samedi 30 janvier 2010

Allumeur de réverbères

Périodiquement, je reçois des messages de personnes qui me disent qu’elles sont arrivées sur mon site « par hasard » ! Cela me fait toujours sourire ! Comme si on arrivait sur une page internet par hasard ! C’est bien sûr possible. Par exemple, à partir de ce blog, il suffit de cliquer dans la barre en haut de la page sur « Blog suivant » et on arrive effectivement sur un blog tiré au hasard par Blogger.

Ce que les gens veulent dire ne correspond généralement pas à ce côté réellement (pseudo)aléatoire. En réalité, ils faisaient une recherche quelconque et, en se laissant conduire par ce que le moteur de recherche leur proposait, ils arrivent sur des sites qui ne correspondent pas à ce qu’ils croyaient trouver, mais qui les intéressent quand même.

Bref, en surfant ainsi « au hasard », on découvre parfois des choses étonnantes. C’est ainsi que j’ai pu un jour découvrir que deux textes de mes chansons se retrouvent sur plusieurs sites spécialisés en textes de chanson : Ado et bien sûr Allumeur de réverbères, dont ce blog est le prolongement. J’ignore tout à fait comment ces textes sont arrivés sur ces sites, mais ils y sont !

Quelle ne fut pas ma surprise dernièrement de découvrir une vidéo sur cette chanson Allumeur de réverbères. C’est bien sûr pris au premier degré, alors que la chanson se situe résolument au deuxième… mais c’est quand même émouvant de constater qu’une chanson inspire d’autres personnes. Je n’aborderai pas la question des droits d’auteur. À partir du moment où cette chanson est librement téléchargeable sur mon site personnel, j’assume… Alors, je me contenterai de vous laisser découvrir ça ! (Apparemment, il faut cliquer sur "Voir cette vidéo sur WAT" pour pouvoir la visionner…)

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

vendredi 29 janvier 2010

Quelles valeurs ?

À la suite des commentaires du billet précédent, je me suis demandé ce qui fait que finalement quelqu’un est perçu comme différent, comme étranger, bref comme intrus. C’est une question difficile, parce qu’il est sans doute impossible d’établir des généralités.

Dans de nombreuses discussions que j’ai eues à propos de cette question, il ressort finalement que tout tourne autour des valeurs. Un étranger serait quelqu’un avec qui on ne partage pas les mêmes valeurs.

Cette conception ne me semble pas absconde. Ayant pu voyager et travailler dans de nombreux pays, j’ai souvent été surpris de constater que je me sentais assez facilement soit « chez moi », soit « chez d’autres ». En analysant ce sentiment, j’ai pris conscience que j’étais plus à l’aise dans les pays de tradition chrétienne, où qu’ils soient dans le monde, que dans ceux relevant d’une autre tradition religieuse. S’il y a bien un domaine où les valeurs s’expriment, c’est dans le domaine religieux. Je suis donc prêt à croire qu’on se sent plus en harmonie avec les personnes qui partagent les mêmes valeurs que nous qu’avec celles qui se rattachent à d’autres valeurs. En disant cela, je ne veux surtout pas dire qu’il y a des valeurs qui seraient meilleures que d’autres. Je crois simplement qu’il y a des valeurs différentes. Lorsqu’elles se combinent en un tout cohérent, on arrive à une « culture ». Il y a donc des cultures différentes qui se réfèrent à des ensembles différents de valeurs.

La question est alors de savoir à quelles valeurs se réfère la culture à laquelle j’appartiens et qui se différencie de celle qui est perçue comme étrangère. Même si la question a déjà fait l’objet de nombreuses réflexions, elle n’est pas simple. Quand on essaie de faire émerger nos valeurs spécifiques, ne sommes-nous pas conduits à identifier des valeurs universelles ? Je n’en sais trop rien et j’aimerais que vous m’y aidiez. Finalement, quelles sont nos valeurs ?

J’aimerais beaucoup que vous donniez votre avis à ce propos, même si votre contribution se limitait à énoncer un nom de valeur.

Pour ne pas me contenter d’attendre, j’ai poursuivi ma réflexion. Il y a, selon moi, au moins deux valeurs qui caractérisent la société dans laquelle je vis. Ces deux valeurs sont d’ailleurs sans doute multiculturelles : la première se rattache vraisemblablement plus à la culture latine, alors que la deuxième est probablement plus anglo-saxonne ou germanique.

D’une part, il y a l’humanisme. Nous mettons l’homme au centre de nos préoccupations. L’homme est plus important que les systèmes. Cela conduit à un certain individualisme (la Déclaration des droits de l’homme est avant tout celle des droits des individus au détriment de ceux de la collectivité) et à un certain sécularisme (si c’est l’homme qui compte, il ne doit pas être régi par un pouvoir divin, même si cela n’exclut pas la Foi en un Dieu qui reconnaîtrait fondamentalement la place de l’homme).

D’autre part, il y a le pragmatisme. Il faut que les choses fonctionnent. On peut avoir les plus belles idées du monde, mais si elles ne permettent pas de faire tourner la machine humaine et/ou sociale, elles n’ont qu’un intérêt théorique. Ce qui compte, c’est que chacun trouve sa place dans un système qui avance et qui ne freine personne.

Ces deux valeurs, qui pourraient sembler contradictoires, ne le sont qu’en apparence. En réalité, je crois vraiment qu’elles caractérisent la société dans laquelle je vis (ce qui n’exclut évidemment pas qu’elles souffrent chacune, dans la réalité, de nombreuses exceptions).

Et selon vous, quelles sont nos valeurs ?

mercredi 27 janvier 2010

Ces Belges formidables

Kroll © 2010

Au-delà de cet humour féroce de Kroll qui confronte deux événements médiatiques s’étant déroulés quasiment en même temps, il y a une manière d’aborder les choses qui me ravit.

Ainsi donc, notre Roi Albert II, dans son discours aux Autorités du Pays, a souhaité mettre en avant les qualités des Belges plutôt que la morosité ambiante.

Je cite : « À chaque fois, le monde extérieur a souligné un nombre de qualités qui seraient spécifiques des Belges. Il y a notre ouverture aux autres cultures, notre créativité pour trouver des compromis, notre pragmatisme, une certaine modestie et notre faculté de ne pas nous prendre trop au sérieux. Beaucoup de ces qualités sont liées au caractère multiculturel de notre pays et au fait que nous nous trouvons aux frontières de deux grandes cultures européennes, le monde latin et le monde germanique. L’influence de ces cultures différentes nous procure l’avantage d’acquérir une disposition d’accueil et de compréhension des autres, de nous adapter avec pragmatisme à des situations diverses voire les plus inattendues ou même surréalistes. »

Ça me plaît bien tout ça. Tant le fait de reconnaître ces qualités spécifiques que de les attribuer au caractère multiculturel de notre pays. À l’heure où des nationalismes ravagent plus d’une région dans le monde, y compris près de chez nous et – oserais-je l’écrire – chez nous, oser dire que les qualités d’un peuple résultent de sa diversité, c’est valoriser la différence complémentaire et l’unité plurielle.

Moi, je dis « Chapeau » ! (Tant que ce n’est pas un de ces foutus chapeaux de Fabiola, ça va !!!)

lundi 25 janvier 2010

Le palmier de la vie

Une amie proche, même si elle habite loin et que je ne l’ai pas vue depuis longtemps – se débat avec une satanée maladie.

Elle n’a pas eu peur – et elle a eu bien raison – de dire à ses nombreux amis qu’elle avait besoin d’eux. Elle a reçu depuis lors des DVD, des CD, des SMS, des appels téléphoniques, des livres, des cartes, des lettres, des mails, des textes de réflexion et des trucs idiots pour la faire rire, des conseils d’herboriste, des nouvelles de chacun, de la PNL, des confitures, des surprises, des photos, des anges, des petits repas préparés avec amour, des visites, des fioles d’homéopathie et des conseils médicaux éclairés, des courses, des pensées, des prières, des méditations, des bisous, des massages, de l’écoute, des bulles de lumière, tant d’énergie…

Une belle chaîne d’amitié ou d’amour qui lui permet de continuer à vivre et d’accompagner le palmier renaissant après s’être laissé déplumé lors d’une première série de cures…

Mon amie continue à nous informer, avec parfois de bonnes nouvelles, mais aussi de moins bonnes. Ses messages sont toujours plein de respect et de finesse. Je lui disais que son énergie me nourrissait d'une manière qu’elle ne pouvait pas imaginer ! Elle s’est étonnée, se demandant bien comment cela était possible !

Tout au long de notre belle relation, cette amie m’a appris beaucoup de choses. Surtout des choses fondamentales. Mais je crois bien que c’est pour le moment qu’elle m’apprend les vraies choses de la vie. Sa confiance en la vie et en l’amitié, son énergie à se dire que tout peut recommencer chaque matin, son sourire resplendissant qu’elle partage avec chacun d’entre nous, sa simplicité devant la complexité… tout cela conduit à un ressourcement profond et vrai. Aussi vivant que les feuilles du palmier. Et celui-ci ne verdit que pour ensoleiller les journées de ceux et celles qui savent le regarder.

vendredi 22 janvier 2010

Vers la suppression du redoublement ?

La ministre de l’Enseignement obligatoire en Communauté française de Belgique, Marie-Dominique Simonet, s’est interrogée aujourd’hui sur la pertinence du redoublement des élèves en troisième maternelle !

Voilà une bonne nouvelle ! On commence enfin à se poser des questions sur l’utilité du redoublement. Autant commencer par celui qui frappe des enfants de 3e maternelle !

Et pourtant, il est extrêmement rare, lorsqu’on fait de la recherche, d’avoir des résultats limpides, univoques et évidents tant le nombre de variables et leurs interactions possibles sont nombreuses. Aussi, il semblerait évident que lorsqu’un résultat fait l’unanimité d’un nombre important de recherches sur une période assez longue de temps, il soit pris en compte.

Et pourtant, ce n’est pas le cas du problème du redoublement scolaire. Toutes les recherches concluent à son inutilité et à son coût tant économique qu’humain. Entendons-nous : les « doubleurs» obtiennent souvent de meilleurs résultats lors de leur seconde année. Néanmoins, quoi de plus normal pour des êtres en pleine croissance, en plein développement…

Et pourtant, si on compare les résultats de deux élèves ayant les mêmes mauvais résultats, celui qui aura « redoublé » aura non seulement de moins bons résultats que son condisciple au bout d’un an, mais aussi lors des années suivantes. Imaginons deux enfants dont une évaluation externe souligne les difficultés en fin de troisième primaire dans deux écoles différentes. L’un est admis en quatrième primaire et l’autre refait une troisième primaire. Les recherches montrent que les résultats de celui qui aura doublé seront moins bons, même lorsqu’il sera en quatrième primaire que ceux de son condisciple qui aura fait cette année directement, soit un an avant lui !

Et pourtant, en tant que pédagogue et parent, il m’est difficile d’accepter que cette évidence de la non-efficacité du redoublement scolaire ne soit pas reconnue dans la société dans laquelle on évolue. Jusqu’à présent, le phénomène ne diminue visiblement pas en Communauté française de Belgique. Il touche même désormais non seulement les enfants de maternelle, mais également les bambins en crèche où, dans certains établissements, les enfants sont maintenus en section « inférieure » parce qu’ils n’ont pas certains acquis : un enfant « non marcheur » est ainsi maintenu dans cette section sous prétexte qu’il ne marche pas…

Et pourtant, mon amie Sylvie, avec qui ce billet a été écrit en collaboration, s’interroge avec raison en tant que femme, mère de cinq enfants : « À quand le redoublement fœtal in utero ? ».

Alors que la Ministre s’interroge sur la pertinence du redoublement en troisième maternelle, c’est plutôt une bonne nouvelle !

lundi 18 janvier 2010

Triste Église

Ainsi donc, André-Mutien Léonard est le nouvel archevêque de l’Église de Belgique. Finalement, cela n’a rien de très étonnant. On sait bien que la nomination de Benoît XVI comme Pape ne pouvait que signifier une volonté de promouvoir une doctrine pure, dure et rigide.

Personnellement, je fais remonter cette tendance bien plus loin. En 1978, le Pape Paul VI meurt. Il est remplacé par Jean-Paul Ier. Pour beaucoup (j'en étais), l’arrivée de cet homme simple et ouvert à la tête de l’Église était synonyme d’espoir : celui d’avoir une Église proche de ses fidèles, en prise avec la réalité, et surtout au service de l’homme. Pas de chance : Jean-Paul Ier décède un mois plus tard, ce qui permettra à Jean-Paul II d’arriver au pouvoir et d’y rester longtemps.

D’aucuns ont vu en cet homme un saint. Je reconnais qu’il avait un certain charisme, mais il a surtout éloigné l’Église de ce pourquoi elle existe : l’amour ! La « doctrine » est petit à petit remontée comme élément fondamental. Quel paradoxe quand même : l’Église devrait normalement relayer le message de Jésus-Christ ! Message simple : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Voilà qu’on nous parle de morale, de rigueur, de souffrance et patati et patata.

J’ai été élevé dans la religion chrétienne. Sans doute même, fondamentalement, suis-je encore chrétien, tant le message du Christ me semble évident et complet dans sa simplicité et son humilité. Il y a longtemps que je ne me reconnais plus dans l’Église catholique et son discours ampoulé et hypocrite.

Que ce soit Léonard ou un autre qui devienne Primat de Belgique, ça ne change pas grand chose pour moi. Cependant, je suis convaincu que, dans le monde actuel, cela ne fera que détourner pas mal de personnes d’un message d’amour pourtant merveilleux. Est-ce vraiment de cela dont l’Église a besoin ? Ce n’est pas à moi d’apporter réponse à cette question, mais je me dis quand même qu’on peut s’attendre à un gâchis spirituel. Or, il me semble aussi que ce dont les hommes et les femmes ont besoin aujourd’hui, c’est bien de spiritualité. Pas de doctrine. Mais simplement d’un peu de lumière…

mercredi 13 janvier 2010

Pauvre Haïti

Que peut-on dire ? Que peut-on faire ? Que peut-on encore espérer ?

Quand la Terre décide de secouer un des pays les plus pauvres du monde, un pays où il n’y a plus d’État, un pays où ne règne de toute façon que la débrouille et la pauvreté, que faire ?

On parle de centaine de milliers de morts. Peu importe. Il n’y en aurait qu’un, ce serait encore un de trop. Il est impossible d’accepter une telle souffrance, un tel massacre.

Je souris toujours – sourire jaune – quand je rencontre des fervents partisans de la « nature » proclamant bien haut que ce qui est naturel est bon ! Il n’y a malheureusement que les catastrophes qui sont naturelles. Elles font toujours plus de ravages. Elles ont sans doute toujours existé, quoique là aussi, il semble qu’il y ait une multiplication de leur fréquence et un accroissement de leur gravité.

En attendant, voici un peuple décimé, alors qu’il ne le méritait pas. On en parlera quelques jours, voire quelques semaines. Après, le mur de l’oubli se refermera et les Haïtiens se retrouveront seuls avec leur détresse. Imaginez que ce soit arrivé à Miami, à quelques centaines de kilomètres de là… Au moins dans ce cas, tout le monde occidental aurait réagi.

Bien sûr, une aide d’urgence internationale se met en place. Mais demain ? Haïti risque bien de retrouver – seule – sa sinistre pauvreté.

samedi 9 janvier 2010

Œucuménisme linguistique

Après une vie dédiée à la vie, Marie-Thérèse est partie vers une autre vie. C’était une belle femme dans tous les sens du terme : elle irradiait la vie. Je ne la connaissais pas trop, mais nos quelques rencontres m’avaient impressionné.

Aujourd’hui, on lui rendait grâce. À elle ou à Dieu, comme chacun l’entend. Une fois de plus, Marie-Thérèse est parvenue à m’impressionner. D’abord par la musique. Par la grâce – on y revient – de ses enfants, de ses petits-enfants, de ses amis, nous avons été emplis de ces musiques qui remuent les tripes : Lascia ch’io pianga de Haendel, Autumn Leaves, Ave Maria de Gounod, Perdono traditionnel corse à 3 voix, What a Wonderful World de Louis Armstrong et… un aussi étonnant que vivifiant Bella Ciao, repris en chœur par la foule.

Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est la rencontre des langues durant cette cérémonie. Le maître de celle-ci officiait en néerlandais, d’une clarté exemplaire. La plupart des paroles prononcées l’ont été en français. Mais l’anglais était également présent, en textes comme en chansons. Les polyphonies corses nous ont rattachés à la terre et à la mer. La musique fut aussi chantée en allemand et l’italien de Bella Ciao nous a conduits vers la vie que Marie-Thérèse aimait et aime tant ! Nous avons même dit le Notre Père en latin ! Ça ne m’était plus arrivé depuis plus de quarante ans !

Les langues sont souvent sources de conflits, d’incompréhensions, de rivalités. Elles ont ici œuvré à la communion. Moi qui ne suis que peu doué pour les maîtriser, à mon tour, je leur en rends grâce.

vendredi 8 janvier 2010

Neige (rien) oubliée ?

FMG © 2010

Il faisait moins dix degrés. Le vent était glacial. Huit heures du matin. Dans le noir. J’essayais de me réchauffer dans ma voiture glacée, sans trop y arriver. J’ai vu un vélo que j’allais dépasser et je me suis dit « Quel courage ! ». Quand je suis arrivé à sa hauteur, j’ai vu qu’il y avait un petit casque qui apparaissait derrière le cycliste. Au-dessous du casque, un enfant qui devait avoir 4 ou 5 ans. Je me suis dit « Quel c… ! Rage ! ». Ce môme était bien sûr sans doute fortement couvert. N’empêche, se retrouver coincé sur un vélo par -10°C, avec un froid glacial qui vous prend à la gorge, moi, j’appelle ça de la maltraitance ! Sans doute est-ce de la maltraitance écologique et économique, mais c’est quand même de la maltraitance. J’ai enragé en silence… sans être réchauffé.

La neige, comme je l’ai déjà dit, c’est bien beau. Apparemment, ce n’est pas Hugo qui continue à regarder le monde au milieu du jardin qui me contredira. Mais c’est froid et sinistre finalement.

On nous annonce une tempête de neige qui devrait créer le chaos ! On verra ! Dire qu’il n’y a aucune raison de penser que ça va s’arrêter à un moment. D’habitude, c’est plutôt au mois de février qu’il neige. Faut faire avec. Pas possible de faire autrement de toute façon.

Maigre consolation : pendant ce temps, Justine et Kim vont en découdre une nouvelle fois dans l’été australien (sans oublier Yanina en Nouvelle-Zélande). Que la meilleure gagne !

lundi 4 janvier 2010

La beauté parfaite

De joyeux lurons se sont amusés à créer le visage de l’actrice à la beauté parfaite, à partir de celui de seize actrices (américaines pour la plupart). Ce n’est pas inintéressant, et c’est vrai que le visage final a une certaine beauté, pour ne pas dire une beauté certaine ! (Cliquez sur la photo pour la voir en plus grand.)

Cette beauté parfaite me semble cependant aseptisée ! Elle est tellement parfaite qu’il n’y a plus l’imperfection qui fait la vraie beauté. Quand je compare ce visage parfait à celui des actrices originales, je me dis que ce qui fait la beauté de celles-ci est justement ce qui manque dans la frimousse finale.

Il y a chez Angelina Jolie une tristesse noble, chez Jessica Alba une profondeur dans le regard, chez Keira Knightley un étonnement furtif, chez Kate Bosworth un sourire complice, chez Monica Bellucci une sensualité torride, chez Scarlett Johansson une douceur altérée… Elles ont toutes ce petit quelque chose qui fait leur différence et c’est cette différence qui les rend si belles.

Je ne serais plus Réverbères si je n’avais pas quelque morale à tirer de cette histoire. Ne recherche-t-on pas tous la beauté parfaite, l’ami parfait, la maison parfaite, le travail parfait, etc. ? On peut passer son temps à éliminer ou à refuser le moindre défaut. Mais au bout du compte, c’est peut-être celui-ci qui fait la beauté de notre compagne ou compagnon, la complicité de notre ami, le charme de notre maison, l’intérêt de notre travail… Non seulement la perfection n’existe sans doute pas, mais en plus son obsession ne nous fait-elle parfois passer à côté de la richesse de ce que l’on a ?

vendredi 1 janvier 2010

Force

FMG © 2010

La mer vit. Elle offre son étendue à la lumière et reflète sa force et sa plénitude sans demander plus que le regard. Il y a tant de vérité dans cette profondeur qu’on ne peut que s’y lover, même si la froidure pénètre les frissons du corps.

Dans la vie, ce ne sont pas les obstacles qui manquent. Ils sont faits de peur, de fatigue, de rancœur, de mesquinerie, de jalousie, de violence, de solitude… En faire le relevé exhaustif est un défi aussi inutile qu’impossible à réaliser. Ils se dressent cependant fièrement devant nous et, inlassablement, nous venons nous jeter dessus.

Nous ne pouvons les éviter et ils nous déchirent. Ils ne peuvent arrêter la force cependant. Ils nous obligent à battre le fer comme la mer abat sa force. Dans ce combat incessant, nous pouvons garder la tête haute et garder en point de mire la plage où l’on veut s’étirer.

Une nouvelle année commence. Ce n’est jamais qu’une année de plus. Mais c’est toujours un nouveau départ dont il faut se nourrir pour progresser, pour vaincre la peur, la fatigue, la rancœur, la mesquinerie, la jalousie, la violence, la solitude… Prendre exemple sur la mer qui finit même par se parer de bleu alors qu’elle n’est que grisaille. Uniquement parce qu’elle a continué à croire au soleil, à croire au bleu du ciel.

La mer vit. Elle offre son étendue à la lumière et reflète sa force et sa plénitude sans demander plus que le regard. Il y a tant de vérité dans cette profondeur qu’on ne peut que s’y lover, même si la froidure pénètre les frissons du corps.