samedi 6 novembre 2010

La mer bleue

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Normalement, la Mer du Nord est verte, sale, terne et – c’est peut-être exagéré – glauque ! Cela ne l’empêche pas d’avoir du charme de toute façon. Il lui arrive aussi d’être bleue, claire, brillante et – ce n’est que lui rendre hommage – resplendissante !

Ce n’est sans doute qu’une question de lumière. Ou d’angle de vue. Ou d’interprétation. Ou de conviction.

Qui sait comment sont réellement les choses ? On peut se croire dans le pire des mondes, mais – pour le même prix – estimer qu’on vit des choses extraordinaires. On peut être atteint par la douleur intolérable, mais découvrir – en même temps – la joie d’être soutenu. On peut s’enfermer dans des tensions inexpiables, mais se libérer soudain – sans que rien n’ait changé – et vivre des moments étonnants.

Finalement, est-ce que tout cela ne dépend pas des nuages qui se forment ou se déforment ? Il y aurait là une sorte de justice immanente. Selon les risques que l’on prendrait, on découvrirait l’aridité fondamentale ou l’exubérance vitale. Ces risques ne seraient eux-mêmes qu’une manière de voir les choses : un nuage peut sembler menaçant à un instant pour se transformer en volutes libérées.

Quoi qu’il en soit, ce matin, la Mer du Nord, du côté du Zwin, était bien bleue !

1 commentaire:

  1. En effet, il faut, pour accéder au "Bonheur" (ou à ce qui peut lui ressembler de plus près), accepter le risque de souffrir. Ce n'est pas une fatalité, c'est le principe même de notre humanité :
    A petit cœur, petit bonheur, petite douleur.
    A grand cœur, grand bonheur, grand malheur.
    Le travail du poète est de nous dilater le cœur, pour mieux ressentir (et mieux souffrir) et vivre plus.
    Amicalement

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