Si j’ai pu éclairer un peu l’aspect « démocratique » de passage de pouvoir à Madagascar, il ne faudrait pas croire pour autant que je l’approuve.
Qu’on le veuille ou non, cette alternance s’est faite par la force et la violence. Des saccages ont eu lieu, du vandalisme a été perpétré parfois par des gens très bien de leur personne, des intimidations ont touché beaucoup de monde, y compris des étrangers et des diplomates…
Le Président était aussi à la tête d’un empire commercial. Y a-t-il eu confusion dans la gouvernance du pays ? Je n’en sais rien. Quand bien même ce serait le cas, est-ce une raison pour faire disparaître cet empire, entraînant la mise au chômage de milliers de personnes, de manière directe ou indirecte ?
Il y a aussi des décisions qui sont en train d’être prises, remettant en question des décisions précédentes. Le nouveau ministre de l’Éducation a ainsi déclaré que toutes les réformes en cours étaient suspendues. D’accord, cela ne signifie pas qu’elles sont supprimées et peut-être seront-elles reconduites et/ou aménagées dans la suite du processus. N’empêche… il ne me semble pas qu’on prenne des décisions dans le monde éducatif dans le but de s’enrichir. Alors, pourquoi suspendre des réformes qui touchent directement tous les enfants de la République ? Pourquoi balayer d’un coup un travail en profondeur qui a nécessité des heures d’investissement personnel pour des milliers d’éducateurs, responsables, formateurs… ?
Il est sans doute trop tôt pour poser les questions. Les choses peuvent encore changer. Mais justement, ne va-t-on pas viser le changement pour le changement, sans bien appréhender la globalité de la problématique ? Toutes les réformes n’ont sans doute pas la même valeur ni la même importance. Sans doute faut-il poser des questions de pertinence par rapport à des objectifs à poursuivre. J’ai bien peur cependant qu’on jette le bébé avec l’eau du bain… avec des conséquences qui pourraient être dramatiques.
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