Il est parti comme il a vécu sa vie : en la flambant ! Mourir à 34 ans, bourré d’alcool et dans les bras d’une belle Sénégalaise… j’en connais d’autres qui seraient prêts à tenter l’expérience !
Frank Vandenbroucke est donc parti sous d’autres cieux. Il y a longtemps qu’il en a vu de toutes les couleurs.
Un cycliste pareil, la Belgique n’en a sans doute jamais eu. Ce ne sont pourtant pas les cyclistes de génie qui manquent à la Belgique. Mais VDB, c’était autre chose. Un talent incommensurable, une verve sublime, une intelligence de course remarquable, une confiance en soi démesurée… Tout cela l’a amené à des victoires inespérées, il y a une dizaine d’années. Puis, ce fut la chute. Sans doute avait-il été trop confiant, en lui et en d’autres. Dopage, drogue, délires… les D de la vie lui ont joué de vilains tours.
Il a continué à y croire. Moi aussi. Chaque année, je me disais « Cette année, c’est l’année de Frank ! Il va gagner à nouveau, retrouver sa place… ». C’est sans doute ce qu’il se disait aussi, comme tant d’autres.
Sa place, il ne l’a jamais retrouvée. Du moins, celle dans le peloton. Ou plutôt, devant le peloton. Aujourd’hui, il a peut-être trouvé – enfin – sa vraie place. J’ose l’espérer en tout cas. Le cœur ému. C’est sans doute cette place-là qu’il aura le plus gagnée : celle dans le cœur de ses milliers de supporters.
Frank Vandenbroucke, « Francesco del Ponte », a vécu.
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