mardi 15 mars 2011

Entre gris clair et gris foncé

FMG © 2011

Madagascar devrait théoriquement se doter aujourd’hui d’un nouveau premier ministre (qui sera vraisemblablement le même qu’il y a une semaine). Puis, un nouveau gouvernement avec redistribution des cartes entre tous ceux qui ont accepté de jouer le jeu de la « feuille de route » du Dr Simao. Au bout du tunnel, il devrait y avoir – un jour – des élections qui devraient permettre de disposer d’un Président légitime et de députés élus. C’est ce qu’on peut espérer de mieux pour ce peuple malgache qui ne demandait pas de se retrouver tiraillé entre les velléités de ses hommes politiques, mais qui n’a peut-être rien fait pour qu’il n’en soit pas ainsi. Allez savoir !

Ça n’empêche pas le soleil de briller ni les nuages de dessiner des monstres bienveillants ni le riz de pousser dans les rizières. Même s’il n’y en a pas assez ! De soleil, de nuages, de riz ? Je vous laisse le choix.

Tout ça contribue à créer un monde qui hésite entre gris clair et gris foncé. Madagascar se demande comment sortir de la crise, tout comme la Belgique ne sait plus très bien comment empêcher le gouvernement d’être en affaires courantes, comme si la « Transition » devenait là aussi un mode de gouvernance. Pourquoi pas après tout ? N’être là que pour assurer la transition, n’est-ce pas le meilleur moyen de s’ôter toute responsabilité ? Le gouvernement belge, déjà démissionnaire, pourrait-il encore d’ailleurs démissionner face à un parlement qui ne lui a jamais accordé sa confiance ?

Ces considérations politiques sont intéressantes, mais j’avoue qu’elles ne me troublent pas trop. Je suis plus troublé par le Japon où une horrible catastrophe naturelle devient une plus horrible encore catastrophe nucléaire. Entre gris clair et gris foncé. Ne l’a-t-on pas cherché un peu beaucoup ? Certains de s’inquiéter soudainement de la sûreté de notre énergie nucléaire ! Ils auraient tout aussi bien pu le faire plus tôt. Mais il faut croire que l’homme a besoin d’être secoué pour commencer parfois à réfléchir.

Je réfléchis. J’essaie du moins. Je suis secoué. Ai-je attendu de l’être pour réfléchir ? Il ne me semble pas, mais allez savoir. Entre gris clair et gris foncé.

1 commentaire:

  1. Pas facile tout ça ! Je ne sais que penser ! Mais j'essaye aussi d'y réfléchir .

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