Donner vie à un enfant, l’entourer de sa force d’adulte, le protéger, le nourrir, lui donner tendresse et bonheur… y a-t-il quelque chose de plus merveilleux dans la vie d’un homme ?
En plus, en soi, il n’y a là – la plupart du temps – rien de très difficile. Ça commence même de manière très agréable, et puis après, tout vient plus ou moins spontanément, en recevant bien plus que l’on donne.
Mais les enfants grandissent. Ils deviennent ce qu’ils sont. En partie, cette identité est construite par l’influence des parents. Là, ça se corse parfois. Souvent même peut-être. On est parent, mais on n’a pas l’impression de se reconnaître dans son enfant. Il est bien sûr lui-même, mais on ne comprend pas trop que certaines caractéristiques fondamentalement contraires à ce qu’on est soi-même se développent, de toute évidence, chez nos enfants ? Qu’avons-nous fait pour en arriver là ? Ou plutôt sans doute, que n’avons-nous pas fait ?
On se dit alors qu’il n’est pas rentable d’être parent. On a donné tout ce qu’on pouvait, tout ce qu’on était… mais ce n’était sans doute pas ça qu’il fallait donner, et le retour d’investissement n’est pas tout à fait comme on l’avait imaginé.
Quelle est notre part de responsabilité ? Qu’aurions-nous pu faire ou ne pas faire ? Peut-on encore influencer alors qu’on se trouve face à des jeunes à l’aube de l’âge adulte ? Comment influencer tout en participant à la construction d’un être libre et responsable ?
J’aimerais le savoir…
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