je voudrais aimer » qui figure sur un 45 tours publié en 1963 par « Le Double Cinq ».

Elles étaient dix (et belges) : Annie, Yvette, Jacqueline, Rita, Martine, Michelle, Christiane, Agnès, Nicole, Marie-Claire. Elles ont créé leur groupe en 1961, sous la direction de Francine Mony qui était également l’auteur-compositeur de la majorité de leurs chansons. En 1963 – j’avais 10 ans ! – elles sortent ce 45 tours qui à l’époque eut pas mal de succès, surtout avec les trois autres chansons : Ces mains, Viens mon petit gars et C'est si beau.

D’inspiration clairement catholique (sauf celle que je reprends ici, du moins pas de manière explicite), ces chansons avaient de toute façon une fraîcheur inégalée. Dix voix féminines, accompagnées par une ou deux guitares, c’est quelque chose d’impensable aujourd’hui. À l’époque, ça tenait la route.

Elles ont encore sorti apparemment au moins 3 autres 45 tours, dont j’ignore tout mais qui sont présentés sur l’excellent site Encyclopédisque.

Ces chansons sont ringardes, c’est évident. Mais à l’époque, elles m’ont profondément touché. C’était pour moi la découverte d’une autre chanson. À côté de Johnny qui chantait « Souvenirs, souvenirs », il pouvait y avoir des chansons qui parlaient vraiment de quelque chose, qui avaient un texte. Il faut cependant reconnaître que j’étais sans doute plus ému par l’harmonie des voix que par le contenu textuel. Il est fort probable d’ailleurs que la principale qualité de ce disque était d’être arrivé jusqu’à notre Teppaz familial, le bel ancêtre de l’iPod !

Voilà donc cette chanson qui m’émeut encore près de 50 ans plus tard ! J’ai pu recopier le texte à partir d’un site qui reprend toutes les paroles du Double Cinq.

Pour pouvoir écouter la chanson, cliquez d'abord sur ce lien qui relancera la page et fera apparaître le lecteur.

Je voudrais aimer

J'ai besoin de vérité
J'ai besoin de ton amour
J'ai le désir d'y trouver
La force d'aimer qui m'entoure
J'ai besoin, je voudrais

Je n'ai pas la force d'aimer
Tous les hommes, tous mes frères
Je ne peux pas me forcer
D'aimer tous ceux de la Terre
Mais bien sûr, je dois aimer
Me donner bien malgré moi
Je dois surtout oublier
Qu'avant je ne t'aimais pas

Pourrais-tu, je t'en supplie
Pourrais-tu m'aider aussi
Dans l'amour où je ne puis ?
Je voudrais reprendre vie
Je dois pouvoir me briser
Je dois fuir cette énergie
Car j'ai le désir d'aimer
C'est le seul but de ma vie

Mais je garde en moi l'espoir
D'un jour qui sera merveilleux
Je voudrais, je veux y croire
Je désire t'aimer un peu
C'est en toi, celui que j'aime
Que j'ai préféré ce choix
C'est pour cela que je peine
Et tout cela c'est ma joie

samedi 22 octobre 2011

Un banal coupe-ongles

FMG © 2011

Ce banal coupe-ongles m’accompagne depuis des années dans mes nombreuses pérégrinations autour du monde. Je n’ai d’ailleurs jamais très bien compris pourquoi les contrôles de sécurité ne me l’ont jamais confisqué, eux qui parviennent à considérer comme armes dangereuses un rouleau de papier collant de peintre ou encore une allonge multi-prises !

Bref, ce banal coupe-ongles me sert périodiquement à… couper mes ongles, ce qui n’est pas totalement banal quand on essaie de garder à ces ongles la capacité de jouer de la guitare.

Mais ce banal coupe-ongles fait bien plus que ça. Rien que durant ma dernière mission qui vient de s’achever, il m’a permis de resserrer une vis afin de maintenir le pommeau de la douche dans une position permettant d’asperger mon corps viril plutôt que le mur me faisant face ! Je l’ai aussi utilisé pour déboucher une bouteille de vin que je me serais contenté de regarder s’il n’avait pas été là, au lieu de profiter du divin breuvage !

Comme quoi, un banal coupe-ongles peut changer… les choses de la vie ! J’allais écrire « changer la vie », mais il ne faut pas exagérer quand même. Il suffit en tout cas de peu de choses pour en faire beaucoup ! Constat banal, mais qui vaut la peine de garder en mémoire !

jeudi 20 octobre 2011

Informatisation… ou formatisation ?

Je suis actuellement en mission professionnelle dans un pays « émergent » d’Afrique. C’est vrai qu’on ne s’y sent pas vraiment en « Afrique », du moins selon certains clichés. Pour moi, l’Afrique est un continent d’avenir (même s’il est confronté à d’immenses difficultés et défis) et tous les pays d’Afrique sont donc émergents. Mais c’est sans doute une autre question.

Ce pays s’est lancé résolument dans la société de l’information. Aujourd’hui encore, j’ai pu découvrir des bases de données très sophistiquées, censées faciliter le travail de tout un chacun. Notamment, j’ai vu une base de données destinées aux écoles de l’enseignement secondaire. Dans cette base de données, tous les élèves devraient (à terme) être répertoriés et bénéficier d’un suivi précis. Ainsi, dès qu’un élève s’absenterait, le système en serait informé (et pourrait, comme cela se fait dans d’autres pays, informer les parents en temps réel par un sms). Le système est aussi construit de telle sorte que les enseignants peuvent – doivent ? – encoder les résultats de chaque élève aux évaluations sommatives qu’ils réalisent. Au bout du compte, on pourrait imaginer ainsi que ce soit la base de données elle-même qui décide, à la fin de l’année, si l’élève a réussi ou non. C’est du moins le bénéfice escompté que devraient en tirer les enseignants…

Si ce système, comparable à ce qui se fait dans d’autres pays, y compris la France autour du « socle commun des connaissances et des compétences », est un petit bijou d’un point de vue technologique, il m’interpelle cependant à plus d’un titre.

D’abord, sur sa dimension purement technique. Même si les choses peuvent changer rapidement, nous sommes dans un pays où il y a de nombreuses et longues coupures d’électricité et où les connexions internet sont relativement lentes et hasardeuses. Comment dans ces conditions implémenter réellement un tel système dans les écoles qui parfois même n’ont tout simplement pas d’électricité ?

De plus, tout le système repose sur l’investissement des enseignants qui sont invités à encoder en temps réel absences et notes. En ont-ils non seulement les compétences (on peut certainement les développer), mais en ont-ils surtout l’envie ? Qu’y gagneront-ils, si ce n’est des heures d’encodage ? Or, si les enseignants ne font pas convenablement leur part de travail, tout le système s’effondre.

Enfin, il y a de nombreuses questions éthiques et déontologiques. Pour moi, ce sont les questions fondamentales. Si on commence à assurer le suivi centralisé des absences et des notes des élèves, on continuera par encoder le nombre de fois qu’ils posent une question impertinente, qu’ils vont aux toilettes sans raison apparente, qu’ils regardent de trop près une personne de sexe opposé (ou semblable), qu’ils énoncent une idée contraire à la pensée politiquement correcte, qu’ils votent pour un parti différent de celui qui est au pouvoir… Bref, à force de vouloir tout savoir sur tout le monde, on est en train de construire une société où chacun n’existera – n’aura de valeur – qu’en fonction des informations qui le concernera dans les nombreuses bases de données… que dis-je : dans la base de données unique des citoyens de ce nouveau monde complètement informatisé. Et dans « informatisé », il y a non seulement « informations », mais surtout « formatisé » !

Les concepteurs qui m’ont présenté leur système d’informations ne pensent – c’est une évidence – qu’au développement de leur pays et à son insertion dans le 21e siècle, avec les meilleures intentions du monde. N’empêche, ça fait frémir !

samedi 15 octobre 2011

Faudrait jamais

Thierry Boccon-Gibod © 2011

Le dernier album de Nicolas Peyrac « Monterey » (mais qui se commercialise plutôt en un double album « Du Golden Gate à Monterey » qui contient également un album de reprises « Di(x)version » ainsi qu’une interview sur DVD) nous propose une chanson magnifique et pourtant bien triste : « Faudrait jamais ».

Cette chanson parle de nos enfants qui, inexorablement, nous quittent un jour pour voler de leurs propres ailes, pour faire leur vie et construire le monde. C’est leur destin… et pourtant, quel vide laissent-ils quand ils s’en vont ainsi. On sait bien qu’ils doivent partir, mais n’empêche « faudrait jamais ».

Au moment où le plus jeune de mes enfants s’envole à son tour pour poursuivre ses études à la capitale, cette chanson me touche particulièrement… et je ne suis pas le seul. On a beau se dire que c’est ça qui est nécessaire, que c’est pour leur bien, que c’est même pour ça qu’on les a faits, ça laisse quand même un vide intense, même si l’amour ne s'en trouve pas diminué.

La chanson peut sans doute être interprétée de différentes manières, y compris par exemple quand on perd de vue des amis sans qu’on sache trop bien pourquoi. Là aussi, faudrait jamais !

Ce n’est pas une chanson triste pourtant, car au bout du compte, il reste l’amour ou l’amitié.

À cet égard, j’adore la photo de couverture de ce CD. On y voit un Peyrac – touché par toutes les exactions du monde – qui continue sa route. Mais il y a son ombre. Et quand celle-ci se projette sur le mur, elle crée un autre être humain, accroupi, goûtant la sagesse de la vie. Cette photo est un chef d’œuvre parce qu’elle montre si fortement le prolongement de la vie dans une jeune sagesse qui nous est toujours supérieure.

Même si, faudrait jamais…


Avant d'écouter "Faudrait jamais", arrêtez le lecteur à droite (s'il fonctionne).

Faudrait jamais

On les regarde on les retient
Au fond de nos yeux à jamais
On fait de son mieux pour que rien
Ne vienne troubler le trajet
De leur vie
Tout pour éviter les naufrages
Et sûr qu’on ne dort que d’un œil
Quand ils tremblent ou qu’ils se réveillent

Faudrait jamais qu’ils s’en aillent
Qu’ils nous laissent
Le cœur chaviré, perdus
Si seuls dans nos maisons trop grandes
Sans eux
Faudrait jamais qu’ils nous disent
J’ai besoin d’air même si j’vous aime

On se fait la gueule on se fâche
Pour quelques broutilles presque rien
On se perd de vue on se cache
Avant de se tendre la main
D’oublier
Le pourquoi de tous ces non dits
Et même si chemins de traverse
On ne casse jamais le fil


On voudrait les suivre à la trace
Pour mettre balises garde-fous
Tout oublier du temps qui passe
Tout faire pour qu’ils restent avec nous

Nicolas Peyrac © 2011


mardi 11 octobre 2011

Le compromis à la belge existe encore

Quatre cent quatre-vingt-cinq jours après les élections, un compromis institutionnel a été annoncé aujourd’hui officiellement, dessinant une nouvelle Belgique, où chaque Communauté et chaque Région sont censées s’y retrouver. Cela ne nous donne pas encore un gouvernement, car après avoir discuté pendant tout ce temps de problèmes périphériques, il faut maintenant que les négociateurs abordent les vraies questions, celles qui auront un impact direct sur la vie des gens : le budget, les orientations socio-économiques, les mesures d’austérité ou de solidarité face à la « crise », les pensions, etc. Ce n’est pas encore gagné, mais on retombe dans des négociations normales et j’imagine qu’on devrait pouvoir déboucher plus ou moins rapidement sur un nouveau gouvernement.

Un nouveau gouvernement ne signifie pas, comme certains l’ont trop souvent répété, que la Belgique n’avait pas avant celui-ci de gouvernement. Il y a un gouvernement central « d’affaires courantes »… qui durant tout ce temps a dû gérer pas mal de situations, y compris « non courantes ». Il l’a bien fait et aujourd’hui, globalement, la Belgique s’en sort bien dans le contexte de la crise mondiale. C’est peut-être dû aux 5 autres gouvernements (Région-Communauté flamande, Région de Bruxelles-Capitale, Région wallonne, Communauté française de Belgique, Communauté germanophone), de plein exercice quant à eux.

Le compromis qui a été officialisé aujourd’hui est ce qu’il est… Je ne me prononcerai pas sur le fond, mais il me semble a priori un compromis « équilibré » comme les négociateurs l’ont souvent mis en avant : chacun y gagne un peu, chacun y perd un peu… et au total tout le monde est content (sauf les extrémistes évidemment).

Au-delà du résultat, qui s’est fait attendre, il faut bien le dire, il y a un processus qui me semble exceptionnel. Il est trop tôt sans doute encore pour écrire l’histoire, mais nous avons pu assister – durant ces 485 jours – à une véritable mise en œuvre de la démocratie, c’est-à-dire où un peuple décide ensemble quel est son destin. Le peuple, lui, bien sûr, s’est depuis longtemps détaché de la réflexion : il faut bien avouer que la plupart des gens, au Nord comme au Sud, se foutent complètement de ce qu’il adviendra de BHV… Ils s’en foutent, mais ils font aussi confiance à ceux que ça préoccupe : le peuple, dans sa grande majorité, pense que les politiciens finiront bien par s’entendre et que cela ne sert à rien de s’énerver. Les faits leur donnent raison. Quelle leçon de démocratie quand on y pense !

Dans d’autres pays – et prenons la France pour ne pas chercher trop loin – un tel cheminement aurait été absolument impossible. En France, la démocratie se résume aux décisions de la majorité contre les récriminations de l’opposition. Les dernières déclarations de M. Sarkozy sont révélatrices à cet égard : il conteste la légitimité des élections primaires du Parti socialiste, car celles-ci ne seraient pas dans l’esprit de la Ve République « Une élection en deux tours » ! Pour moi, Belge (et pour de nombreux démocrates français aussi), on est là dans des déclarations absurdes qui nient toute démarche démocratique. En soi, plus on donne la parole aux gens, plus on devrait être dans une démarche républicaine, non ?

Le paradoxe belge est un peu là. Nous vivons sous un régime monarchique, ce qui a priori n’est pas le régime le plus démocratique. Mais notre Roi se réjouit des accords qui ont été conclus dans le cadre du jeu démocratique ! Notre pays a été confronté à des difficultés institutionnelles qui en d’autres lieux auraient pu déboucher sur des guerres civiles. Ici, nous en sommes restés aux discussions, même avec les partis nationalistes. Ces discussions ont pu déboucher sur des accords – sans les partis nationalistes – et en soi, il s’agit d’un véritable miracle auquel, je l’avoue, je ne croyais plus vraiment !

Je ne sais pas trop ce que nous réservera l’avenir. Ce ne sera de toute façon pas facile. Et je n’ai aucune illusion : les récriminations institutionnelles resurgiront bien rapidement. Mais en attendant, comme le formateur Elio di Rupo l’a déclaré ce soir au journal télévisé de la Première, « le compromis à la belge existe encore ». Et rien que pour ça, ce soir, je suis fier d’être belge (même si j’aurais préféré que la Belgique se qualifie pour la phase finale de l’Euro !).

lundi 10 octobre 2011

Fin d’un épisode

FMG © 2007

Quatre paraphes, deux petites signatures au bas d’un bout de papier, 60 secondes chrono, et voilà une longue histoire qui se termine. Celle-ci ne fut pas un long fleuve tranquille et j’avoue y avoir perdu quelques heures de sommeil, ainsi sans doute que quelques touffes de cheveux.

Mais voilà, on y est… et c’est très bien ainsi. Cette histoire – peu importe ce sur quoi elle porte exactement – est avant tout une histoire de confiance. Confiance dans l’autre, confiance dans l’avenir, confiance dans les autres, confiance dans la solidité des liens. Mine de rien, la confiance, ce n’est pas rien ! Et rien que pour ça, l’histoire valait la peine d’être vécue !

Le bout de papier signé est un aboutissement et la fin d’un épisode. L’histoire n’est pas réellement terminée, mais elle se présente sous les meilleurs auspices.

L’objectif atteint aujourd’hui est poursuivi par de nombreuses personnes, avec raison. Le chemin que j’aurai parcouru pour y arriver est simplement un peu plus long que la normale et certainement plus original (ce qui n’est pas pour me déplaire).

Cet objectif atteint, je me pose inévitablement la question de savoir à quoi servait-il de l’atteindre. Bien sûr, il y a des raisons très matérielles, très concrètes, très prosaïques. Elles ont leur importance. Mais eu égard au temps – à l’infinie complexité du temps – le moment présent n’a-t-il pas seulement et surtout sa force d’être ?

Ce soir, je suis heureux et apaisé. Pourtant, je ne sais trop que la labilité de ces petits riens n’a d’égale que l’incertitude des visées prémonitoires.

Alors, prenons le temps comme il vient et réjouissons-nous de ces deux signatures. D’ailleurs, elles nous ont valu champagne et festin – court, simple, mais exquis ! Que rêver de mieux ?

jeudi 6 octobre 2011

Respect, M. Jobs !

En 1984, il y a 27 ans, je découvrais pour la première fois un ordinateur Apple : l’Apple IIe ! C’est avec lui que je pus réaliser l’expérimentation nécessaire pour la réalisation de mon mémoire universitaire dans le cadre de mes études tardives. Je n’avais pas conscience qu’avec cet appareil, ma vie allait changer !

Depuis lors, je ne compte plus les machines Apple qui m’ont accompagné dans mes tâches professionnelles, mais aussi dans mes loisirs : AppleIIC, SE-30, 630, 5300, Classic, LCII, LCIII, 4400, PB 100, PB 140, Duo 190, PB 1400, iMac, PB G3, PB G4, MacBook Pro… Toutes ces machines (et j’en oublie certainement) m’ont toujours ébloui par leur facilité d’utilisation, leur puissance de travail, leur convivialité, la diversité de leurs applications, leur part de rêve !

Je suis bien sûr aussi utilisateur de PC, mais même si ceux-ci font parfois des choses qu’un Mac ne fait pas – quoi, en fait ? – je n’ai jamais eu avec un PC le même plaisir qu’avec un Mac, sans compter tout ce qu’on fait avec un Mac et qu’on ne peut pas faire avec un PC. Mais la question n’est pas là aujourd’hui.

L’événement du jour, c’est bien sûr le départ de Steve Jobs. Un véritable visionnaire. Un de ces personnes qui doivent connaître le sens du mot « génie » pour tout simplement le vivre au quotidien.

C’est sous son instigation qu’il y eut aussi l’arrivée de l’iPod. Celui-ci bouleversa ma relation – essentielle – à la musique. Je ne suis pas (encore) passé à l’iPhone ni à l’iPad, tout en reconnaissant que ce sont de petits bijoux.

Cela dit, tout n'est pas joli dans cette histoire ! Le personnage n'était apparemment pas toujours d'une grande convivialité, surtout vis-à-vis de ses subordonnés. Et bien sûr, les usines de construction des petits bijoux en question ne sont pas spécialement des usines à fabriquer des droits de l'homme ! Enfin, si Jobs était un génie, c'était sans doute avant tout en matière de marketing, avec l'obsession première de faire de l'argent. Tout cela est vrai, et j'en ai bien conscience. N'empêche, toutes ces petites machines ont changé ma vie, plus en bien qu'en mal !

Alors, M. Jobs, simplement, merci…

Respect !

dimanche 2 octobre 2011

Ça, c'est fait !

Toute photo : FMG © 2011

Ce deux octobre deux mille onze, j’ai nagé dans notre petite piscine. Et c’était bien agréable ! Cela fait des années que je dis que nager après le 15 août relève de l’exploit climatique. Voilà qu’un mois et demi après cette date fatidique, j’ai pris plaisir à plonger dans cette eau limpide et à y rester quelque temps ! Y a plus de saison !

Cependant, faudrait pas croire. Le climat des journées que nous vivons ces derniers jours est vraiment exceptionnel et nous n’y voyons – avec raison – que le bon côté. Comment pourrions-nous nous plaindre de cette lumière et de cette chaleur que nous offre cet été indien (qui n’en est pas vraiment un) ? N’empêche, nous ne voyons sans doute là que le versant positif d’un changement climatique qui globalement est plutôt inquiétant.

Le soleil de ces derniers jours est évidemment bien plaisant (et je me répète, on aurait bien tort de s’en plaindre). Il est cependant bien bas, ce soleil. Il a beau brillé de ses mille feux, nos panneaux photovoltaïques n’en profitent malheureusement que fort peu. L’ombre des arbres l’empêche de donner toute son énergie. Même notre herbe a beau en profiter une bonne partie de la journée, elle ne parvient pas à sécher. Quoi qu’on en pense, nous sommes bien en automne.

Pendant ce temps-là, Hugo reste à l’ombre et se morfond. Il se dit que le monde a définitivement perdu la boule. Sa boule. Depuis quelques années, Hugo contemplait une belle boule en Terre. Pendant l’été, des jeunes sont passés par là. Ils se sont demandé – mais se sont-ils seulement posé la question ? – ce qui se passerait si le monde tombait sur la tête d’Hugo. Ils ont essayé en prenant la première Terre qu’ils ont trouvée. Cette Terre n’a pas résisté au choc des générations. Elle a définitivement cassé. Hugo n’a plus qu’un vulgaire ballon de basket à contempler, complètement pourri.

Mais c’est le monde qui est pourri. Ce monde où le vandalisme – public ou privé - devient une denrée tout à fait banale, une simple monnaie quotidienne.

Je me demandais comment je finirais par en parler. Cette Terre cassée n’a pas beaucoup d’importance. Ce n’était qu’une boule. Mais sa rupture témoigne peut-être de la bassesse dans laquelle nous vivons désormais. Ce n’est pas ce soleil chaleureux qui y changera quelque chose : nous sommes bien en automne. Pas seulement au niveau des saisons. Mais dans la vie. Automne du respect. Automne de l’amitié. Automne de la confiance. Il fallait le dire. Ça, c’est fait !