jeudi 29 mars 2018

La fin d'un recyclage ?

Depuis des années, de nombreuses associations récoltent les bouchons en plastique de bouteilles diverses. Elles les revendent, en Belgique, à la société Eryplast, devenue Cabka à la suite d’une revente à une entreprise allemande. Les bouchons sont ensuite recyclés et transformés en palettes. Mais, à partir du 1er avril, ce système avantageux pour tout le monde sera terminé !

Cabka a en effet informé les associations que la collecte et le recyclage des bouchons ne seront pas prolongés. Pas assez rentable !

Sans doute pas rentable pour Cabka, mais pourtant éminemment rentable pour les associations ainsi que pour la société en général qui voyait ainsi des déchets recyclés de manière intelligente. Pour les associations, c’était un revenu facile : des particuliers, des écoles, d’autres associations récoltaient les bouchons et les apportaient, par divers circuits, aux associations bénéficiaires qui pouvaient ainsi financer leurs activités, acheter du matériel, notamment pour handicapés, etc. Ce n’étaient pas de grosses rentrées financières, mais pour une association, bénéficier par exemple de 6000 EUR par an, sans gros effort, c’est vraiment une manne céleste. Au total, on estime un manque à gagner d’environ 700 000 EUR ! De plus, on perd là toute une dimension sociale et éducative : de nombreux enfants étaient mobilisés pour récolter ces bouchons, apprenant de manière positive et impliquée les bienfaits du recyclage.

Cela dit, tout espoir n’est pas perdu ! Il semble qu’une entreprise de la région liégeoise, la société Eloy, soit intéressée de reprendre l’activité de collecte et de recyclage. Les bouchons seraient cette fois transformés en supports bactériens pour être implantés dans des micro-stations d'épuration destinées à traiter les eaux domestiques. « Les bactéries vont arriver à se former en film biologique sur ces supports et vont pouvoir capter, pour se nourrir, notre pollution.  On va, de cette manière-là, traiter 95% de la pollution de l'eau », explique ainsi Louis Eloy, administrateur délégué de la société Eloy.

Si cela pouvait se concrétiser, ce serait formidable : les associations pourraient continuer à bénéficier du produit de ces collectes et notre environnement profiterait d’un double recyclage : celui des bouchons en plastique et celui de l’eau ! Nous avons là tout à gagner !

dimanche 25 mars 2018

Hors dialogue, pas de démocratie

Qu’une chose soit claire : je n’ai aucune sympathie ni pour Carles Puigdemont – un nationaliste de droite – ni pour la cause indépendantiste catalogne qui me semble un non-sens à l’heure de l’Europe. Par contre, j’ai quelque sympathie pour la démocratie, et là, elle en prend méchamment pour son grade !

En aucune manière, je n’approuve la déclaration unilatérale de l’indépendance de la Catalogne, il y a quelques mois. Je suis convaincu qu’il existe d’autres moyens pour atteindre un tel objectif, pour autant qu’il soit justifié et argumenté. La seule issue acceptable dans un tel cas est le dialogue et le consensus. Nous ne vivons plus à cet égard à l’ère des guerres unilatérales. Du moins, je l’espère.

Le pouvoir central espagnol a choisi – depuis longtemps – la violence pour gérer ce problème. Y compris pour empêcher un vote démocratique. Y compris pour nier les résultats d’un vote démocratique. Pour Mariano Rajoy et ses sbires, il n’existe qu’une seule solution : celle du pouvoir central fort et dur. Sur le fond, il a peut-être raison. Sur la forme, il prend des positions totalement inacceptables.

Comment accepter qu’un pays européen soi-disant démocratique décide de mettre en prison et de poursuivre des hommes/femmes politiques qui défendent une autre position que celles du pouvoir central ? Une telle Europe, je n’en veux pas. Elle massacre en réalité tout l’idéal européen basé sur le dialogue, l’ouverture et la solidarité. Ce soir, cet idéal me semble bien lointain. Malheureusement !