Selon toute vraisemblance, d’ici mardi 20 janvier 2009, la guerre de Gaza sera terminée. Comme par enchantement.
Ce jour-là, Barack Obama sera investi Président des États-Unis d’Amérique. On voit mal comment avec le message d’espoir et de changement qui lui a permis d’être élu, il pourrait tolérer qu’un de ses principaux alliés fasse la guerre sans trop distinguer qui en sont les victimes.
Si d’ici mardi la guerre est finie, laissant derrière elle plus de 1000 morts, on pourra se dire qu’elle était le dernier méfait de l’ère Bush. Les Israéliens savaient bien qu’ils pourraient difficilement faire entendre leurs canons sous la présidence d’Obama. Alors, il ne leur restait plus beaucoup de temps pour agir et ravager cette étroite bande de terre peuplée par plus d’un million de Palestiniens.
Les Israéliens savent bien que tous ces Palestiniens ne leur sont pas nécessairement hostiles. La plupart rêvent simplement de vivre au calme chez eux. Devant l’occupation israélienne ou le bouclage de la Bande de Gaza, certains Palestiniens s’imaginent encore qu’ils règleront le problème en envoyant des roquettes en territoire ennemi. Ils se trompent fondamentalement, mais ils ne le savent pas. Les Israéliens, eux, savent bien que leurs bombes ne supprimeront pas les velléités terroristes de quelques illuminés. Mais ils ont besoin de montrer qu’ils sont les plus forts, quitte à faire quelques victimes.
Gigantesque partie de poker où la vie ne compte que bien peu sur la table de jeu. Dans trois jours, les règles changeront quelque peu. Il fallait agir. Vite et sans pitié.
Ça ne vous donne pas la nausée ?
Si bien sûr, terriblement.
RépondreSupprimerEt merci pour ton analyse. Cependant j'ai du mal à croire à une volonté de paix, de chaque côté.