mardi 26 juillet 2011

Raretés communes

FMG © 2011

Un des grands petits bonheurs d’être en France est de pouvoir y trouver des produits – basiques pour la plupart – qu’on ne trouve pas ou plus en Belgique. Mine de rien, c’est un plaisir de déambuler dans les allées d’une grande surface quelconque pour y dénicher ces petites choses qu’on ne voit pas par chez nous (ou alors très rarement).

Rien d’extraordinaire là-dedans. Il faut parfois savoir prendre son plaisir là où on le trouve, même si ce qui provoque celui-ci n’a rien de glorieux ni de transcendant.

Vive la France ! D’autant plus qu’à côté de ces petits bonheurs sans importance, il y a la joie d’être ensemble, de vivre de bons moments qui eux ont leur importance.

Pour reconnaître les choses comme elles sont, il faut aussi admettre que la Belgique offre quelques plaisirs aussi inédits que banals : des Mignonnettes, du fromage de Maredsous, des bières à ne savoir choisir (Duvel, Brigand, Orval, Brugge…), etc.

Au bout du compte, tout le monde y trouve son compte ! Vive l’Europe, vive l’amitié et vive les vacances !

jeudi 21 juillet 2011

Wallonie traquée

Alors même qu’en ce jour de Fête nationale des Belges, on peut entrevoir quelques éclaircies dans le ciel politique de la Belgique (on est encore loin de l'embellie cependant), il a suffi que cette sotte de Marine Le Pen « imagine un rattachement de la Wallonie à la France » pour que le compteur de statistiques de mon blog explose ! La journée n’est pas encore finie, et nous en sommes déjà à 168 visites pour le billet « Vers la Wallonie française ? », alors que Réverbères tourne normalement avec un peu plus de cinquante visites par jour.

Quand je dis que le compteur de statistiques du blog explose, ce n’est qu’à moitié vrai : le service que j’utilise – Block Tracker – rencontre en effet quelques problèmes depuis quelques temps… et ce qui sera sans doute mon jour le plus visité ne sera pas repris apparemment dans les statistiques globales de mon compte. J’avoue que cela ne m’empêchera pas de dormir (ce qui n'est pas rien par les temps qui courent), même si ce n’est pas sans importance pour moi.

Ce qui est amusant – euphémisme ? – c’est que l’immense majorité de ces visiteurs d’un jour ont des adresses IP situées en France ! Comme j’ai déjà pu le constater à plus d’une reprise, ce sont surtout les Français qui se préoccupent de cette éventuelle annexion de la Wallonie par la France. Les Belges, il faut bien le reconnaître, ne s’y intéressent pas trop (avec raison d’ailleurs).

Pour la petite histoire, toutes ces personnes arrivent sur mon blog parce qu’elles tapent « wallonie » dans le moteur de recherche Google et que celui-ci leur propose en troisième image la carte de France augmentée de la Wallonie. J’avais moi-même emprunté à l’époque cette carte à un site quelconque, mais c’est le mien que Google a retenu !

Justement, que retenir de tout ça ? D’abord, que j’aime les Français et la France. Je m’y trouve actuellement, chez de précieux amis sans qui la vie ne serait pas tout à fait la même. Puis, que Marine Le Pen est quelqu’un qui dit vraiment n’importe quoi, tant que cela peut lui attirer des clients supplémentaires. Ensuite, qu’elle ne doit pas vraiment espérer gagner ceux-ci du côté de la Belgique, et certainement pas du côté des Wallons. Enfin, que cela m’a permis d’écrire un billet en fin d’une journée qui a été, une fois de plus, un peu pluvieuse… Normalement, nous aurions dû la passer dans des festivités villageoises en l’honneur de la Fête nationale belge. Mais voilà : après avoir essuyé quelques averses, les organisateurs ont préféré annuler leur fête ! Quel hommage aux Belges et à leur drache nationale !

lundi 18 juillet 2011

La Dordogne dort

FMG © 2011

La Dordogne dort. Par les temps qui courent, elle n’a pas grand chose à faire d’autre. Alors, elle dort, la Dordogne. Elle en a bien de la chance !

Ne pas s’endormir. Ne pas arriver à s’endormir. Plus on y pense, moins on dort, moins on s’endort. C’est inéluctable. Et ça n’a rien de drôle.

Il faut faire avec, comme on dit. Ça fait passer le temps. Car le temps est long quand on ne dort pas. Alors, on prend son mal en patience. Il en faut de la patience. Ça ne sert à rien de s’énerver. Plus on s’énerve, moins on dort, moins on s’endort. Alors, mieux vaut rester calme, patient, décontracté. Simple à dire.

Au bout du compte, je ne m’inquiète pas. Je sais que c’est passager. Même si je ne sais pas trop ce que c’est, une « bonne » nuit, normalement, je dors quand même, globalement. Simplement, parfois, je ne dors pas. Je ne parviens pas à m’endormir. Il n’y a alors, malheureusement, aucune recette. Du moins, je n’ai aucune recette. Je pourrais utiliser des artifices, mais cela ne ferait que déplacer le problème. Et celui-ci n’est pas assez grave pour le détourner.

La Dordogne, elle, dort et se détourne au fil de ses lacets. Parfois, elle dort moins. Mais c’est pour mieux dormir quelques centaines de mètres plus loin. Elle vit ça en toute quiétude. Elle a bien raison. Pourquoi, d’ailleurs, en serait-il autrement ?

La Dordogne dort. Par les temps qui courent, elle n’a pas grand chose à faire d’autre. Alors, elle dort, la Dordogne. Elle en a bien de la chance !

dimanche 17 juillet 2011

Soleil paisible

FMG © 2011

Il est des moments où il convient de sentir le présent, de s’y laisser aller, de ne pas s’inquiéter de la pluie ou du beau temps, de croire que tout est possible.

Ce n’est pas de la naïveté innocente. C’est la force du monde. La conviction de l’ouverture profonde. La foi du soleil paisible.

Pourquoi d’ailleurs faudrait-il se compliquer la vie avec ses aléas et ses ritournelles ? Ne peut-on parfois simplement goûter les plaisirs de l’instant ? Le bonheur n’est-il pas simplement l’interaction entre de nombreux petits bonheurs, sans doute entrecoupés de lignes plus obscures qui ne sont peut-être là que pour se transformer en rayons de lumière ?

D’ailleurs, les doutes ne sont-ils pas que des certitudes questionnées et les certitudes des doutes éclairés ? Croire à la lumière !

dimanche 10 juillet 2011

Vox populi

Il a suffi que quelques scouts en hike poursuivent un renard passant par là pour se retrouver devant une belle maison. À la recherche d’un gîte pour la nuit, ils ont sonné en se disant qu’il serait sympathique de loger dans cette belle bâtisse. Ils furent accueillis poliment, mais rapidement reconduits chez eux… par la police. Sans le savoir, ils avaient sonné à la porte du Château de Ciergnon, demeure royale !

L’épisode fait sourire. M’y intéressant pour la bonne et simple raison que mon fils est un des animateurs de cette troupe scoute, j’ai été surpris – quoique – de lire les commentaires fleurissant sur les forums de certains journaux en ligne, ici et . Quelle désinformation !

Il y a d’abord ceux qui accusent nos souverains de ne pas même avoir pu accueillir ces braves scouts innocents, y voyant la preuve de leur arrogance vers le petit peuple ! C’est vrai qu’il eût été sympathique que ces scouts soient accueillis plus chaleureusement, ne fut-ce qu’avec un verre d’eau à défaut d’un couchage quelconque. Encore eût-il fallu pour cela que les propriétaires du lieu soient informés de cette visite inhabituelle ! Le personnel n’a sans doute fait que suivre les règles élémentaires de sécurité, sans trop se poser de questions. Était-il nécessaire d’appeler la police (ou plutôt un membre de la sécurité présent sur place) ? Sans doute que non, mais ce n’est peut-être que la procédure. Bref, de là à interpréter ce renvoi poli comme une attitude méprisante d’exclusion, il y a un pas qui ne me semble pas pouvoir être franchi.

Un autre groupe de commentaires s’offusque de lire que de jeunes scouts devaient chercher un lieu pour loger ! S’ils sont en camp, n’ont-ils pas des tentes à leur disposition ? En réalité, ces scouts étaient en train de vivre un moment très important de leur camp : le hike. Pendant trois jours, ils se retrouvent en patrouille en devant parcourir un itinéraire et se débrouiller notamment pour trouver un logement. Ils ne sont pas « abandonnés » à leur triste sort, mais sont confrontés à un moment d’autonomie et de débrouillardise. Cela fait des dizaines d’années que cette activité existe dans de nombreuses troupes et elle constitue certainement pour les jeunes un des sommets de leur camp. C’est évidemment aussi un moment où certaines bétises sont commises, la plupart du temps sans lendemain. Ne sont-ce pas elles qui donnent un peu de piment à la jeunesse ? Bref, rien d’anormal dans cette aventure.

Ces réactions, parfois virulentes, interpellent. Il est frappant de constater que des personnes déversent leur hargne sans beaucoup de discernement, sans être réellement informées de la réalité. Au-delà de l’anecdote qui les a suscitées, elles posent la question de la confiance qu’on peut accorder à la voix du peuple. Pour sortir des problèmes dans lesquels la Belgique se trouve engluée, la solution du referendum paraît une bonne piste et je la soutiens personnellement. Mais je m’interroge néanmoins sur la validité des conclusions qui en sortiraient. Décidément, les êtres humains sont d’une grande complexité…