S’il n’y avait les hauts (surtout) et les bas (parfois), la vie ne serait pas la même. Cela tient souvent à peu de choses. On rêve, puis la réalité n’est pas tout à fait semblable au rêve. Alors, on se morfond. Sans rien voir dans le marc de café, on finit par en avoir marre. Sans ces hauts, on sombre en bas. Pourtant, il n’y a pas de quoi.
Prenez une machine à café, par exemple. Vous l’achetez toute neuve et elle vous fait du café de rêve. Vous pensez avoir décroché le nirvana, puis petit à petit vous déchantez : votre café devient de plus en plus court, alors que vous l’adorez long ! Tous les matins, vous espérez que le miracle arrivera, que votre tasse à nouveau se remplira d’une bonne dose de café. Mais si l’espoir fait vivre, ce n’est pas lui qui vous enivre. Inexorablement, le niveau de café diminue. Drastiquement.
Vous finissez par vous dire soit que vous vous êtes fait avoir, soit que ces machines ne sont plus ce qu’elles étaient, soit que les changements climatiques ont décidément de bien curieuses conséquences… Bref, vous finissez par désespérer ! Peut-être alors pensez-vous qu’un petit détartrage de la machine vous satisferait d’aise. Vous agissez, mais agir sait ne rien changer ! Le volume de café continue à s’abaisser, je sais !
Un jour, étincelle d’intelligence ! Vous vous dites que le problème réside peut-être du côté du support qui contient la dosette ! L’idée n’est pas bête, mais qu’y faire ?
Deux choses, sans savoir laquelle des deux s’impose ! Il vous faut décalcariser le dit support. Par exemple – soyons fous ! – en le faisant bouillir dans un bain de vinaigre blanc. Une bouilloire électrique peut faire l’affaire (ce qui permet en passant d’enlever tout le calcaire enrobant la résistance), mais finalement on peut aussi envisager un simple récipient mis à chauffer. D’accord, cela ne sent pas particulièrement bon, mais c’est naturel… Pas sûr pourtant que ce soit réellement efficace.
Alors, il faut faire appel à une épingle ! Vous retournez le support à dosette et – au centre – vous enfoncez la pointe de votre épingle jusqu’à ce qu’elle pénètre insidieusement, mais amoureusement, un petit trou protégé. Vous remuez doucement. Vous essayez d’autres voies d’accès. Comme souvent, il y en a trois. Autant les utiliser toutes !
À ce moment, selon vos convictions, vous faites ou non l’une ou l’autre prière. Mais – surtout – vous remettez le support en place, vous placez la ou les dosette(s), vous remplissez le réservoir d’eau, vous allumez l’appareil, vous poussez sur le bouton ad hoc – avec beaucoup d’amour – et vous attendez ! Miracle, une tasse de café bien remplie, délicieuse, onctueuse…
Comme quoi, il faut peu de choses pour faire un homme heureux. Sans ces hauts…
Bravo pour ce miracle ! Tu es béni, et je souhaite que cela dure, pour la santé de ta cafetière et pour ton bonheur de buveur de hauts (euh, de café) ! Car la mienne a rendu l'âme en quelques mois, sans qu'aucun bricolage ni miracle ne lui rende la vie. Alors... tant pis pour les bas : comme c'est bientôt l'hiver, ça me sert à ne plus avoir froid aux pieds... ;)
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