dimanche 15 mars 2009

Case départ, ou l’envol d’une information

Je ne vais pas ici donner une appréciation du dernier CD de Nicolas Peyrac, Case départ. En réalité, ça m’aurait bien plu parce qu’il y a des tas de choses à dire sur cet excellent album, tout en douceur et en profondeur. Je ne le ferai pas, d’une part parce que je l’ai déjà fait par ailleurs, et d’autre part parce que d’autres l’ont fait avec talent. Certains parviennent même à en parler sans vouloir le faire, mais ça c’est une autre histoire, peu intéressante d’ailleurs.

C’est pourtant là que ça devient amusant, parce que le vrai sujet de mon billet d’aujourd’hui trouve un peu son origine dans ce que Monsieur A a lui-même vécu. Bref, lorsque l’album est sorti officiellement, le 26 janvier 2009, je me suis rendu – comme Monsieur A – chez un grand disquaire installé en Belgique, sans trop d’illusion.

Je n’ai bien sûr rien vu dans les rayons et je me suis donc adressé au premier vendeur venu. Un petit jeune, bien de sa personne. Quand je lui ai parlé de Peyrac, il a perdu un peu de sa superbe : visiblement, il ne connaissait pas. Il m’a d’ailleurs demandé si c’était en jazz ou en classique. On ne peut pas tout connaître, j’en sais quelque chose, moi qui ai encore tant de choses à découvrir.

Là où cela devient amusant, c’est quand notre homme s’est tourné vers son ordinateur et a fait – comme tout le monde – une recherche sur Google, non sans me demander d’épeler le nom.

Lorsque les résultats ont été affichés, il a cliqué sans hésiter sur la page que Wikipedia consacre à Nicolas Peyrac. Tout le monde sait qu’aujourd’hui, c’est là qu’on trouve l’information à jour et fiable (je ne rigole pas…). Après avoir rapidement parcouru la page, le vendeur afficha un grand sourire et énonça « Ah oui, effectivement, c’est sorti aujourd’hui… ».

Je lui ai répondu, mais je ne suis pas sûr qu’il ait réellement compris le sens de l’information que je lui donnais : « Oui, je sais, c’est moi qui l’ai écrit ! ».

Je suis, occasionnellement, contributeur de cette splendide encyclopédie qu’est Wikipedia. Et oui, c’était moi qui avais introduit quelques jours plus tôt l’annonce de la sortie du nouveau CD de Nicolas Peyrac.

Je suis reparti avec une commande qui a fini par se concrétiser un peu moins d’un mois plus tard, mais surtout avec un étrange sentiment. Ainsi donc, il suffit de trouver une information sur Wikipedia pour la croire tout à fait fiable et véridique. Alors même que le principe de base de Wikipedia est que tout le monde peut entrer de l’information. Qu’on me comprenne bien : je crois que c’est justement ce principe « démocratique » qui fait la force de Wikipedia. Je crois que l’information qu’on y trouve est la plupart du temps plus fiable et plus véridique qu’ailleurs, justement par ce principe démocratique.

N’empêche, ça m’a quand même bien fait sourire. Imaginez que j’aille demander d’acheter le nouveau CD de Brel, juste après avoir introduit une fausse information. Imaginez que… Décidément, l’information tient à peu de choses !

1 commentaire:

  1. J'adore ce billet, très très plaisant à lire. on en apprend des choses, dis donc !

    J'ai pris un bien joli plaisir à parcourir ces lignes, merci !

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