jeudi 1 janvier 2009

Plénitude

FMG © 2008

La mer repose. Elle offre son étendue à la lumière et reflète sa force et sa plénitude sans demander plus que le regard. Il y a tant de vérité dans cette profondeur qu’on ne peut que s’y lover, même si la froidure pénètre les frissons du corps.

Cette nuit, un homme s’en est allé. Il était mon oncle, ce qui ne veut pas dire qu’on se connaissait beaucoup. Je l’avais revu il y a deux semaines, sachant qu’il n’en avait plus pour longtemps. J’avais été profondément touché par son émotion lorsqu’il avait retrouvé mon père, son beau-frère, alors qu’il avait bien cru ne plus jamais le revoir.

Tous les hommes finissent par disparaître. Mais à chaque âme qui s’en va, l’humanité perd un peu d’elle-même, tout en gagnant son unicité. Mon oncle était un grand homme et grâce lui soit rendue.

Pendant ce temps, les morts n’ont pas manqué. On a beau faire la fête pour une hypothétique nouvelle pige. Ça n’empêche pas les gens de partir, parfois aidés brutalement par d’autres gens. Nous avons tous encore beaucoup à apprendre.

Mais pendant ce temps aussi, la mer repose. Elle offre son étendue à la lumière et reflète sa force et sa plénitude sans demander plus que le regard. Il y a tant de vérité dans cette profondeur qu’on ne peut que s’y lover, même si la froidure pénètre les frissons du corps.

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