Aujourd’hui encore, plus de 12 000 jeunes ont manifesté pour le climat, à Anvers, Huy, Malines, Liège, Bruxelles. Si on totalise le nombre de pas qui ont été ainsi accomplis pas les marcheurs du climat depuis début décembre, on peut être sûr que le tour de la Terre a été parcouru bien plus d’une fois. En face de cela : rien, si ce n’est un silence assourdissant.
Bien sûr, le climat est devenu un thème majeur de la campagne électorale en vue des élections régionales, fédérales et européennes du 26 mai 2019. Tous les partis, à l’exception de la NV-A, se découvrent une vocation écologique. C’est très bien, quoique étonnant. Mais en termes d’action politique de ceux qui ont le pouvoir, c’est que dalle. Tout le monde parle d’urgence, mais de là à agir…
C’est vrai que les mesures qui auraient un réel impact ne peuvent être prises qu’au niveau européen, voire mondial. C’est tout le sens des « COP » (Conferences of the Parties), qui depuis 1995 se réunissent chaque année pour concrétiser la CCNUCC (Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques). C’est là que les États signataires peuvent entériner des accords sur la réduction des émissions anthropiques de gaz à effet de serre, avec des objectifs communs ou différenciés. Des accords sont pris, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont mis en œuvre. Surtout, ils sont insuffisants et trop attentistes.
Aujourd’hui, l’urgence des mesures climatiques n’a d’égale que la lenteur des débats et des prises de décision. Les politiques sont tous d’accord pour dire qu’il faut faire mieux, avec un horizon 2050. Mais l’horizon réel qu’il faut viser, c’est désormais 2030. Si on le rate, on risque fort de ne plus voir de ligne d’horizon.
Évidemment, de leur côté, les lobbies du charbon, du gaz, du pétrole, du nucléaire, eux, s’expriment. Et visiblement se font entendre. Dans leur vue à court terme où seul leur profit importe. Avec une seule victime : la Terre ! Oui, j’ai peur !
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