Allumeur de réverbères
Qu'y a-t-il de plus beau sur terre
Que de faire naître la lumière
Là où c'est nécessaire ?
vendredi 23 mars 2007
Intolérable pauvreté
Antananarivo, la capitale de Madagascar, est une ville charmante, mais remplie de pauvres. Impossible de baguenauder sans être hélé – au propre comme au figuré – par cette pauvreté obsédante, surtout quand elle est portée par les enfants.
Cette pauvreté pose plusieurs problèmes.
Le premier problème – le principal – est que ces gens sont pauvres. Sans avoir de quoi manger, de quoi se loger, de quoi s’habiller, de quoi survivre… Au 21e siècle, la pauvreté est intolérable. Il y a tant de richesses sur terre. Mais il y a tant de pauvres. C’est la loi de Pareto : 80% des richesses sont détenues par 20% des gens. C’est dramatique, mais c’est ainsi. Cela fait beaucoup de pauvres. Surtout à Antananarivo, la capitale de Madagascar.
Le deuxième problème – qui découle du précédent – est que ces gens doivent quémander à qui mieux mieux quelques menues monnaies pour pouvoir, un peu, manger, se loger, s’habiller, survivre… Est-ce un but, dans la vie, de devoir mendier, de courir après ceux qui semblent un peu plus riches pour être un peu moins pauvre ? Comment garder confiance dans la vie ? Comment continuer à espérer ?
Le troisième problème – qui n’existerait pas s’il n’y avait le précédent – est que ces gens mendient naturellement auprès de ceux qui sont supposés riches. Alors, quand un blanc qui mesure 1,80 m se promène avec une belle chemise blanche, inévitablement, il est poursuivi – au propre comme au figuré – par ces pauvres qui espèrent – du moins le croient-ils – avoir trouvé une source de richesse. Mais si le blanc d’1,80 m donne à l’un, ne devrait-il pas donner à l’autre ? Qu’est-ce qui lui permettrait de différencier la pauvreté de la pauvreté ? Alors, parfois, malgré les appels pressants, le blanc d’1,80 m ne donne pas. Et ça aussi, c’est intolérable. Pour les pauvres… comme pour le blanc.
La pauvreté est un véritable fléau. Sa disparition ne peut passer que par le partage. Pas celui de quelques piécettes. Celui du vrai partage des richesses. Mais les 20% de nantis sont-ils prêts à partager avec les 80% restants ? J’en doute.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Ton témoignage et la photo de Brigitte sont terribles...
RépondreSupprimer"Et les yeux des enfants, dites, qu'en faisons-nous ?" (Jofroi)
Et ce monde, qu'en faisons-nous ? Dites, par quel bout on s'y prend pour le changer ?