C’est évidemment l’exploit du jour : Felix Baumgartner a sauté de 39 km d’altitude pour s’offrir une chute libre folle, franchissant au passage le mur du son. Tout ça vécu en direct par des milliers (des millions ?) de personnes, qui ont sans doute senti leurs tripes s’égarer lorsqu’on l’a vu partir en vrille… pour ensuite se stabiliser.
L’exploit est bien plus grand que la victoire attendue de Bart De Wever à Anvers (Antwerpen), mais je ne sais pas lequel des deux événements aura l’impact le plus important. Fort possible que ce soit cette victoire politique. Pour autant que le fameux Bart sache faire quelque chose de sa victoire, ce qui n’est pas certain. Parviendra-t-il seulement à négocier une majorité ? Finalement, il ne vaut peut-être pas mieux que son homonyme Bart Simpson !
De toute évidence, je suis bien plus impressionné par le saut de Felix. Même s’il est vraisemblable qu’il s’agit d’un exploit quelque peu inutile. Mais l’inutile n’est-il pas la caractéristique première de la beauté ?
On pourrait croire qu’il faut être fou pour sauter ainsi. Il faut certainement l’être un peu. À nouveau, la folie n’est-elle pas un signe indispensable de l’intelligence ? Pour oser se lancer, il s’est préparé durant des mois et des mois. Finalement, la seule inconnue était que personne n’avait jamais fait cela. Certaines questions n’étaient donc pas résolues à l’avance. L’inconnu n’est-il pas la source fragile de l’exploit ?
J’imagine que les nombreux paramètres qui ont été relevés durant cette chute de quelques minutes permettront à la science d’en savoir un peu plus. Certaines de ces nouvelles informations seront peut-être réutilisées dans des contextes plus ou moins semblables. Ceux-ci sont cependant a priori assez rares. On peut donc se poser des questions sur cette activité publicitaire pour une boisson énergisante qui s’est déjà révélée à la pointe de l’actualité lors de la course F1 du jour. On peut se poser des questions, oui. Mais on peut aussi rêver. J’avoue que regarder cet exploit en direct m’a replongé dans les premières années de la découverte spatiale, avec ces reportages où il ne se passe pas vraiment grand chose, mais où ce qui se passe est absolument unique et merveilleux. Par la magie de la télévision, on se donne l’illusion d’y participer un peu. Quel plaisir !
Cet exploit servira peut-être un jour à sauver des astronautes qui se baladent la-haut !
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