vendredi 30 janvier 2009

On va pas se dire

Il est des mots qui viennent vous prendre là où on ne les attend pas. Ceux-là ont débarqué un jour dans ma boîte électronique. Ils ne m’étaient pas destinés. Ou pas vraiment. Ils m’étaient partagés. Et cela seul est important.

Je les ai lus et relus. Je m’y suis reconnu. Comme beaucoup d’autres peuvent s’y retrouver : c’est de « on » dont il est question. Qui n’a pas vécu des liens uniques et persistants dans une simple complicité ? C’est de celle-ci que ces mots parlent.

Une fois de plus, les mots Grains de sel venaient m’émouvoir. Une fois de plus, je n’ai pu résister à les mettre en musique. Ce n’est qu’après que j’ai appris qu’ils l’avaient été par ailleurs. Ça n’a pas beaucoup d’importance. Ces mots étaient pour moi des lumières du chemin. Et cela seul compte.

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Compagnon de cour d'école
De cabane et d'herbe folle
De ballon, d'éclaboussades,
De chahut tendre et glissades
Camarade haut de trois pommes
Retrouvé à l'âge d'homme

On va pas se dire je t'aime
Entre nous pas de "gros mots"
Mais c'est du pareil au même
On s'entend à demi-mot.

Compagne d'adolescence
De partage en confidence
D'amours secrets murmurés
De révolte poings serrés
De blues et de vague-à-l'âme
Amie-soeur devenue femme

On va pas se dire je t'aime
Entre nous pas de "gros mots"
Mais c'est du pareil au même
On s'entend à demi-mot.

Amoureuses d'avant-hier
Quittées mais pas oubliées
À la fin des turbulences
Des tumultes du silence
On se garde au fond du cœur
Une estime sans rancœur

On va pas se dire je t'aime
Entre nous pas de "gros mots"
Mais c'est du pareil au même
On s'entend à demi-mot.

Navigateurs de la toile
Parmi des milliers d'étoiles
On s'est connus, reconnus
Par les mots qui mettent à nu
Derrière l'écran, la pudeur
On s'attache, amis de cœur

On va pas se dire je t'aime
Entre nous pas de "gros mots"
Mais c'est du pareil au même
On s'entend à demi-mot.

Paroles : Catherine GINEFRI-PORET
Musique et interprétation : François-Marie GERARD
Octobre 2008

jeudi 29 janvier 2009

Une photo banale

Vue comme ça, cette photo est assez banale et pas géniale ! Finalement, avec mon grand angle standard, j’aurais pu la faire moi-même cette photo, si j’avais été là le 20 janvier dernier, à l’investiture du 44e Président des USA, Barack Obama.

Mais si vous allez voir la photo originale, prise par David Bergman, vous découvrirez une véritable prouesse technique ! C’est un peu comme Google Earth, ce logiciel qui regroupe des photos prises par satellite. Vous voyez la Terre depuis l’espace et puis, petit à petit, vous vous rapprochez pour vous retrouver à une dizaine de mètres au-dessus de chez vous. Avec un peu de chance, il y a moyen de se voir soi-même !

Si vous étiez à l’investiture d’Obama, vous pourrez vous retrouver sur la photo. Il suffit de double-cliquer à l’endroit où vous étiez et vous vous verrez apparaître ! Vous pouvez évidemment vous balader un peu partout et découvrir toutes ces personnes qui ont vécu ce moment historique.

Cette photo est un véritable exploit. Avec votre appareil, vous serez très satisfait si vous faites une photo à 10 mégapixels. Celle-ci en a 1474 ! Elle est en réalité constituée de 220 images différentes qui ont été associées. Et une fois de plus, l’union fait la force…

Ce genre de prouesse m’émeut. Ce n’est sans doute que de la technique, mais enfin, il faut le faire. Évidemment, le respect de la vie privée en prend un coup : imaginez que vous découvriez sur cette photo votre compagnon ou votre compagne avec sa maîtresse ou son amant… Je ne vous le souhaite pas, mais ça ferait un choc quand même. Pour tout le monde. Bah, tant pis pour elle ou pour lui : il n’avait qu’à pas se trouver là. D’ailleurs, quel intérêt de s’y trouver alors que ça passait en direct à la télé et qu’il faisait bien trop froid ?

N’empêche, c’est beau quand même !

dimanche 25 janvier 2009

Termonde : l’innommable

L’innommable est arrivé. Il n’y a pas de mots devant un tel drame, une telle ignominie. On peut juste se taire et s’associer à la douleur de ceux qui ont été touchés au plus profond d’eux-mêmes.

On cherche à comprendre, évidemment. Comment expliquer qu’un banal jeune de 20 ans se transforme en tueur d’enfants et d’adulte ? Il n’y a sans doute pas d’explication. Et même s’il y en avait une, elle n’expliquerait que bien imparfaitement. Sans changer quoi que ce soit au drame.

Dans le flot des réactions, il y en a plusieurs qui m’énervent. Trois en particulier.

Ce serait la faute de la société ! Je ne crois pas que la société a beaucoup à voir là-dedans. C’est un acte individuel, commis dans la folie d’un individu. Bien sûr, certains éléments donnent un contexte social à ce crime. Et bien sûr, un individu n’est jamais tout à fait seul. Mais je ne crois pas que ce soit la société qui soit responsable de cet acte. Ce jeune a agi seul, enfermé dans son univers. La société n’a bien sûr pas réussi à l’en sortir. Mais l’homme est libre. La société ne peut pas tout contrôler.

Il faudrait renforcer la sécurité des crèches ! Cette idée vient de ceux qui pensent que la société peut et doit tout contrôler. Elle s’inscrit dans une logique sécuritaire et normative. Mais surtout, elle ne servirait strictement à rien en plus d’être impossible. Bien sûr, il faut veiller à ce qu’un inconnu n’entre pas dans un milieu d’accueil d’enfants. Comme dans beaucoup d’autres endroits. Mais mettre un cerbère devant chaque crèche ne ferait sans doute qu’attiser les hantises folles des désaxés. Je suis convaincu qu’il serait bien préférable de renforcer le personnel éducatif. Au moins, cela servirait à quelque chose.

Il faudrait réhabiliter la peine de mort ! Toujours cette même logique sécuritaire qui ne mène nulle part. Il est clair que ce jeune n’avait pas le droit de tuer. En quoi la société aurait-elle à son tour le droit de le tuer ? Pour le punir ? Et après ? Nous devons bien sûr empêcher – vraiment – cet individu de recommencer une telle abomination. Mais en quoi cela nous autoriserait-il à pratiquer ce que nous lui reprochons ? On sait que la peine de mort n’a aucun effet dissuasif. On sait même que ce type de tueur de masse ne rêve que d’une chose : mourir après avoir accompli leur forfait… La peine de mort ne sert à rien. On se sent évidemment horrifié devant l’innommable, mais avant de revendiquer n’importe quoi, il vaudrait mieux réfléchir aux conséquences que cela aurait. Les pays où la peine de mort existe encore sont-ils vraiment meilleurs que les autres ?

Il ne faut pas se faire d’illusions : les mêmes discours ressortent toujours dans ces occasions. Finalement, il n’y a qu’une question qui est peu abordée, mais qui pourtant est la question centrale : qu’ai-je fait, moi, pour éviter cela ? Bien sûr, dans le cas présent, je n’aurais rien pu faire. Vous non plus sans doute. Mais qu’ai-je fait pour que mon entourage soit un peu meilleur ? À chacun de répondre.

samedi 24 janvier 2009

Avoir de plus en plus de points cool… et l’être de moins en moins

J’ai déjà parlé ici de l’application Is cool, disponible sur Facebook : en bref, on peut dire à un de ses « amis » qu’on le trouve cool, il reçoit un point et peut en envoyer à son tour en retour ! Mon billet a rencontré un grand succès auprès de tous ceux qui se posent cette question vitale « Comment avoir plus de points cool ? ».

J’ai voulu moi-même en savoir un peu plus. J’ai appris que certains avaient trouvé le moyen d’accepter et de renvoyer automatiquement les points. Même plus besoin de cliquer ! Il paraît qu’une telle pratique n’est désormais plus possible. Et c’est très bien ainsi !

Bref, je me suis dit que pour avoir des points, il fallait des fournisseurs de points. Vous voyez : Is cool rend intelligent ! J’ai donc demandé à être l’ami de 3 personnes appartenant au Top 100 des plus cool ! Elles ont accepté, bien entendu, et l’effet a été immédiat : non seulement j’ai eu à mon tour quelques « demandes d’amitié », mais surtout mon total de points a augmenté très rapidement. Au lieu de recevoir un point par-ci par-là, j’en recevais 5 ou 6 à chaque coup. Il suffit dès lors de passer une soirée à cliquer (sans s’empêcher de faire autre chose) et hop, ça augmente !

Je n’ai pas cherché à concurrencer les champions. Il faut dire que les meilleurs d’entre eux attrapent un peu moins de 80 000 points en 24 heures, soit 3333 points à l’heure ou 55 à la minute. Presque un point par seconde ! Même au meilleur de mes performances, je n’ai jamais dépassé 100 points à l’heure ! N’empêche, avant d’opter pour cette stratégie plus agressive, j’en avais peut-être 100 à la semaine.

Veni, vidi, vici ! Je reviens à ma stratégie de départ : je n’ai plus dans mes amis que des personnes que je connais vraiment. Plus de « fournisseurs de points » (même si pour le moment, ils m’en envoient encore !). Mon objectif était de voir s’il était possible de gagner rapidement des points. Oui, c’est possible : il suffit de multiplier les « amis » qui passent leur temps à cliquer sur les deux boutons. Ce n’est pas très difficile.

En est-on plus cool pour autant ? Non, bien sûr. J’aurais même tendance à dire que ces « professionnels d’Is cool » ne le sont peut-être pas trop. Je ne veux surtout pas juger qui que ce soit. Je ne connais pas mes « ex-fournisseurs de points » et il y en a au moins un parmi eux qui me paraît très cool. Mais passer sa journée à cliquer sur deux boutons rien que pour avoir des points… ça me laisse sceptique. Je ne crache pas dans la soupe : moi aussi, je veux avoir des points ! C’est un jeu comme un autre. Je sais bien que ma cooleur ne tient pas au nombre des points que je reçois. Tout le monde le sait. Certains l’oublient peut-être parfois. Bah, finalement, c’est leur problème !

vendredi 23 janvier 2009

Lumière du chemin

FMG © 2009

Il est écrit qu’il me faut parler de lumières. Ce n’est pas toujours évident quand le ciel ne délivre que des litres d’eau et obscurcit encore plus la noirceur des arbres dénudés.

Et pourtant. Il suffit parfois de garder en tête un instant de bonheur, un instant de douceur, un instant de lueur… et tout peut s’éclairer. Même derrière la froideur, on peut trouver la chaleur pour autant qu’on veuille bien la voir, la reconnaître, lui donner souffle. Quand la griserie guide le chemin, il reste des plaines d’éclaircie à découvrir, à explorer et à partager.

Ces brindilles lumineuses ne font pas disparaître la profondeur de la nuit. Mais, pour autant qu’on les laisse faire, elles lui donnent sens et valeur. Il n’y a pas de plus belle lumière que celle qu’on laisse éclairer.

Et ces instants de clarté parcourent le monde, même là où déchirure et abandon tissent leur toile de désespérance. La lumière est toujours au bout du chemin.

samedi 17 janvier 2009

Mardi, tout sera fini

Selon toute vraisemblance, d’ici mardi 20 janvier 2009, la guerre de Gaza sera terminée. Comme par enchantement.

Ce jour-là, Barack Obama sera investi Président des États-Unis d’Amérique. On voit mal comment avec le message d’espoir et de changement qui lui a permis d’être élu, il pourrait tolérer qu’un de ses principaux alliés fasse la guerre sans trop distinguer qui en sont les victimes.

Si d’ici mardi la guerre est finie, laissant derrière elle plus de 1000 morts, on pourra se dire qu’elle était le dernier méfait de l’ère Bush. Les Israéliens savaient bien qu’ils pourraient difficilement faire entendre leurs canons sous la présidence d’Obama. Alors, il ne leur restait plus beaucoup de temps pour agir et ravager cette étroite bande de terre peuplée par plus d’un million de Palestiniens.

Les Israéliens savent bien que tous ces Palestiniens ne leur sont pas nécessairement hostiles. La plupart rêvent simplement de vivre au calme chez eux. Devant l’occupation israélienne ou le bouclage de la Bande de Gaza, certains Palestiniens s’imaginent encore qu’ils règleront le problème en envoyant des roquettes en territoire ennemi. Ils se trompent fondamentalement, mais ils ne le savent pas. Les Israéliens, eux, savent bien que leurs bombes ne supprimeront pas les velléités terroristes de quelques illuminés. Mais ils ont besoin de montrer qu’ils sont les plus forts, quitte à faire quelques victimes.

Gigantesque partie de poker où la vie ne compte que bien peu sur la table de jeu. Dans trois jours, les règles changeront quelque peu. Il fallait agir. Vite et sans pitié.

Ça ne vous donne pas la nausée ?

vendredi 16 janvier 2009

Merci, motards

Apercevoir dans son rétroviseur le phare d’une moto. Immédiatement, analyser la situation. Se ranger un peu à gauche ou un peu à droite selon les situations pour montrer au motard qu’on l’a vu et qu’on le laisse passer en toute sécurité. Sentir le souffle de la moto dépasser la voiture. Et puis, le bonheur : un léger signe du motard, de la main ou du pied, pour remercier.

Rien que pour ce signe, je prends plaisir à être attentif au moindre motard et à lui ouvrir le champ libre. Ce n’est pas que j’attende nécessairement le signe. Il n’y a pas d’obligation. Mais le plus souvent, il est là, en simple reconnaissance de ce partage de la route.

Motard occasionnel moi-même, je sais trop bien combien ces légers mouvements des voitures sont importants. Qu’on le veuille ou non, un motard se sent toujours très fragile. Il sait qu’à tout moment une voiture peut exécuter une manœuvre qui le mettra en danger. Un danger qui peut ne pas pardonner.

Alors, dès qu’un automobiliste montre clairement – il suffit de peu de choses – qu’il a vu le motard et qu’il adapte sa conduite en fonction de celui-ci, cela réchauffe le cœur, détend les muscles, rassure la tête… et c’est tout naturellement que le motard fait un petit geste de remerciement.

Petit bonheur futile… mais quel bonheur !

mercredi 14 janvier 2009

Adieu, numéro 6

Cette fois, le Prisonnier a pu vraiment s’évader, et peut-être – qui sait – trouver les questions fondamentales qu’il s’est toujours posées. Patrick McGoohan est décédé ce mardi 13 janvier.

Dans les dernières années 60, il avait incarné le « Numéro 6 » dans « Le Prisonnier », une série télévisée britannique dans laquelle un ancien agent secret est retenu captif dans un « Village » dont il cherchera constamment à s’évader. Son cri le plus important, obsédante ritournelle, était « Je ne suis pas un numéro. Je suis un homme libre ».

Pour moi, c’était la découverte de la télévision. Je ne comprenais pas tout – quelqu’un comprenait-il tout de cette série ? – mais j’étais vraiment fasciné. Je sentais intuitivement que le Prisonnier posait les questions essentielles de la vie. Vouloir être libre. Vouloir être soi-même. Garder son mystère. Refuser d’être désincarné. Préférer un sourire au pouvoir.

Patrick McGoohan était vraiment « Le Prisonnier ». Non seulement il en jouait le rôle, mais il en était aussi l’instigateur et le créateur. Il a joué ensuite d’autres rôles, mais ce ne fut plus jamais la même chose.

C’est la seule série que j’ai en DVD. Au départ, j’étais frustré de ne pas avoir pu voir, à l’époque, le dernier épisode, celui où on devait tout comprendre. J’ai fini par voir ce dernier épisode et je n’ai rien compris de plus. Si ce n’est que je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ! L’important n’est pas de comprendre, c’est d’être libre… Je retournerai voir ça !

Évasion réussie, Patrick !

vendredi 9 janvier 2009

Au bout d’une médiation

FMG © 2009

Hugo avait dix ans. Il avait froid et était malheureux. Ses parents s’étaient disputés. Pas de violence, mais Hugo avait été très impressionné. Surtout, il avait eu peur et se sentait coupable d'avoir été là, de n'avoir rien pu faire pour empêcher cette haine et protéger sa mère.

Depuis lors, ses parents s’étaient séparés. Hugo vivait avec sa mère, loin du père. Celui-ci téléphonait parfois à ses enfants, mais il sentait Hugo de plus en plus distant et se persuadait que sa femme l’éloignait de lui. La tension augmentait.

Un jour, une fée Mirabelle passa par là. Après découverte de la situation et écoute de la mère, Mirabelle proposa un « coup de téléphone médiatisé » ! Hugo téléphonerait à son père, mais Mirabelle serait à côté de Hugo et entendrait ce que dirait le père. Celui-ci n’était pas content : pour lui, c’était encore un coup monté de la mère… Hugo, lui, avait peur, mais il avait discuté avec Mirabelle et avait pris confiance en elle : elle lui avait dit que les parents ne sont pas toujours parfaits, qu'ils font des erreurs parfois, qu'il faut leur dire, mais qu'on ne sait pas toujours comment ils peuvent le comprendre…

Finalement, après discussion avec Mirabelle qui parla de ce qu’elle percevait comme attente de dialogue chez Hugo, le père accepta l’appel médiatisé.

Le père et Hugo se sont parlé. Hugo a dit bien plus que ce qu'il avait envisagé oser lui dire... Le père a eu les mots qu'il fallait pour dire à Hugo qu'il n'était pour rien dans le conflit entre ses parents. Il l'a vraiment rassuré et ils ont terminé très émus et pleins de tendresse l'un pour l'autre. Hugo a dit à Mirabelle combien ça lui avait fait du bien d'avoir pu parler à son père.

Mirabelle a aussi parlé avec la maman. Laisser Hugo à sa place d'enfant, faire confiance au papa, essayer de renouer le dialogue, en tant que co-parents qu'ils restent, en n'y mélangeant pas leur conflit de couple...

Le père et la mère se sont reparlé. Hugo est allé en vacances chez son père avec ses 2 petits frères. Ça s'est bien passé. La maman a dit à Mirabelle qu'elle avait pu dialoguer aussi, au sujet des enfants, sereinement avec son ex !


Cette histoire est vraie. Même pas romancée. Simplement, ce n’était pas la fée Mirabelle. Si celle-ci a bien existé et continue - j’en suis sûr - ses mystères, dans cette histoire-ci, c’est une travailleuse sociale comme beaucoup d’autres qui a simplement fait son métier, en utilisant la médiation. Ça change parfois des vies !

mardi 6 janvier 2009

Vive le froid !

FMG © 2009

Je ne sais pas chez vous, mais ici, il fait froid. En réalité, il fait froid depuis début novembre : les températures avoisinent les zéros degrés. Ce n’est pas fréquent pour une aussi longue période, surtout en ces temps de réchauffement climatique. Depuis deux jours, c’est pire encore : ce matin, le thermomètre de ma voiture indiquait -14,5° ! Brr, il fait froid.

En plus, il a neigé la nuit de dimanche à lundi. La neige, je n’aime pas trop ça, surtout en tant que conducteur. Heureusement, ce n’est pas trop handicapant pour le moment. Je n’aime pas trop la neige, mais il faut reconnaître que cela a un certain charme. Surtout quand un lac se laisse geler par le froid et accueille donc une belle couche de neige trop heureuse de trouver une belle zone exempte de bestioles.

Parlons-en des bestioles. Il y en a qui n’aiment vraiment pas le froid. Surtout la vermine qui ronge nos arbres. Il paraît qu’un froid tel qu’il est actuellement est une bénédiction pour nos forêts. C’est le grand ménage : le froid fait disparaître tout ce qui ne doit pas être là. Tant mieux alors.

C’est ce qu’on appelle un effet antiparasitaire. Les arbres en profitent, ainsi que la plupart des plantes extérieures. Évidemment, ce n’est pas de chance pour les plantes méditerranéennes que certains auraient voulu acclimater. Mais si quelques pieds succombent, le froid a un effet bénéfique sur les bulbes et les fleurs de printemps.

Bref, ces grands froids – en plus de la beauté qui les accompagnent – nous annoncent une nature printanière luxuriante et revivifiée. C’est toujours ça !

samedi 3 janvier 2009

À quoi ça sert ?

FMG © 2009

Des milliards d’êtres humains se sont souhaité bonheur et prospérité. En toute conviction et en toute espérance. L’espèce humaine a cette particularité : elle aspire au bonheur !

Pendant ce temps, quelques poignées d’autres êtres humains – parfois même les mêmes – ont fait en sorte de rendre impossible le bonheur des autres. L’espèce humaine a aussi cette autre particularité : elle lutte souvent contre le bonheur !

Il y a des guerres un peu partout. Ce n’est malheureusement jamais cela qui manque. Mais j’ai beau réfléchir, analyser, m’informer… il y en a une que je ne comprends pas : pourquoi les Israéliens envoient-ils leurs bombes sur la bande de Gaza et pourquoi les soldats du Hamas jettent-ils leurs roquettes sur Israël ?

Comprenons-nous bien : je ne me positionne ni en faveur d’Israël ni en faveur du Hamas. Pour moi, clairement, les deux parties ont tort et commettent toutes deux l’innommable : la destruction gratuite d’êtres humains innocents. Il n’y a pas beaucoup de mots pour ce genre d’actes : assassinats, crimes, homicides, génocides, infanticides…

Le plus grave dans cette violence est que ses protagonistes pensent vraiment qu’ils vont arriver à quelque chose en tuant l’autre. Sans comprendre qu’on ne peut arriver au bonheur qu’en se parlant et en s’écoutant. Ne visons pas même le bonheur : on ne peut être voisins qu’en se parlant et en s’écoutant…

J’avoue n’avoir aucune illusion : les hommes continueront à se battre, sans que cela ne serve à rien d’autre qu’à tuer au passage d’innocentes victimes.

La violence est le dernier recours de l’incompétence. Ce n’est que quand on n’a pas d’autre solution que l’on devient violent. Ou du moins, que quand on n’a pas su trouver d’autre solution. Nom d’un chien, apprenons la paix !

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Il n’y a guère de guerres
Qui en valent la peine
Même les guerres de naguère
Ne conduisent qu’à la haine
Toute guerre est vulgaire
Et tout à fait vaine

Bien sûr la guerre de 100 ans
A duré quelques temps
En est-elle pour autant
Plus jolie pour ses combattants ?
La guerre de Troie, c’est déjà mieux
Elle au moins n’aura pas lieu
Ses guerriers deviendront vieux
Et en béniront les cieux

Bien sûr rien ne vaut les guerres saintes
Qui ne sont jamais en demi-teinte
Pour faire naître la crainte
Et laisser leur empreinte
Sans oublier les guerres civiles
Qui se passent à domicile
Mais conduisent à l’exil
De milliers de civils

Bien sûr les 2 guerres mondiales
Rivalisent en pierres tombales
Comme s’il était presque normal
Pour l’homme d’être bestial
La guerre d’Irak ne fut pas un drame
Grâce à la capture de Saddam
Et à la gloire du programme
De M. Bush et ses amalgames

Bien sûr les guerres continueront
Il y aura toujours des faucons
Pour se conduire en vrais cons
Et faire tonner le canon
Il faut dire que la violence
Dernier recours de l’incompétence
N’apparaît que par ignorance
Des chemins de l’intelligence

François-Marie GERARD - FMG © 2003

jeudi 1 janvier 2009

Plénitude

FMG © 2008

La mer repose. Elle offre son étendue à la lumière et reflète sa force et sa plénitude sans demander plus que le regard. Il y a tant de vérité dans cette profondeur qu’on ne peut que s’y lover, même si la froidure pénètre les frissons du corps.

Cette nuit, un homme s’en est allé. Il était mon oncle, ce qui ne veut pas dire qu’on se connaissait beaucoup. Je l’avais revu il y a deux semaines, sachant qu’il n’en avait plus pour longtemps. J’avais été profondément touché par son émotion lorsqu’il avait retrouvé mon père, son beau-frère, alors qu’il avait bien cru ne plus jamais le revoir.

Tous les hommes finissent par disparaître. Mais à chaque âme qui s’en va, l’humanité perd un peu d’elle-même, tout en gagnant son unicité. Mon oncle était un grand homme et grâce lui soit rendue.

Pendant ce temps, les morts n’ont pas manqué. On a beau faire la fête pour une hypothétique nouvelle pige. Ça n’empêche pas les gens de partir, parfois aidés brutalement par d’autres gens. Nous avons tous encore beaucoup à apprendre.

Mais pendant ce temps aussi, la mer repose. Elle offre son étendue à la lumière et reflète sa force et sa plénitude sans demander plus que le regard. Il y a tant de vérité dans cette profondeur qu’on ne peut que s’y lover, même si la froidure pénètre les frissons du corps.