Un jeune qui m'est proche connaît ces jours-ci ses premières vraies peines d'amour. Y a-t-il plus grande souffrance ?
Quand on a à peine 20 ans, qu'on accepte à un moment de regarder autre chose que soi-même, qu'on laisse tomber un coin de sa cuirasse pour laisser pénétrer le ver de l'amour qui s'infiltre un peu partout, quand enfin on existe vraiment pour quelqu'un d'autre et que quelqu'un d'autre existe vraiment pour nous, comment peut-on comprendre ou tolérer que finalement, tout cela n'avait pas de sens ? Peut-on ressentir tout cela autrement que comme une immense trahison, un intolérable gâchis ?
Une de perdue, dix de retrouvées, dit-on ! Mais où se trouve la perdue, la seule qui compte vraiment ? Cette plaie bâillante peut-elle jamais se refermer, s'autocicatriser ? Ne vit-on pas là des moments qui marquent à jamais notre destin, notre confiance en soi, notre confiance en l'autre, notre confiance en la vie, notre confiance en l'amour… ?
La vie continue, bien sûr. The show must go on ! Et l'amour reviendra, peut-être plus grand encore… Qui sait ? En attendant, la souffrance est là. Est-elle évitable ? Est-elle inévitable ? Est-elle inutile ? Ou bien est-elle indispensable ? Pour pouvoir vivre. Pour pouvoir aimer. Pour pouvoir être soi-même.
Tu ne peux pas savoir à quel point je te comprends...
RépondreSupprimerJe crois qu'on finit par s'en relever mais que l'impression de gâchis est parfois bien plus tenace... surtout à un âge où il est encore plus difficile de relativiser ses souffrances...
Comme on peut souffrir... à 20 ans !
RépondreSupprimer"Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie..."
Cela nous renvoie à nos propres blessures, plus ou moins cicatrisées...
Et que faire ?
Sinon être là, pas loin. Et lui dire.