La Dordogne dort. Par les temps qui courent, elle n’a pas grand chose à faire d’autre. Alors, elle dort, la Dordogne. Elle en a bien de la chance !
Ne pas s’endormir. Ne pas arriver à s’endormir. Plus on y pense, moins on dort, moins on s’endort. C’est inéluctable. Et ça n’a rien de drôle.
Il faut faire avec, comme on dit. Ça fait passer le temps. Car le temps est long quand on ne dort pas. Alors, on prend son mal en patience. Il en faut de la patience. Ça ne sert à rien de s’énerver. Plus on s’énerve, moins on dort, moins on s’endort. Alors, mieux vaut rester calme, patient, décontracté. Simple à dire.
Au bout du compte, je ne m’inquiète pas. Je sais que c’est passager. Même si je ne sais pas trop ce que c’est, une « bonne » nuit, normalement, je dors quand même, globalement. Simplement, parfois, je ne dors pas. Je ne parviens pas à m’endormir. Il n’y a alors, malheureusement, aucune recette. Du moins, je n’ai aucune recette. Je pourrais utiliser des artifices, mais cela ne ferait que déplacer le problème. Et celui-ci n’est pas assez grave pour le détourner.
La Dordogne, elle, dort et se détourne au fil de ses lacets. Parfois, elle dort moins. Mais c’est pour mieux dormir quelques centaines de mètres plus loin. Elle vit ça en toute quiétude. Elle a bien raison. Pourquoi, d’ailleurs, en serait-il autrement ?
La Dordogne dort. Par les temps qui courent, elle n’a pas grand chose à faire d’autre. Alors, elle dort, la Dordogne. Elle en a bien de la chance !
Mr Gérard vous êtes aussi poète...super photo et très beau texte...Juana.
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