dimanche 27 mai 2012

Le vent

Y a le vent dans les bois

Qui murmure la douceur
Ou montre sa fureur

En donnant de la voix

Le vent m’a toujours paru mystérieux et envoûtant. Il est à la fois immatériel (on ne le voit pas, il est impossible de le saisir en mains) et bien réel (on le sent sur son corps, il fait bouger les choses). Le vent s’infiltre partout, là où il le veut, que ce soit d’une caresse douce ou d’une claque cinglante.

Le vent ne fait pas de bruit, mais c’est lui qui rend le silence absolu quasiment impossible, du moins en situation naturelle. On peut se balader dans la forêt la plus éloignée des bruits de la civilisation, assaillie par le calme profond. On peut y croire s’enrober de silence, mais on ne peut pourtant éviter le bruissement des feuilles, le craquement des arbres, le chuintement des branches… On est seul, mais le vent provoque tant de sons qu’on en est habité fondamentalement.

Le vent peut ainsi se faire léger souffle, douce brise, fragile zéphyr, rassurant suroît, limpide foehn… Mais bien sûr, il peut aussi se transformer en vilaine tempête, en froid blizzard, en glacial mistral, en obscur tourbillon… quand il n’est sinistrement ouragan, cyclone ou typhon destructeur et meurtrier. Le vent ne se dompte pas. Il peut hurler et, dans ce cas, il vaut mieux l’éviter et le fuir.

Qu’il soit douceur agréable ou force brutale, le vent garde ses mystères dont le plus profond est d’être toujours déjà ailleurs. Le vent ne fait que passer ou tourner. Nul ne peut l’enfermer, mais son souffle nous pousse toujours au-delà de nous-mêmes.

Qu’est-ce qui fait vivre la vie

Qui nous porte au-delà de nous

Qu’est-ce qui nous rend fou

Qui nous donne autant d’envie

Y a le vent dans les bois
Qui murmure la douceur

Ou montre sa fureur

En donnant de la voix

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