Mirabelle continua à mener sa vie de la manière la plus naturelle qui soit. Tout le monde se sentait bien auprès d’elle et tout le monde se demandait bien pourquoi.
Ce qui devait arriver arriva. La fée Mirabelle rencontra un prince. Il n’était ni riche ni charmant. À vrai dire, il ignorait même qu’il était prince. Aussi, il menait une vie normale, bercée surtout par les élans de la musique. Il avait d’ailleurs découvert un secret mystérieux : la musique peut relier les hommes !
C’est certainement la musique qui finit par réunir Mirabelle et le prince. Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants. Les bras ouverts de Mirabelle et la musique du prince les conduisirent à découvrir Huayna Picchu et la musique des Andes. Le prince avait compris qu’au fond, les sikus, kénas, charangos et autres bombos n’étaient que des instruments bidouillés avec des morceaux de bambou, des carapaces de tatou, ou des peaux de chèvres. Mais il savait que parfois, de ces instruments, sortent des sons tellement inattendus qu’ils sont si beaux.
Ils vécurent longtemps ensemble. Une vie comme toutes les vies, sauf qu’elle était faite de chaleur, de musique et de bonheur. Il suffisait que Mirabelle ouvre les bras pour que tout s’ensoleille et que la vie de tous devienne une fête.
Un jour, alors que Mirabelle et son prince étaient en balade, ils sentirent soudain un froid glacial. Ils connaissaient cette forêt pour s’y être souvent promenés. Mais jamais, ils n’avaient senti cette froidure. Brusquement, ils virent devant eux deux horribles gnomes. Ils les attendaient patiemment. Ils se présentèrent : « Nous sommes Creutzfeldt et Jakob. Nous venons te chercher, Mirabelle. Le monde des ténèbres a besoin de ta chaleur. »
Mirabelle et le prince eurent beau lutter, les gnomes avaient pris leur décision.
Le prince se retrouva seul. Désemparé. Esseulé. Comment pourrait-il vivre sans sa Mirabelle ? Pourtant, il continuait à sentir périodiquement ces vagues de chaleur qu’il avait tant connues chaque fois que Mirabelle ouvrait ses bras. À vrai dire, il n’avait jamais trop cru que Mirabelle était une fée. Maintenant qu’il sentait cette chaleur l’envahir inévitablement, il comprit que les bras de Mirabelle étaient encore ouverts, prêts à l’accueillir, à lui donner la vie. Elle les avait tant ouverts qu’ils ne pouvaient plus se refermer. Décidément, Mirabelle était une vraie fée !
Pour A.C.
Quelle belle histoire!
RépondreSupprimerDésormais, la fée Mirabelle nous réchauffera le coeur à la simple évocation de sa personne, à la simple pensée de sa vie.
RépondreSupprimerLa fée Mirabelle veille sur nous tous à présent.
Je t'aime...
C'est magnifique, vraiment...
RépondreSupprimerJe découvre cette merveilleuse histoire et tu lui donnes tout son sens. Je pense à toi, je pense à elle. cette fée, c'est de l'Amour. Je t'embrasse.
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